Béatrice Lukomski-Joly


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Patience !

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Vous ne voyez plus de publications sur ma page-auteur et mon blog en ce moment, car je suis revenue à la plume et l'encre sur du vrai papier qui a un parfum de papier. Depuis quelques années et jusqu'à présent, je prenais des notes sur toutes les pensées qui me traversaient et mettais en forme directement sur le clavier. Depuis quelques temps, j'écris ànouveau et mets en forme directement sur le papier. Cela fait du bien, beaucoup de bien, j'aime ces retrouvailles, la plume qui glisse sur le cahier, la tâche d'encre, les ratures, mais du coup, je ne suis plus sur le clavier pour les retranscrire. Je le ferais demain, ou dans une semaine, ou dans un mois, bref ! quand j'aurais envie de copiner avec mon clavier. Patience ! Revenez, bientôt vous pourrez à nouveau me lire. Un conte, le retour des discours avec la conscience et le soi, et autres poèmes. 

J'avais pris la décision de jeter tablette et portable, ordinateur de poche, lasse d'être assujettie à tous ces "bouffes-moi", et d'autres décisions similaires. C'est donc pareil pour l'écriture. Après tout, je ne peux pas, non plus, faire du pastel sec sur écran ! alors, ce sentiment de liberté retrouvé vaut de l'or, c'est un sacre avec moi-même.

Amitié. Béatrice

Le soleil rayonnant

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

 

Tableau William Turner

https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Mallord_William_Turner

https://www.eternels-eclairs.fr/tableaux-turner.php

 

Chaque fois que j'habite la maison d' un tableau,

Je suis un soleil rayonnant, un flambeau.

Chaque fois que je suis, de Turner, l'amie,

De Van Gogh la confidente et d'Ophira, l'affermie,

Je suis la somme des phrases musicales.

Du Requiem à l'Ode à la joie et de Parsifal,

Je suis un soleil rayonnant à toujours les chanter.

 

Je suis un soleil rayonnant, invulnérable,

Chaque fois que je lis Platon, l'admirable,

Qu'Aristote m'aime le soir aux clairs de lune

Et que Rudolf Steiner m'enseigne la vie sur sa tribune,

Aux clairs des soleils que j'engendre chaque matin.

Chaque fois que Christians me dit d'aimer le latin,

Je rayonne de les devenir à toujours les adorer.

 

Je suis un soleil rayonnant, une amphore,

Chaque fois que peintres et musiciens m'honorent.

De leurs palettes jaunes, oranges, vagabondes,

Je rayonne de la lumière du monde.


Chaque fois que je deviens une toile,

Je rayonne de mille flamboiements d'étoiles,

Sans brûlures, ni éclatements de l'âme en éveil

Qui n'ont pas leur pareil quand profond est mon sommeil.

 

Je suis un soleil rayonnant, un accouchement,

Quand vivre d'art m'élève au firmament,

Quand sa lumière m'est sagesse et allaitement,

La voulant chemin d'affranchissement

À la grand route des libertés sensibles,

Acquise des grandes brûlures invisibles

Que l'éclat des rayons cache du vrai soleil

Avec les abeilles butinant sur les groseilles.

 

Je suis un soleil rayonnant, une rose,

Chaque fois que ma parole se pose,

En sérénité calme la blessure des colères.

Chaque fois que la paix du visage, légère,

Masque son âge réel ; je suis un astre avenant.


Vivre d'amour véritable au soleil rayonnant

Rajeunit l'esprit par la grâce de la lumière,

Aux heures belles que fait la prière.

 

Je suis un soleil rayonnant, un chœur,

Chaque fois que le soleil est à mon cœur

Un centre, et jamais son contour aveuglant.

Chaque fois que je dis oui à mon cœur chantant,

Je brille avec éclat parce que le soleil est éclat.

Je suis son rayon, l'engendrée de la lumière postulat,

Même sous les ciels bas et ténébreux des temps passés,

Qu'aiment, au jardin,  les blanches liliacées.

 

Je suis un soleil rayonnant, philanthroposophe,*

Chaque fois que je lis les philosophes,

Chaque fois que je prends en moi la sagesse.

Des dieux, je ne me trompe de dieu, ni de messe.

L'ange gardien me couvrant de ses ailes me protège.

Les gardiens de la nuit empêche la rupture des arpèges

Que je ne meurs pas quand, sous l'étoile, je dors de matins.

 

Le soleil rayonnant ne ferme jamais mes yeux

Lorsque je l'aime, et le regarde d'aveux.

Il ne touche pas à ma liberté et m'accompagne.

Jamais rien il n'impose, me laissant être sa montagne,

Sans la graviter d'orgueil, lui donnant la main.

 

Des obscurs desseins du monde, il boit le venin

Car le monde n'est pas l'humanité, il en est le chemin.

 

* Licence poétique, mot création personnelle.

tableau du peintre WILLIAM TURNER

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une promenade avec François Auguste Ravier, peintre Lyonnais

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

 

François-Auguste RAVIER,

http://www.maisonravier.fr/francois-auguste-ravier-1814-1895/

 

 

 

François-Auguste Ravier

 

Il fut un temps où je demeurais dans l'Ain, dans les montagnes du Bugey, une nature sauvage, pure et abrupte où se ressourcer permettait de toucher les étoiles, où jamais fatigue n'accaparait le corps, ni l'âme, ni l'esprit. Ces montagnes du Bugey si proche des monts du Lyonnais comme une continuité naturelle de ses paysages, monts du Lyonnais et du Jura, arpentant la ligne allant jusqu'aux Alpes Suisse . Je vivais là entre nature, art et faune, entre ciels et terres du silence, entre ses artistes et ses populations à l'accent trempé des montagnards que l'altitude sculpte en maître.

 

 

Non loin du Bugey et du Haut Bugey, s'enfante l'Isère. Nous sommes de la région Rhône-Alpes et quand bien-même nous n'y sommes pas nés, cette nature devient notre corps et nous enfante comme si elle n'avait pas assez d'enfants en son sein.

 

             C'est ainsi, parcourant cette région inlassablement durant huit années, jusqu'à la Dombes et ses oiseaux, et plus loin encore, aimant m’enivrer de ses natures indomptées, encore semblables à celles que connurent les peintres Lyonnais que j'ai un jour rencontré Auguste François Ravier des villages de Morestel et de Crémieu dans l'Isère, peintre des natures du Dauphiné qu'il glorifie sans conteste, soumis à l'étrange lumière de cette région que les montagnes se renvoient comme des perles d'étincelles que le soleil raconte.

 

 

Rencontrer ? Non ! Ne croyez pas que j'ai fait un saut dans le passé, quoi que peut-être, obligée par les émotions qui me prirent à la rencontre de sa peinture, préfigurant l'impressionnisme bien qu'il se dise qu'il est la fin du mouvement expressionniste, mais n'est-ce pas la même chose, à vrai dire ! Mon regard s'est posé sur une de ses toiles et a fait de moi sa captive en son art et mieux que cela, en son visage intérieur uni.

C'est donc d'Auguste Ravier que je voudrais vous parler et vous présenter la belle stature comme vous montrer son art magistral, partager avec vous, celui que je regarde comme un maître, bien que n'étant pas artiste peintre même si aimant griffonner de la craie pastel.

 

 

François-Auguste Ravier naît à Lyon le 4 mai 1814. Il meurt à Morestel le 26 juin 1895. Il fait des études de droit pour devenir notaire, études qu'il abandonne, ne ressentant pas l'impulsion sociale du droit sinon en épousant la peinture qu'il a à donner au monde, le mouvement préfiguré que rencontrera l'impressionnisme, le mouvement de la vie dans le coup de pinceau qui va vite et qui d'un pas de géant grandit l'espace terre pour toucher le ciel, la couleur impliquée à petites touches dans de grands lavis remaniés pour faire briller le monde dans ce qu'il abrite de la création.

                                       Peintre paysagiste, chef de file de l'école Lyonnaise, il ne s'intéresse pas à peindre des portraits ni des scènes de la vie montagnarde. Il est le peintre du regard envahi par les émotions pensées dans la couleur et puisées dans la nature qu'il maîtrise pour les redonner sans concession. Il est le peintre de l'infini.

Élève de Théodore Caruelle d’Aligny ( 1798-1871), Auguste Ravier se prend d’amitié avec Jean-Baptiste Corot (1796-1875) qu'il rencontre en Auvergne et Charles-François Daubigny (1817-1878). Il rencontre Dominique Ingres (1780-1867) et Hippolyte Flandrin (1809-1864). Un grand nombre de peintres bénéficieront de son enseignement sur la couleur dont il privilégie l'essence au détriment de la construction de la ligne qu'il voit comme secondaire. C'est la couleur qui donne la forme et non l'inverse.

 

 

Il est un fervent admirateur de Turner (1775-1851) qu'il ne rencontrera pas. il n'a de cesse de plonger le regard dans la lumière de celui qu'il admire pour autant en apprendre sur le plan pictural que dans ce que lui donne ses visions des levers et des couchers de soleil et ce, à tous moments de la journée.

Une journée, c'est un lever permanent jusqu'au coucher pérenne, indéfiniment reconduit sans pause, dans le mouvement céleste de l'astre.

 

 

Il pose son chevalet et en amitié, peint avec Corot, Daubigny, Noirot (1853-1924), et Ranvier (1835-1922) dans l'Isère. Tous sont issus de l'école lyonnaise de la peinture ,sauf Corot, Ingres et Daubigny

Influencé par l’école de Barbizon, il se voit refuser ses œuvres au salon de Paris en 1839.

Une cécité progressive assombrit ses dernières années. Sombre ironie du destin pour un peintre qui s'est noyé de ciel ! Est-ce pour cela qu'il en perdit la vue à la fin de sa vie comme d'un regard qui a trop essayé de s'approprier ce qu'il n'était pas encore l'heure de donner et que Van Gogh donnera dans un éblouissement total, ce mouvement en perpétuel accélération dans la lumière sans pour autant en être lui aussi indemne car peindre la lumière en la vivant intérieurement est toujours source de brûlure à qui n'est pas prêt de la contempler, l'oeil averti et formé à sa puissance !

 

 

« Tout est dans le ciel. Les nuages et l’atmosphère me grisent. Toujours nouveau. C’est l’inépuisable, c’est l’infini. Il est des jours, je crois, où personne n’a vu ce que je vois et senti ce que je sens.» A Ravier

 

 

« Je continue à suivre ma folie. Tout est dans le ciel. Les nuages et l’atmosphère me grisent, toujours nouveaux. C’est l’inépuisable, l’infini. » A Ravier

 

 

 

Auguste François Ravier que je salue, inclinée, reconnaissant que sa pensée est mienne chaque jour où j'ose écrire sur la lumière. Est-ce pour cela que je me suis mise à l'aimer comme tant d'autres peintres qui ont voulu insuffler la nature puissante de la lumière dans le mouvement ?

Oui, ce fut une rencontre et quelle rencontre ! De celles qui éclairent un chemin !

 

Béatrice Lukomski Joly

 

 "Je suis un soleil rayonnant, une amphore,

Chaque fois que peintres et musiciens m'honorent.

De leurs palettes jaunes, oranges, vagabondes.

Je rayonne de la lumière du monde

Chaque fois que je deviens une toile,

Je rayonne de mille flamboiements des étoiles,

Sans brûlures, ni éclatements de l'âme en éveil."

BLJ

 

Article  non critique, sur la seule émotion du poète.

 

La nature de l'oeil dans le dessin

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

 

Pastel sec BLJ pour étude

L'oeil est fait pour refléter son environnement dans le "voir" et son environnement est la terre, d'où les lumières vivantes. Qu'il soit bleu, noisette, vert, sombre, il est la lumière parce qu'il parle de la lumière et je le dessine, quelque soit sa couleur, toujours avec cette image terrestre... et les couleurs de l'environnement imaginé, supposé, si je ne le connais pas, même si ce ne sont que trois points. je ne dessine donc pas la structure de l'oeil comme il est habituel de le faire avec ses stries, ses rayons étoilés, mais avec la "conscience de l'oeil". Je vais paufiner cette méthode, ce travail.

Si l'oeil reflète la terre, il compte forcément toutes ses couleurs qu'il soit noisette, bleu, vert : eau, terre, nature.

Je me sers de l'éclairage de la lumière par transparence, généralemnt devant une lampe à sel,  pour équilibrer les couleurs et les blancs car il doit pouvoir aussi révéler la nature du soleil dans ses tons or ; c'est tout cela qui ne se voit pas dans un dessin portrait à plat mais qui est travaillé et donne le sentiment qu'il est vivant alors qu'il n'est que dessin.
Je me suis dit au départ que si je travaillais la pupille selon sa structure anatomique, je m'éloignais de la vérité de l'oeil, ; qu'il me fallait donc comprendre comment lui donner vie tel on le voit chez quelqu'un que nous rencontrons. C'est là que je me suis dit que j'allais essayé de le dessiner comme s'il était le globe terrestre en mouvement.

Globe terrestre en mouvement dans son mouvement spiralé et cosmos reflété.

Un iris,une pupille, un globe occulaire, c'est petit mais il contient tout ça.

Un portrait est vivant parce qu'on y dessine des yeux vivants, c'est à dire que nous y mettons aussi la présence perceptible de l'âme et de l'Esprit , parce que l'artiste ne doute pas de ces deux Présences en l'Être , alors là commence la présence dans la réalisation du portrait.

Nous sommes en conséquence dans l'expression vivante de la Naturphilosophie.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Naturphilosophie

BLJ

http://beatrice-lukomski-joly.copyright01.com/

 

Extrait : apparition de Christian Rose Croix

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

 

Gaspard

Introverti, il raconte son affinité élective . 

J'étais accompagné par trois jeunes enfants.
L'hiver était rude et le gel abondant.
La neige recouvrait les villages et la nature.
Les montagnes suintaient la froidure.
Il avait neigé trente jours ininterrompus.
Tout paraissait dormir, à la vie rompu.
Le ciel était bas, blanc, sourd,
Si lourd.

La terre libérée des fortes contractions hivernales,
La chaleur estivale accumulée dans les strates virginales,
La neige se liquéfia invisible sous le soleil du Poisson,
Entre les tuiles et le tapis blanc, dégela sa toison.

Je m'apprêtais à entrer en ma demeure.
Les enfants me précédaient avec ardeur.
Une voix impérative se fit entendre.
Je reçus l'ordre de m'arrêter et d'attendre.

 



"Arrête toi ! ne bouge pas !" nous unîmes,
Furent les mots que j'entendis intimes.
Je m'exécutai, à mon tour ordonnant,
Les trois enfants immobilisant.

Je Le vis, venant sur ma gauche,
Soudain derrière moi,dessinant une ébauche
Un être géant se tint ondoyant,
Qui du ciel lumineux s'était hâté, de ma vie étant garant.


Il prit de mon être la tombe annoncée.
Il me lesta au sol. Je ne pus avancer.
Nous le sentîmes debout derrière nous,
Protégés de tant d'amour vers nous.

Tout fut extrêmement vertigineux.
Un drap neigeux s'évapora crapuleux.
Une chape de neige glacée glissa,
Du toit nous espéra et s'effondra.

Les étais se brisèrent.
Les tuiles au sol se fracassèrent.
Les gouttières de zinc plièrent.
Les stalactites cassèrent.

À nos pieds, nous narguait le bloc de glace.
Nous regardions médusés de nos places.
Nous franchîmes le porche, intérieurement secoués.
Nous ressentîmes chagrin et joie, étrangement délivrés.

Le soleil , haut dans le ciel, scintillait,
Diamantant chaque flocon qui miroitait.
Je pus percevoir les étoiles qui racontaient
L'interstellaire vie que les flocons révélaient.

Curieuse émotion qui plus jamais ne me lâcha.
Le sceau d'un acte s'imprimait en ma vie et me recréa.

Spontanément je remerciai l'Etre de volonté secourable.
Une conscience sourde m'indiqua son dessein aimable
Sans que premièrement, je ne compris sa pleine volition.
Je me sentis d'appartenance à la création.

Je me souviens avoir dit aux trois enfants
Qu'une grâce divine était intervenue, nous obligeant,
Chacun au remerciement nous devions nous incliner.
Ils étaient intempérés de bonheur à simplement chanter.



Michaël

Archange


Ensuite ?

Gaspard


Non loin de mon logis s'élevait un belvédère.
En haut, une allégorie de la Vierge, les pèlerins adorèrent.
Une statue lui fut élevée, belle de bronze, dorée.
Au passé, là, était édifié une forteresse cuivrée,
Qui abritait les pénitents en chemin pour Compostelle.
Il était fort érigé et long de sentes autour de stèles.
Je la vis, elle, l'invisible citadelle détruite par le temps
Dominant la gracieuse vallée de l'Albarine depuis sept cents ans.

Un des enfants la vit et me la montra.
Les deux se plurent d'une image que l'un renia.
Je demandai qu'il me la dessine
Quand adulte il arrive.

Il était heureux de voir ce qui ne se voit pas,
Humblement content d'être estimé de ce grand pas.

Nous y rendre s'avéra fonfamental.
Nous voulions vivre du geste le principal.
Nous nous enfonçâmes dans la neige intouchée,
Jusqu'aux genoux, les enfants s'enneigèrent harassés.

Nous rîmes comme jamais nous ne le fîmes.
Une communion d'âmes intense nous ressentîmes.
Eux et moi pour toujours liés fut une faveur
Que personne ne sut en cette singulière heure.

Nous parvînmes à la Vierge au sourire vivant.
De là nous contemplions la vallée vêtue de blanc.
L'immensité du monde souriait à nos pieds
Et devant nos âmes s'étalèrent nos futurs reliés.

Une mer de nuages nous cacha la Longue Combe.
Seuls, au-dessus de l'onde moutonnée et dans l'ombre
Nous savions ce qu'elle contenait de secrets.
Nul ne connaissait nos vies récemment recréées.

 

 



Il me prit de les aimer vaste comme un océan,
Profond, profond, profond d'un coeur rose sang,
En la fleur parée d'innombrable pétales de cire
Que le mot amour ne suffit pas à décrire.

L'amour emplit mon espace de jour en jour,
Grandit volontaire tout autour.
Il se créait dans ma poitrine pour rayonner.
Je sentis ses forces contenir les êtres nés.

À la nuit naissante, je voulus remercier la providence.
Je sortis scrutant l'immensité du ciel en résidence,

Je me souviens de cette nuit de décembre

Où le ciel s'était illuminé  de mille teintes enflammées.
Du sombre bleu noir, je le vis évoluer vers l'émeraude.
Le vert émeraude s'irrigua d'oranger en tâches chaudes,

Plein jour en la nuit.

Oui, plein jour en la nuit.

Une étoile en jaillit douée d'étincelance majestueuse.
Elle se mua, entreprenant une croissance respectueuse,
Dans la trouée de Tenay, entre les montagnes recula

Comme pour me montrer le chemin

Que je devais prendre au matin.

Dans la vallée, elle resplendit et de mille rayons brilla .


À mon regard admiratif, je sus que dans le sein de Noêl
Nous  venions d'entrer , sereins, les coeurs liturgiques en Gabriel.

Le corps fatigué et la conscience vive, je me couchai.
Inconsolable sur mes faiblesses je pleurai.
Apparut un être immense tout de jaune lumineux.
Point de pieds, ni de mains cachés par un habit soyeux.
La robe ample m'aveugla alentour, je fermai les yeux.
Les paupières closes n'enlevèrent pas l'apparition.
Je vis deux couronnes posées sur la noble vision.
L'une semblait appartenir à un roi terrestre,
Et d'elle s'élançait un diadème éternel céleste.
La tiare semblait n'avoir point de limite dans l'univers.
Le Dieu que je ne nommai pas sécha mes revers.

Le Faust engendrait le Génie,
Par la volonté se voulut bénie.


Michaël

Il prend son envol tel un oiseau, les bras le long de son corps.
Le visage très sévère, il vole vers Gaspard.
Chaque mot est fortement prononcé et détaché.

Tu es aujourd'hui le créateur de tous tes actes.

 



Gaspard

L'Homme nouveau naîtrait-il en moi?
Silence
Et les enfants?


Michaël

Ne les reconnais-tu pas?


Gaspard

Il fait silence

...
Michaël

Pense ! Pense...

Au printemps, ils te diront qui ils sont,
Où ils vont !


En ces jours sur ta trente troisème année
En Moi vous êtes nés
Plus rien ne sera comme avant,
Dorénavant !


Tu pleureras jusqu'à la lie de ton âme
Pour qu'advienne la rose , vous faire belles Dames !
Les enfants pleureront sur toi
Tu pleureras sur eux, de Nous à toi;

Ainsi nait l'offrande qui t'est venue du ciel
Qui vous fait arc en ciel.

En la volonté secourable mariée à la Lumière
Je suis votre prière.

Pleurer

Et briller !

 

 

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