Béatrice Lukomski-Joly


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Les poètes sur le char de midi

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Peinture de David Newbatt

https://cargocollective.com/davidnewbatt/The-Green-Snake-and-The-Beatiful-Lily

 

J'ai demandé aux poètes défunts que j'aime

La vertu de leurs plumes, l'éclat de leurs vers,

Pour dire au monde ce qu'ils veulent de baptême.

L'un vint, vêtu d'un mètre or, décernant l'hiver.

 

Pourquoi l'hiver ? mandais-je à l'âme venue.

- Car nous voyons la chaleur de ses aethers,

Et d'ici, sommes à la saison, sa tenue,

Pour que décembre miroite de mille paters.

 

Un autre vint, orné d'un laurier écarlate,

Aussi brillant que le ciel de l'hiver, la nuit ;

Il tenait le printemps dans la main de Galate,

Et m'offrit la liberté sur un char à midi.

 

 

Je vis encor'  un autre chanter des litanies,

Debout sur le char de midi, dans le soleil.

Du printemps vierge, il m'apportait l'allégorie

D'un poème, pour que son mètre soit vermeil.

 

L'un était l'hiver, l'autre était sa renaissance,

Pendant que leur frère créait la fraternité.

Car, ils n'avaient pas tout dit, m'offrant l'alliance,

Pour nos roses rouges écloses en été.

 

Un quatrième vint d'Eleusis, fort austère,

Chargé de mystères versifiés que temps

N'avait pas compris, et m'offrit, humble, le sceptre

Des secrets que le voile lève d'arc-boutants.

 

Un autre, vénéré, la chevelure blanche,

Servit une offrande rare, sous le manteau,

Qu'innocence suprême taquina ma branche.

Il dit - Rime le vase posé sur le liteau !

 

Un septième m'offrit une corbeille pleine

Dans laquelle je pouvais puiser mon désir ;

Prends ! affirma-t-il, pour confesser la Géhenne,

Car nul poète ne parle que de plaisirs !

 

L'un, dont la nuit offre le jour au crépuscule,

Me donna son soleil que pélican portait.

Allaitant ses petits, il m'offrit sa mamelle

Pour que jamais je ne souffre du manque de lait.

 

Le neuvième vint de nature sur ma couche,

Disant – Lèves-toi ! jamais ne reste au berceau,

Car tu ne sais qui, du lac  ou de la vie, te touche ;

Du pardon à chaque vers écrit pour Son terreau !

 

Quand le dixième vint, je pris de sa besace

La vertu des enfants, la flèche de l'écrit,

Pour que rire soit à la douleur la rosace

Des temples que rose bleue* toujours éblouit.

 

Saadi me portât dans le jardin des roses

Qui ne fanent point, car elles sont de tous temps

Les témoins de ce qui fut, est, sera, la gnose,

Si belle ! que je frémis du don au printemps.

 

Je vis venir le Premier, chargé d'une Coupe.

Il était Celui dont nul ne peut salir le Nom,

Et dont le Verbe est flamboyant, telle Sa Coupe.

- Écrit et fais moisson de lecteurs en Mon Nom !

 

Les douze me prirent dans leurs bras, bien-aimée,

Dire au monde ce qu'ils veulent de sacrement.

Le Verbe prit les onze d'une main parfumée,

D'un nard que poésie donne sous Son levant.

 

Écoutant la parole du char poésie,

Tous s'inclinèrent, offrant l'Or qu'ils avaient vu.

L'Aurore du premier éclairait toute vie,

Qu'en l'art le plus subtil, j'avais désormais vu.

 

* "la rose bleue' ou le rêve d'Henri d'Ofterdingen" de Novalis

 

Djalâl ad-Dîn Rûmî  "l'alchimie de l'amour"

 

 

Blessure

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

C'est pour moi une blessure profonde lorsque je lis la poésie d'aujourd'hui ; c'est comme recevoir un coup d'épée proche de la cornée, la lacérant, la brûlant, refusant de voir l'inesthétique, et comme si dans une partition musicale,  des notes manquaient, rendant inaudible ce qui aurait pu être des plus beau.

Oui ! mon âme suppure.

BLJ

Poésie, langue de l'esprit.

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

La poésie n'a jamais été dans son essence que la langue de l'Esprit, or les poètes contemporains l'ont réduite au matérialisme, c'est à dire sans foi ni lois, sans croyances et vide de tout sens, créant ainsi sa mort lente dans la rigidité cadavérique. C'est comme si elle n'avait plus sa juste place dans le monde, et qu'elle avait été déplacée dans le monde inanimée pour s'éteindre, d'un monde à un autre comme une pensée s'installant dans le vide pour ne plus refléter le monde d'où elle est issue, c'est à dire le monde spirituel des archétypes primordiaux né de la face du Créateur.

BLJ

Redonner une âme à la poésie

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

L'avenir du poème de langue française, lorsqu'il renaîtra de ses cendres, est le mariage entre les langues allemandes et française dans la forme, l'une pour lui donner vie et l'autre pour lui donner sens. Il doit également établir un pont du profane vers le sacré et du sacré vers le profane : à une image terrestre doit répondre une image spirituelle et inversement. Cette seule condition fera renaître la poésie, car elle parlera à nouveau à l'homme dans les temps futurs, dans la mesure où celle-ci a perdu son âme. Ma poésie est stucturée sur cette unique base.

BLJ

Quelques clefs pour mieux comprendre mon écriture

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Une des clefs de mon écriture... dont Pascal Renard écrivait dans la quatrième de couverture des "Poèmes lunaires, poèmes solaires" "Que les uns puissent trouver là de quoi nourrir leur amour des mots. Que les autres puissent y lire des messages volontairement masqués qui leur apparaîtront clairs s’ils en possèdent les clés…"


Avez-vous remarqué que presque tous mes poèmes se lisent d'en haut vers en bas, et ... d'en bas vers en haut ? Non ! car nul ne lit un poème d'en bas vers en haut. Je transforme simplement quelques rares mots à la rédaction, sauf exceptions, pour que la lecture soit aisée. Cela n'a jamais été fait. Je suis la première à en témoigner.

D'autres clefs cachées à l'écriture existent dans la forme notamment ...dont deux languages...l'allemand marié à la langue française avec l'inversion des mots, un verbe en fin de phrase etc sont la clef. Cependant, ils restent accessibles à la compréhension dans leur première lecture.

Bonne lecture ! et surtout travail ...

BLJ

 

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