Béatrice Lukomski-Joly


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Pour écrire au cœur des voyelles

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

https://www.camelliawaldorf.org/post/a-magical-voyage-through-the-alphabet

https://www.lalyredalize.org/les-livres.html

 

Pour écrire des mots doux, des phrases heureuses,

il faut des lettres magiques et merveilleuses

qui chantent, dansent, rêvent, admirent le monde

comme un enfant féerique qui vagabonde

sur les lignes des blanches colombes fidèles,

comme un ange radieux au cœur des voyelles.

 

Pour dessiner de jolies lettres en couleurs,

bleue, violette, rose, lilas, sans frayeur,

sans tressaillement mais avec douce chaleur,

il faut des petites mains ravies à toute heure

qui se promènent dans la grâce d’un beau livre

comme un oiseau sage réjoui dans l’eau vive.

 

Pour lire une histoire, une légende, un poème,

encore un conte, une épopée, un théorème,

il faut aimer le verbe et ses pensées de miel,

et adorer l’esprit qui vole sur leurs ailes,

car du mot, du verbe, des lettres flamboyantes,

nous chérissons la lumière claire et ardente.

 

https://fractalenlightenment.com/38977/conscious-parenting/the-three-stages-of-development-in-waldorf-education

 

dédié à Rébecca Terniak, créatrice du jardin d'enfants l'oiseau Lyre

et son édition associée " la Lyre d'Alizée"

https://pedagogie-waldorf.fr/auteur/rebecca-terniak/

https://www.lalyredalize.org/accueil.html

 

A l'ombre de mon vieux chêne

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Illustration de ? ;  m'informer si vous en connaissez l'auteur. merci.

 

À l'ombre de mon vieux chêne et des vieux murs, assise sur un banc de pierre, qu'amitié cueille d'élans clairs, un loup solitaire veille la nuit en ma forêt et souffre en silence. Ce loup est le passé aux heures silencieuses. 

Proche de mon grand arbre sombre sous lequel paisibles brebis se reposent, un saule pleure l'oiseau envolé qui, en sa toison blanche, encore sanglote.

Est-ce parce que j'ai longtemps habité les champs de neige et leur solitude sur les hauteurs, que solitude est ma compagne sans que je veuille changer d'amie ? Où est-ce d'héritage, enfermée dans les pièces sans soleil, que solitude s'est créée bijou pour être ma plus fidèle amie ?

Tout se transforme mais rien ne transforme celle qui fut la compagne la plus alanguie des jours à créer en pensée, ni aux nuits bien faites que sommeil a respectées des douleurs sans qu'elles ne puissent se nommer douleur parce qu'elle s'ignore :la solitude.

Lorsque le soleil est devenu l'ami des nuits dans le jour, il put briller car il ne fut jamais aussi éclatant que lorsqu'est venu l'ami dans la nuit. Il est un soleil intérieur qui a plus de force que son apparence physique, pourtant que je n'ai eu de cesse d'admirer depuis que je suis revenue des enfermements de l'enfance. Et à cela, qui pourrait dire, oser dire que les ténèbres n'ont pas leur lumière quand assis au fronton de sa destinée qui échoie lentement, nous mesurons la grandeur de l'astre parce que nous l'avons d'abord vu derrière un filtre, pour ne pas dire premièrement en son cœur car imaginé jusqu'à sa grâce devenue vie.

 

Voudrais-je dire à Baudelaire que sous ses vastes portiques je suis son amie en son automne que nos temples revivent. Vous avez fait de même.

Voudrais-je abriter des poètes leur ciel en mes jours à leurs heures semblables, que je vole haut dans le firmament des Dieux de bonté et de sagesse, terriblement inapaisés par la souffrance et la laideur humaine.

Je suis allée cueillir la poésie là où elle compose sa rime, au pays de l'Esprit des lumières qui assure la vie à chaque pas, avec un cahier d'images d'oiseaux dans les mains. Et en cela je suis la joie et l'apaisement, l'assurance et la fermeté, la douceur dans la colère qui s'écrit car il ne peut y avoir de défaillance sans qu'il n'y ait eu, un jour, un enfant bâillonné.

Comme j'aurais voulu que tous les enfants bâillonnés de la terre aient cette force de voir leur soleil intérieur pour qu'ils ne sombrent pas dans ce qu'ils ont détesté ! Comme vous. Comme moi.

 

La poésie ? Vous le savez, se vit du matin au soir, du soir au matin, tout le jour, toute la nuit, entière, vivante, expressive, éternelle, descendue des mains célestes qui écrivent en nous leur infinie inspiration car de la poésie, nous ne pouvons pas dire qu'elle ne vient de rien pour aller vers rien. Le poète sait cela. Nous ne composons sans elle, elle compose avec nous. Elle est envahissante et cependant n'est jamais intruse à nos heures. Je pense poésie. Vous pensez poésie. 

 

Voudrais-je dire à notre ami Schiller le transport vers son astre bleu que je veille l'écrin de son art au mien conjoint dans l'amour. Si de Goethe, je suis son éternelle amie, ne sommes-nous pas la vigne des amitiés indélébiles au cygne qui épouse d'étoiles nos hirondelles ? A l'ombre de mon vieil arbre, avec le vent, je vous vois, les pages des fleuves en creux qu'en méandres le cœur joue de sa flûte pour vivre entier dans l'océan qui vous attend.

 

Si d'Hugo, nous jouons la vérité qu'en l'écriture nous savourons, nectar et ferment, c'est la brebis solitaire au pré qui rêve de Jersey. Mais voyez-vous, de tous les prés et des champs, c'est de la berge de l'Ilm à Weimar étincelante que je revois l'amitié des poètes. Comme vous, j'ai vécu de ce pays si noble qu'histoire n'a sali qu'un temps car de ses poètes subsistent l'élan que rien ne peut rayer des orbes d'un Goethe, d'un Novalis, d'un Schiller, d'un Rilke ou d'un Richard Wagner qui n'étaient surtout pas l'ami de la honte, ni le fossoyeur de l'humanité ! Qui écrit le Graal et son Parsifal en chemin, son Parsifal abouti, ne peut être le fossoyeur des hautes pensée et de sa patrie ! Vous êtes d'harmonie avec moi quand nous nions ce qui a été récupéré pour de noirs desseins.

 

Je veux bien être l'étoile qui sanglote auprès de sa brebis parce qu'elle a reconnu la brebis comme étant le visage de Parsifal. Et ce n'est pas vous qui me contredirez dame aux temps revenus que votre père a jeté en ma maison d'amis désertés pour la repeupler et de son cœur vivant a écrit la joie que Beethoven a relevé de ce qui aurait pu son oubli si dans l'écrit sur papier il était resté ancré aux gens qui ne sont plus de la lettre, l'amour de la culture pour sa seule joie d'exister. J'ai partagé avec vous ma solitude que rarement je partage parce qu'elle m'est très personnelle et qu'elle n'appartient qu'à moi. La mienne ne peut avoir d'autres noms que les vôtres bien que portant le même nom.

 

Je n'ai jamais compté le nombre des actes odieux qui m'auraient voulue morte, défaite, détruite car aussi nombreux sont-ils, ils ne sont que les actes d'autres sans soleil intérieur, et je n'ai fait toujours que les plaindre pour leur pardonner, car la force vraie réside dans la capacité d'embellir les maux vécus, je veux dire par là d'offrir à son Soi profond le fruit de l'expérience. De l'acte le plus grave à la simple promesse non tenue, je remets à leurs débiteurs toujours la faute et ne prends sur mes épaules que ce qui a valeur pour l'humanité. Un livre qui s'est envolé au vent sans me rejoindre d'amitié n'a guère plus de valeur qu'une cruche vide brisée. Je n'ai rien à regretter, ni complainte, ni fausse parade qui ne leurre personne mais dont chacun se complaît dans le silence.

Ainsi les chambres sans lumière apprennent-elles la juste valeur des actes, des mots, de silences, surtout des silences vécus jusqu'à l'entendement des non-dits éloquents pour les avoir usés jusqu'à leur trame. Elles ont édifié les poètes. Vous ne regrettez rien. Nous avons vécu.

 

Mais... mais, ah ! se nourrir au verbe des poètes et des philosophes est une toute autre nourriture que je ne partage qu'avec bouche céleste. Aux autres attendent les heures des vies qui ensemencent la conscience quand heures adviendront dans l'affligé tourment.

 

 Numero de dépôt: 52N9C9

 

 

 

 

 

Le Génie ou Génie poétique

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Lorsque je clame que je me sens appartenir au monde des poètes et des personnalités poétiques de "Génie", il ne faut pas se méprendre sur le sens profond. Car le Génie n'est rien d 'autre qu'un Dieu ayant pour mission venue des Dieux versant  en notre Calice sa parole pourvu que la Poésie parle des Dieux et non du petit moi. . Ce ne peut donc pas être un état d'orgueil mais une conscience humble puisque nous sommes le passeur en conscience. 

Un jour lointain, on comprendra cela et sera alors réalisé combien les gens étaient dans l'erreur en parlant du Génie de la poésie.

Novalis le savait.

BLJ

Schiller et Goethe

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Illustration représentant Schiller et Goethe

dans http://www.hberlioz.com/Germany/weimar-goetheschillerf.htm

 

Au soleil de l'inachevé été,

À l'orée des forêts profondes,

Le temps sonde sa générosité,

Et d'un bel idéal rêve le monde.

 

Nous sommes deux, dans la campagne,

Brûlant sous le soleil nos vies,

Quand assurés nous faisons la cocagne,

Nous levant au grain de nos envies.

 

Que l'Ilm nous scrute en plein austral

Prenant du zénith notre passion,

Nous élisons de ferveur amicale

Notre passion créant nos nidations.

 

Vacillons-nous dans le plain-soleil

Que le verbe dodeline son espoir ;

Des poètes sont nés en plein vermeil

Sur la berge de l'éternel ciboire.

 

Alors, priant nos aèdes de venir,

À notre secours aider à la poésie,

Nous oyons le ciel défroisser son avenir

Pour l'ultime baiser à notre fantaisie.

 

Nous sommes là d'estime étincelante

Écrivant ensemble la joie

Que nos âmes en balade brûlante

Accueille de destin à nos sous-bois.

 

Se déchire le voile de nos mémoires,

Haut levé au faîte de nos rimes

Que la poésie accueille de gloire.

Eux, nos fidèles, loin des abîmes !

 

Sondant leurs ardentes foulées,

Qu'ils ont ensemble mariées,

Chaque jour, d'amitié étoilée,

Nous allons parmi leurs déités, déployées.

 

À minuit, après avoir vu le soleil,

Nos fronts s'inclinent, et à nos lèvres,

Déposent-ils un baiser, que saigne

Le doux nectar que nous buvons et poésie se lève.

 

Alors, sur les bords de la rivière

Qui enchante encore le destin,

Nous allons en esprit écouter leur bruyère

Et enfin fendre leur empyrée de nos mains.

Johann-Christoph-Friedrich von Schiller,

à mes poètes amis en notre éternité.

Invisible

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

http://www.bible-basics-layers-of-understanding.com

 

Je suis venue petite et nue

l’âme trop grande, absolue,

insaisissable et de vertus,

vous ne m’avez pas reconnu(e).

 

Par une étoile et un ange,

fort tel le levant en sa louange,

je suis venu(e) humble d’un archange ;

vous n’avez pas vu la vendange.

 

Paré(e) de soleil par tous les temps,

et de tous temps né(e) d’onguents,

d’Amour j’étais venue témoigner ;

vous ne m’avez pas vue aimer.

 

Je suis venue vêtue de voiles,

dorés comme mon étoile,

blancs telle la neige céleste,

flottant sur l’ouest et l’est.

 

Vous n’avez pas fondé la vie

ni l’espérance moins la poésie,

lorsque me frôlant de Zarathoustra

vous ne m’avez pas vu(e) de Boudha dans le cédrat.

 

La main tendue d’or au matin,

parfumée d’encens pour la myrrhe

soignant le riche et le mendiant,

j’ai adoré - pour vous - les mécréants.

 

 

De vos âmes alanguies et faibles,

vous n’avez pas vu l’étoile et le Verbe

servant en moi de compassion le merle

affamé et triste dans l’herbe.

 

Vous ne m’avez pas vu(e),

ni reconnu(e) ni vu devenu(e),

le parfum de rose et de lys

offert à l’or de mon calice.

 

Léonard de Vinci

 

De la coupe amère, vous m’avez étanchée

de misère et de souffrances sous mon figuier,

mère et enfants, amis et voisins, unis,

pour que de vous je Le serve, réunis.

 

Vous ne m'avez pas reconnu(e).

Petite et nu(e) j'étais venu(e).

Vous ne m'avez pas reconnu(e), 

je pars  les os consumés aux Nues.

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