Béatrice Lukomski-Joly


Ma page Facebook Ma page Facebook

1 / Du souci de comprendre le jour et la nuit et 2 / des traductions automatiques sur certains concepts

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Aube ou point du jour

Le jour est né de la nuit.

En hommage au poète Novalis que j'ai profondément médité depuis des années, en évitant de lire ce qui pouvait s'écrire de parts et d'autres sur le pourquoi pour comprendre par moi-même, tout en lisant foule d'articles autres sur le poète.

Pourquoi ai-je tant écrit à propos de la nuit et moins sur le jour ? Il suffit de lire le poète Novalis pour comprendre et pourtant, quelle est la réponse du pourquoi la nuit plutôt que le jour puisque Novalis, poète mystique autant que spirituel sans mysticisme, nous parle bien de l'allégorie de la nuit, et non du jour qui est l'éclatante lumière témoignant de ses écrits en Christ. L'énigme est à défricher et s'il y a énigme, c'est que réponse est sous nos yeux, facile à comprendre et en cela mérite que l'on s'y arrête.

Poète, je me suis dit que le poète intérieur pouvait comprendre la pensée d'un poète, comprendre ce qui n'est pas dit, car c'est tellement évident que le dire serait reformuler une évidence. Il ne tait donc pas un fait, n'en fait guère davantage une énigme. 

La nuit précède le jour : lumière, connaissance, amour, élévation, spiritualité haute  et non le jour précède la nuit, nous ne pouvons alors qu'adorer la nuit et lui vouer un culte de reconnaissance pour son don en le jour et sa lumière.

C'est ce que j'écris dans mes poèmes lorsque je parle d'elle.

À noter qu'une connaissance s'est perdue ; c'est celle qu'aube et aurore sont deux temps différents, bien marqués, qui apportent le jour, partition en trois temps, témoin de la lumière qui se nomme, et non jumelles. Le matin ne peut donc qu'être trinitaire en ses aube, aurore et jour. Si nous voulions marier l'aube et l'aurore, nous aurions à dire " crépuscule du matin" en opposition au "crépuscule du soir", plus connu.

 

Aurore

 

Le crépuscule du soir n'est que le rappel du crépuscule du matin avant la nuit ; ils ne sont donc pas opposés ni en opposition. Ils sont UN dans cet aspect trinitaire de la nuit et du jour. Si l'un est joie et l'autre semblerait être une angoisse, c'est en leur pouvoir de vérité qu'il faut s'atteler à déceler ce qu'ils nous disent intérieurement.

Pourquoi l'un serait la peur alors que l'autre serait un chant dans cette absence d'opposition ? Pouvons-nous penser que le chant devenu hymne ne s'adresse qu'au matin ? Non ! car le chant de la nuit n'est que la conscience de ce que la nuit apporte le jour dans le Soi-esprit. Ce n'est pas le jour qui offre la nuit, mais bien la nuit qui offre le jour. Le jour ne peut pas offrir la nuit, ce serait contraire à la volonté de la lumière que de nous porter si haut dans le chemin de connaissance ; l'inverse correspondrait à une chute tel un ange déchu. La nuit porte donc bien le disciple vers son jour. Image d'une connaissance, image d'une réalité, la nuit est ce silence dans un espace vide que nous devons remplir de lumière en soi.

Si nous considérons que la création a procédé de la nuit, de l'immobilité par un don pur d'amour pour offrir le jour, il va alors de soi que nous devons louer la nuit d'avoir créé le jour, car sans elle nous n'aimerions pas, nous n'irions pas vers le Soi-esprit, et c'est dans ce mariage aube/aurore que la nuit nous apporte chaque matin ce que la nuit est, en demeurant unique, pendant que jours se succèdent pour acquérir la lumière unique, UNE.

 

Explications pour les personnes de langue anglaise sur les mots "aube" et "aurore" lors de la traduction automatique.

 

Pour revenir sur l'explication donnée sur la différence entre l'aube et l'aurore qui sont deux moments distincts du lever du jour ; l'aube apparait avant l'aurore pour donner le jour, l'aube est le POINT du jour et "l'aurore est la lueur qui suit l'aube précédant le lever du soleil" (définition du dictionnaire français).  Je me suis questionnée pour savoir si cette différence dans ces deux états physique existait en d'autres langues que le français. 
Puisque mes poèmes, sur le blog, sont lus par beaucoup de pays dans différentes langues, j'ai voulu vérifier. Et je découvre qu'en langue anglaise "aube et aurore" ne sont qu'un seul mot " dawn" , il n'y a pas de différence ! Dès lors,
 pour une personne de langue anglaise, mes écrits parlant de l'aube et de l'aurore, deviennent incompréhensibles, toutes subtilités absentes. En langue anglaise, le vide s'installe, ici.

En allemand, la différence existe ; nous avons "Klinge" pour l'aube et "Morgendämmerung" pour l'aurore. Les textes sont alors traduisibles dans leur subtilité. Idem en espagnol et en italien et autres langues.

Il est intéressant de voir qu'en langue anglaise, les subtilités dans la réalité du monde disparaissent, n'existent pas. À ce que j'ai pu constater également dans les traductions, il n'y a jamais d'autres choix possibles dans la langue anglaise et que le sens des mots est souvent falsifié comme en français pour ce que j'en connais.

L'inverse est vrai aussi, là où relier en anglais se traduit par "to connect" et que connecter est " to log on", le français traduit toujours "to connect" par connecter  "to log on" (!) alors qu'il serait juste de traduire par " relier"  qui est le sens réel, juste. Pourquoi ?  "to log on" est un mot informatique et "to connect" est un mot humain en langue anglaise, alors qu'en langue française  "connecter" n'est plus le verbe relier, il devient une forme négative en opposition à l'humain. Il faut avoir conscience de cela dans le choix des mots lorsque nous traduisons.

Je pourrais ainsi donner d'autres mots qui, dans la traduction où leur prise de position contraire à l'humain, vivent dans nos expressions, comme le mot anti-Christ (qui est un nom attribué à un être) est depuis des siècles en langue française traduit par anté-Christ. Mais, "anté"  signifie "avant" ; l'anti-Christ ne peut donc pas être avant puisque nous le savons CONTRE le Christ et là est le vrai sens ! imaginez ce que cela donne au sens de l'Humanité lorsqu'en langue française, nous écrivons et disons "anté" à la place" d' "anti" ! La signification n'est plus la même et détruit jusqu'à l'essence même de la Vie ! Ensuite, nous nous étonnons du destin français et des pays de langues francophones !  Rien d'étonnant dans le maintien d'un mot faux. Oui, le mot est un être vivant qui doit élever et non le contraire. Je comprends alors ce qu'affirmait Rudolf Steiner lorsqu'il parlait du destin de la langue française avec cet "anté" au lieu d'"anti" ; là est la clef de son affirmation ! puis de la langue anglaise appauvrie, mais ayant gardé le sens d'"anti".

Cela relève bien sûr de ce que j'ai personnellement pensé en qualité de poète lorsque méditant R. Steiner sur le sens de la langue, du mot vivant, de l'écrit.

La langue française fait la même chose avec le mot homme que je suis obligée d'écrire avec un H majuscule si je veux faire la différence, ce que la langue allemande fait : "Mann" ou "Mensch". La subtilité en français n'existe pas.

À partir de ce constat, nous pouvons nous demander où nous conduisent les langues dans la volonté d'offrir une pensée juste, ce qui est un souci pour moi, car à l'heure de l'instantané par la communication informatique, je m'aperçois qu'un texte peut prendre une tout autre signification que celle écrite en ma langue maternelle. 

Le mot est un être vivant, je le reformule, nous n'avons pas le droit de le tuer en le transformant à notre guise. Lui donner un sens contraire relève de la chute de l'être spirituel qui l'a mis au monde, car Rudolf Steiner nous dit bien qu'un mot à des ailes en tant qu'être vivant. Le savoir ne peut laisser un poète ou un philosophe dans l'inconscience de l'outil et l'offrir à son contraire. C'est en cela que R Steiner disait également que l'écrit était la proie de Méphistophélès - Ahriman, et que le roman, si nous n'y prenions garde dans une vigilance extrême, en était le moyen le plus adéquat.

Pour revenir aux mots aube et aurore, il en est ainsi ; nous ne pouvons pas les confondre. L'aube première précédant l'aurore est le premier moment ou le jour est né  lors de la création. Il fallut une aube, il fallut une aurore pour donner le jour : forme visible de la Trinité.

Peut-être sera-ce le derrnier état de Conscience après que l'homme ait pris conscience de la vie intime du règne animal par ses émotions vécues, et en ce moment de la vie du végetal par ses sensations découvertes !

En qualité de poète, cela me tient à coeur, et depuis plusieurs mois, je m'entretiens avec vous du pouvoir du mot, car je me sens avoir une responsabilité à son égard. Les mots ont une vie que la conscience humaine à cette heure ne perçoit pas. 

Amitié
Béatrice

Un rayon

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

 

Photo libre de droits

 

Quand le jour se lève sur la nuit,

Et que le soleil aime ses étoiles,

Sans que l’homme ne voit ce voile

Posé en nos mains et mon cœur ébloui,

Que dit la vie en ces soirs d’attente,

Si ce n’est sa parure bleue éternelle

Que nos regards revêtent d’entente.

Enfin ! Aimer ! Aimer se lève, solennel.

 

Pourtant sans rien deviner de ce destin,

Vont les hommes dans la chaleur de la vie,

Et enveloppés d’un Amour infini

Deviennent les hommes de demain.

 

Prendre, de l’autre, son cœur meurtri,

Et adorer la lumière brillant en lui,

Donne à ce qui vient l’étincelle de minuit,

S’épanchant tel un drap de lin à notre midi.

Le vent tournoie et sa parole est un dard

Alertant nos futurs d’être le geste large

Qui réclame de ses aléas, notre cépage,

À nos breuvages pour nos vieillards.

 

Et, aimer est le geste déployé élargi,

S’étendant tel l’étendard flottant dans l’air

Qui sait ce qui nous convient de prières

Lorsque nos destins passent ce Seuil vigie.

 

Quand l’heure, qui ne s’achève, jamais,

Rappelle, à nos chemins, ce ministère éclatant,

L’Amour peut naître en nos mains, prenant

Son frère alité qui ne l’a point vu en sa roseraie.

Et demain s’écrit d’une rose devenant sept

Pour la vie allant sa fortune devenue une,

Lors de ses bois fleuris, laissant la sombre lune

Loin derrière nos Sois aimant nos transepts.

 

Et, enfin, brille l’heure de midi éclairée

Que sa parure en la nuit aura offert de joie,

Que les larmes élèvent avec la reine-des-bois,

D’un rayon multiplié que nous avions rêvé.

 

Ô toi, l'endormi

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Ecrit sur : Michel Pépé - "Sereine Présence" - Album Joyaux et Merveilles

 

Ô toi ! qui passes, les mains croisées dans le dos,

Le nez levé vers l’azur resplendissant que j’adore,

Diras-tu le Verbe allant d’un homme à l’autre

Pour l’entendement dans la conscience qui va ?

 

Ô toi ! passant sur les allées cernées d’arbres centenaires,

Qui ne sont plus, parce que refoulés du monde,

Croiras-tu l’immense volonté d’être dans la lumière,

Lorsque les temps aimeront la pensée qui marche ?

 

Ô toi ! allant peut-être de foi, et de levant au matin,

Clameras-tu la beauté de l’esprit qui point ne doute,

Quand un et d’autres la saisissent de ses ombres,

Et la reflètent de lumière pour son jour qui éclaire ?

 

Ô toi ! Vivant dans la mort qui tout reflète,

Verras-tu la spirale engendrant l’avenir de la beauté

Qui, dans la vertu de l’esthétisme, croît avec la joie,

Quand sa poésie s’écrit de verdoyantes valeurs ?

 

Iras-tu cueillir le fruit sur la branche éclatante,

Qui chante les psaumes de la vie pour qu’elle soit,

Sans colère, et pourtant l’épée à la main la portant,

Quand le fruit voudrait être mûr, qu’il tomberait ?

 

Le verras-tu s’offrir de sève pour te nourrir, enfin,

Sans demeurer figé dans ce qui fut d’ancien,

Cloisonné, muré comme nul autre semblable,

Parce qu’avancer est une gageure autant qu’un risque ?

 

Sauras-tu voir se lever l’aurore, après que fut l’aube,

Afin de naître à toi-même, dont tu ne vois qu’ombres,

Le désastre étreint, perçu comme vérité pleine,

Éteignant la vision du réel invisible à ton âme ?

 

Ô toi, le passant aveugle, dont l’épouse est mensonge,

Déchireras-tu le voile des ignorances voulues,

Pour que de ta caverne sombre, tu sortes libre,

Et cueilles la fleur dansant sur les bois croisés ?

 

Viendras-tu au jour dernier pour son jour primordial,

Embrasser l’essence même de la vie sur ton chemin,

Et révéler ce que fut la connaissance pour l’homme,

Quand enténébré, il n’a pas vu ramper l’ombre ?

 

Ô toi ! l’endormi ! réveilles-toi de ce si long rêve,

Pour que ta main saisisse l’éther lumineux en toi,

Et que tes pas, sans chanceler, se marient à l’amour,

Qui t’a créé liberté pour la beauté de la vie !

 

Là, où nuit se penche

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

 

"Nuit étoilée" 

https://www.fond-ecran-image.com/galerie-membre,photos-de-nuit,nuit-etoileejpg.php

 

Nuits parlent des étoiles, alitées sur leurs draps lavés,

Là, où gisent les défunts souvenirs, nus et tristes,

Pour une urne vide, une nuit dans un pétale étalé,

Et d’amour se vêt pour le secours d’un jour altruiste.

 

Et du vent sans bruit lors des fleuves d’émotions

Racontent le futur de la chaleur enrobant le corps flétri ;

Le sourire cueilli dans un vase plein de carillons

Joue le signe des lèvres, à dos de cygne meurtri.

 

Nuit se penche et s’épanche sur une pervenche,

Là, où les eaux flottent sur le cœur repenti,

Comme une rose assoiffée de rosée blanche

Révélant sa conscience au matin engourdi.

 

Là, où l’instant tressaille, parfois grisaille,

Sautille le sourire du levant, au serment flou,

Et rides s’estompent devant la beauté du bercail

Qui attend, serein, confiant d’août son écrin doux.

 

BROKEN DREAMS - Beautiful Emotional Music Mix | Ethereal Dramatic Orchestral Music

La flamme gravide

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

https://www.photos-alsace-lorraine.com/album/3814/La+chapelle+des+Anges 

au Mont saint Odile - Alsace -

 

Je suis venue d'un jour, lors de sa nuit,

Lumineux comme l'aube qui naît du vide,

Là, où l'espace vivait de l'immobile à minuit,

J'ai vu la splendeur d'une flamme gravide.

 

Séraphins, en pleurs, adoraient le noble élan,

Qui, du Père créant en ce jour flottant,

Contemplaient l'Innommable étincelant,

Versant la pluie qui nourrit le blanc Goéland.

 

C'était le premier jour, la première nuit,

La première lumière, le premier amour,

L'ineffable vœu, le don parfait, le beau fruit,

Qui, depuis, illuminent la vie de leur secours.

 

Et, je leur suis restée fidèle, depuis tous temps,

 Leur ouaille en chemin, le flambeau à la main,

L'aurore dans les yeux, le cœur éclairé de mille tourments,

La ferveur dans l'ardeur, pour demain.

 

Et, sur les marches de mon temple, je défends

L'Humain, contre l'ignominie, pour son éclat,

Que Séraphins élevés m'ont donné, accueillants,

Abritée dans leurs manteaux, pour être là.

 

Fil RSS des articles de ce mot clé