Béatrice Lukomski-Joly


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Le rêve prémonitoire de Bénédicte

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Le matin était clair. Le soleil brillait haut, transformant chaque parcelle de vie en une ardeur fécondante. Le ciel indiquait clairement le chemin vers son printemps et graines levaient de la terre comme autant d'éclats d'argent se transformant en or lors son amour sanctifiant chaque champ, chaque pré, chaque goutte de rosée.

Bénédicte s'éveilla, étirant sa nuque vers l'irisation du levant qui miroitait ses rayons de cristal dans ses yeux que soleil épouse, tant les yeux aiment la lumière des matins revenus des étoiles noctambules. Elle s'étira, regarda les rayons, clignant ses yeux mouillés que l'excès de lumière baigne.

- J'ai fait un rêve étrange cette nuit, dit-elle. Un rêve qui déclare n'être pas un rêve, pourtant l'étant profondément car il est sans âge et ne dit pas sa durée. Quand je regarde l'aube se lever, miroitant son cérémonial recréé chaque jour, je me demande si mon rêve est en harmonie avec cette célébration solennelle que mes bras levés adorent de son azur triomphant.

- Qu'as-tu rêvé ? demanda sa maman.

- Le soleil se couchait sur la nuit blême hissant ses ombres froides. Les ombres rampaient entre les hommes en colère. Ils allumaient des brasiers au cœur des villes. Tout flambait. L'ombre semait sa terreur, cernant chaque être d'un halo de peur. Les hommes étaient en colère. Leur courroux était si magistral qu'ils incendiaient les villes. La nuit ne connaissait aucun répit, profilant son épouvante dans la violence. La fumée dense comme un drap de laine noire cachait la lumière du soleil et masquait la beauté des étoiles, la nuit. C'était terrible à voir. L'aube, ce matin, ne le dit pas. Elle rayonne, faisant fî des humeurs d'hommes.

- Et...que faut-il en comprendre, demanda la mère, inquiète du rêve de sa fille.

- Que les hommes connaîtront la colère au point qu'ils deviendront comme des loups apeurés, excavant chaque bonne volonté de leurs têtes devenues semblables à des gorgones affairées à cette violence. Alors... et je ne sais d'où est venue une voix forte qui transforma mon rêve en un espoir dont j'étais la prévenance et le témoin. Elle me dit «  Quand cela sera, il ne faudra pas montrer sa peur, il faudra juste avoir des couvertures ! » Elle ne dit pas, il ne faudra pas avoir peur, mais il ne faudra pas montrer sa peur. Quant aux couvertures, je me questionne, dit Bénédicte, Seront-elles pour éteindre les brasiers, pour apporter la chaleur aux corps transis, une protection de la pensée ? Je n'ai pas compris le sens. Les rêves prémonitoires comportent bien des énigmes.

Trente ans passèrent sur le rêve et Bénédicte encore y pensait, observant toujours les levers de ciel merveilleux que les matins donnent à voir, à aimer, à prendre en soi, voyant lentement, matin après matin, la haine d'hommes se lever comme d'autres continuent d'aimer.

Elle ajouta : " Beaucoup d'entre eux tomberont et face à la colère oublieront qu'ils aimaient avant que cela n'arrive. Leur colère face à tant d'inhumanité les transformera à leur tour en loups ; ils oublieront pour beaucoup d'entr'eux qu'il étaient agneaux d'entre tous quand cela sera, car l'homme se croit infaillible en ses croyances en ignorant ce que sera demain et s'ils sauront vraiment faire face à ce déferlement. Le doute les ébranlera ainsi que la peur qu'ils auront montrée dans le froid de l'âme qui n'aura rien vu venir, qu'il aura été très orgueilleux de se croire infallible.

Annihilez l'orgueil en soi et vous passerez entre les flammes !

Entendez ! "

 

Ecrit en 1991 - Longecombe - Ain -

 

Photo issue du site https://jeretiens.net/difference-entre-aube-aurore-et-crepuscule/

 

 

La fleur de l'olivier

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

"Descente de croix" de Rembrandt

 

Je suis allé(e) cueillir la fleur de l’olivier

quand face à l’étoile, elle donna son fruit ;

lorsque la lune, devenue coupe pour le soleil,

accueillit le sacrifice du premier Homme.

 

Nous pouvions voir les graines de l’arbre

devenir fleurs, et d’elles, un doux parfum

exhalait la puissance du mouvement accompli

que les larmes des femmes versées ornaient.

 

Ces pleurs marials que nul ne peut oublier

se répandirent sur la terre à midi, et le jour durant,

s’unissant avec grandeur au sang versé,

et tout fut rayonnant d’Amour en cette union.

 

Là était le divin calice au pied de la croix.

De compassion vécue, nous étions avec et en Lui,

les arbres en fleurs au lointain du lieu chantaient

et croissaient déjà en bouquets ardents.

 

Nous voyions ces bouquets d’aurores

avant que le feu en ses flammes ne nous baigne,

laissant les aubes anciennes sur le chemin.

Le vent était glacial et griffait nos fronts.

 

Les cheveux des Femmes s’ornaient du nimbe.

Fleurs d’amandier, de pêcher, miroitaient l’instant,

et celles de nard pardonnaient aux hommes

l’ ignorance sans conscience de leurs âmes.

 

D’autres portaient de leurs inanimés vœux

des couronnes de paille flétrie les blâmant,

et d’autres encore, des lianes malodorantes

témoignant de leur vile imposture.

 

Un diadème d’étoiles cernait le front de la Mère

que nous pouvions voir sur le front du Fils ;

la terre frémit avec Elle lors de ses sanglots,

accompagnant avec Elle les premiers Frères.

 

La beauté de la clarté prise en la Coupe

côtoyait la laideur en son ombre qui regardait ;

l’impureté des hommes dits d’excellence

fut conservée pour leur futur en leur blasphème.

 

Ce fut l’heure la plus grave, aussi la plus légère,

qu’Humanité connut à cette heure,

dessinant en nous l’ébauche de nos avenirs

en Son chemin épousé qu’alors nous ignorions.

 

"Descente de croix"" de Paolo Véronèse.

 

Un souffle

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

de Ladislav Záborský peintre Slovaque

https://en.wikipedia.org/wiki/Ladislav_Z%C3%A1borsk%C3%BD

https://www.artforchristian.com/en/

 

Sur le chemin rougeoyant, j’ai marché un matin.

Les veillées étaient feutrées comme la mort.

Elle, pleurant en son voile, embaumait le chemin,

Le jour était prudent tel un enfant qui dort.

 

Il était là, encore suspendu aux bois d’olivier.

Nous entendions le sol gémir du calvaire.

Chaque pas résonnait d’un écho sur le gravier.

Nous marchions, les yeux baignés d’hiver.

 

Le froid ternissait nos joues embrumées.

Jour et nuit, lune et soleil, se confondaient.

Nous allions en ce drame de chagrin, troublés.

La nuit était lente et nos cœurs tremblaient.

 

Il semblait que le temps avait cessé de vivre.

L’éclipse terrible l’avait oint et nous pleurions.

La solitude avait volé nos âmes ivres.

D’effroi, nous étions figés. Nous gémissions.

 

Les onze se cachaient, espérant le Cygne.

Ils attendaient l’aube comme on attend le pain.

Un souffle dehors, et tout sursautait dans la vigne.

Les pierres, les blés, les oiseaux, tissaient le lin.

 

Il est venu, ajouré d'épines, le sourire aimant.

Le cœur joyeux, Il nous montrait ses plaies.

Recueillis, étions-nous en Son Temple, Son levant.

La vie bruissait. Nous renaissions. Il nous louait.

 

Ces jours, ces nuits, Ses rayons, nous ont clarifiés.

De ses mains élevées, Il nous a béni de Sa terre.

Le vent s’est tu. Le soleil dans la vie s’est élevé.

Nous étions là, avec Lui, nous en Lui, Lui en nous.

 

de Liane Collot dHerbois 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Liane_Collot_d%27Herbois

Priez !

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

De Juergen Kadow "Götterdämmerung und der verlorene Ring" (Richard Wagner, Ring des Nibelungen) Öl auf Leinwand, 40 x 50 cm © Juergen Kadow 2022

https://artblog.one/

 

Priez chaque heure ouvrière

que le jour donne de sa lumière.

Priez en toutes choses faites, virtuoses,

que vous filiez la laine ou aimiez une rose.

Priez chaque instant que vie donne,

quoi que vous fassiez, et rayonne,

car dans chaque action la place lui est donnée,

car dans chaque action elle est consacrée ,

allégeant tout ce qui nous charge et blesse,

adorant la Lumière comme à nul autre geste.

 

Ne faites rien sans prier quelques mots éclairés,

la grâce en notre cœur ensoleillé

qu’en chaque instant vécu nous bénissons,

car du temps nous est donnés ; nous la glorifions,

et que l’acte ne trouble pas la prière.

Priez en tout et pour tout en votre sanctuaire,

car en elle qui est adoration est l’Amour

qui nous unit et nous relit en Son atour.

 

Priez à l’aube, à l’aurore, au crépuscule,

au bord de la rivière, dans la forêt, avec la libellule,

vous levant, vous endormant, aimant la mirabelle,

car il n’est de pensée plus belle

que celle que nous nourrissons de joie et d’aveux

dans l’Amour de son acte porté vers les Dieux.

Eux venus nous cerner le jour en sa clarté,

elle cueille le fruit de la beauté

dont elle s’abreuve d’aube et de crépuscule,

de nos heures et nos nuits, sans poser une virgule.

 

Âme Groupe féline.

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Tableau pastel sec d'Arild Rosenkrantz  " Âme groupe"

 

Âme-Groupe féline,

moi qui contiens tous les félins du monde,

du chat, du lion, du tigre, du lynx au puma,

je dirige de l’univers ma grande sagesse

que chaque groupe félin prend de ma prévenance,

attendant du règne humain l’Amour

qu’incarne en mon essence la Création.

 

Moi, si haute dans le règne de l’Esprit,

observant le geste humain en sa pensée,

écoutant la parole de l’homme,

sentant le parfum de la pensée,

sans goûter le nectar de son principe,

je vis dans la volonté des hommes

incarnant l’Amour de ma Nature.

Accompagnée des êtres élémentaires

dont je suis en la lumière vivifiante

l’avenir dessiné à mon règne venant,

je vis dans l’image humaine

qui fut l’origine de mon sacrifice

Que l’évolution soit !

 

Recueillant l’Amour versé en mes membres,

lumineuse suis-je quand nous sommes,

accompagnant la mort du détachement

me revenant en offrande de la chaleur du monde,

par ma volonté spirituelle,

le devenir de la lumière du monde.

 

Assaillant les hommes sans compassion

quand du mal terrible, ils me soumettent

et me flagellent l’Esprit que nul ne ressent,

je jette sur les âmes habitées du vide

ma colère divine assiégeant l’homme.

 

Reconnaissante aux êtres m’aimant

quand du bien en conscience ils me louent,

de la clarté en la pensée, je vis,

et en mon cœur je me repose parfois

quand la souffrance m’est si immense

que accablée, je vis le froid de mes fauves.

 

Âme féline ayant conservé le souffle de la vie,

que crée le Verbe chaque instant en ma mémoire

mon éternité attend l’heure céleste me faisant Ego

par le Logos en Sa substance répandue,

Son Essence d’Amour que je regarde de loin

aimée de Lui, non dans la conscience des hommes.

 

Vais-je sereine aux heures prenant mes défuntes créatures,

cueillant le fruit des vies vécues sur terre,

je m’abandonne en leur respiration les quittant,

remettant à la tunique de l’univers leur air chaud

habitant la beauté de Sa lumière flamboyante

qu’il soit jour ou nuit, crépuscule ou aube,

que nul ne peut saisir de ses mains.

 

Et la conscience de l’âme en l’Esprit

s’établit en mon Âme-Groupe portant avec clarté

toute ma douleur non fécondée du regard humain,

que chacun de mes Êtres sert de ses douleurs

quand ils vivent assujettis à ma mémoire.

 

Remerciant le membre nous laissant,

seul sur notre terre, divine en son Graal que je vois,

sans en comprendre toute la merveille en Lui vivant,

nous laissant dans l’agir de l’Amour, comme perdus

que prenez-vous en soi de mon immense sagesse ?

 

Et quand de leurs foyers, ils furent l’hôte et le compagnon,

le guide et le chemin, guérissant leurs et nos plaies,

ils se couchent sur leurs corps malades,

apaisant et redonnant l’énergie de la vie

afin qu’ils comprennent.

 

Il y a dans l’aether une solennité établie

car d’âme animale ayant vécu dans l’ombre humaine,

je regarde la transformation en son processus

qui de sa noblesse étreint les cœurs m’ayant servie,

et dans le physique, là, laissés, rendant à la terre

sa poussière devenue étincelle d’or,

m’emplit de son inouïe chaleur

telle une flamme devenant mon flambeau.

 

Moi, recevant le contenu de leurs joies et de leurs peines

vécues chaque minute, sauvages ou apprivoisés,

dis au Christ le calvaire vécu d’avoir été méconnue,

qu’Il prend avec moi, remettant en ma vertu,

le pouvoir de juger et de peser les âmes,

selon qu’elles m’ont aimée et animée d’amour

ou fait subir de supplices innommables.

 

Photo issue de l'I.A du site Freepik

 

 

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