Béatrice Lukomski-Joly


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Qu'importe si ... ! Qu'importe... que ! Qu'importe ... !

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

"Paysage de montagne" de Clément Castelli 1870 -1959

https://fr.wikipedia.org/wiki/Cl%C3%A9ment_Castelli

Photo issue de : http://www.normandie-antiquites.com/magasin-0/huile-sur-toile-clement-castelli-_124.html

 

Qu'importe la force du soupir dans les branches

Si je n'ai pas l'âme qui loge son frisson,

Et sur mes yeux sa caresse ;  qu'importe sa chanson

Si j'ignore qui, du vent, souffle et sculpte ma hanche.

 

Qu'importe la vue des montagnes en mon cœur

Si je ne mesure pas la grandeur de ses cimes

Qu'en mes vies, j'ai vues de hauteurs sublimes

Quand elles me parlent de ses visages en fleurs.

 

Qu'importe la flaque sur le chemin de sable

Si sous mes pieds j'ignore sa patiente maîtrise

À baigner ma peau de sa volonté éprise

Quand, de la fièvre, elle m'apaise charitable.

 

Qu'importe que vous ne voyez pas l'admirable,

En toutes choses, laissant la vie s'immoler,

Si je n'étais la lettre de l'inanimé

Pour la joie exhaussée à ma vue infatigable.



Qu'importe que les oiseaux bâtissent leur nid

Aux angles de mes fenêtres animées des ailes ;

La vue des aveugles qui aimeraient le ciel

Si je ne les bénissais au zénith nous aimant.

 

Qu'importe la robe de l'abeille et de son mantelet

Si nous ne prenons le miel sans sagesse en son été

Qu'elle a butiné pour nos palais de vanité,

Si de son labeur nous ne rendons grâce à sa fidélité.

 

Qu'importe les églises étoilées au petit-jour

Si des clochers effilés nous ne percevons le sens

Quand cloches chantent les heures de décence,

Enchantées d'être les édifices de l'amour.

 

Qu'importe que jamais vous ne m'aimiez ; qu'importe !

Puisque zéphyr, montagnes, chemin, oiseaux, nids,

Reines, clochers aiment que je les vois d'esprit

Quand marchant vive avec eux, je les réconforte.

 

Ècrit sur la musique du film " La leçon de piano "de Michaël Nyman 

 

 

Authenticité de soi dans la nature

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire
 

N'avez-vous pas remarqué lorsque vous marchez seul(e) dans la nature, que rien ne trouble si ce n'est le mouvement de l'air et le chant des oiseaux, comment nous redevenons purs et innocents dans ces instants ? Plus rien de la pensée qui navigue dans notre quotidien ne se mobilise vers la colère ou autres sentiments abîmant notre beauté intérieure ! J'ai toujours été enchantée de constater le meilleur de l'homme quand il marche seul dans les champs et les prés, quand marchant dans la montagne entre ciel et herbe. Là, rien ne le détruit ; il n'a rien à épurer car en harmonie avec son être profond, et dans ces instants de pure amitié avec son Soi-Esprit en marche, il marche libre.

BLJ

 

Parlez-moi de l'azur,

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Vincent van Gogh "coucher de soleil"

https://en.wikipedia.org/wiki/Wheat_Fields_(Van_Gogh_series)

 

Si vous me contiez le ciel bleu, en ce jour éblouissant,

Soyez assurés du plus bel écrin, que peut l'écrivain.

Lorsque vous mariez la rime au vers, que le provin

Aime des floraisons fastes, c'est pour moi ondoyant.

 

Quand les nymphes rêvent, endormies dans le jardin,

Quand vous cueillez roses, ancolies et divin jasmin,

C'est de transport au cœur chantant que je les aime

Au cœur des chorales rêvant  leurs poèmes.

 

Si vous me contiez le vert azur, avec la colombe,

C'est sur ses ailes que je conterai son firmament.

Quand de sa blancheur, il me parle des palombes,

C'est de communion, que je raconte le sacrement.

 

Si de mon chat blanc, vous voyiez la grâce sublime,

Chaque jour se délassant au pré, verriez-vous

L'alchimie du geste qui clame la liberté de nos cimes,

Quand il épouse mon chat noir, et le réconforte, debout ?

 

Contez-moi la beauté des souverains horizons au loin,

Et c'est d'une étole de soie, que je peinds le paysage,

Que saisons unissent de l'an créé, à la vue des témoins,

Les bras chargés de blé coupé, que mon jardin engage.

 

Parlez-moi des randonnées, à nos monts levés,

Et des pâturages où paissent blanches  brebis,

Et c'est d’ascension aux collines verdoyantes,

Que je dessine la ligne et l'ellipse de la vie.

 

Dites-moi l'humilité hébergée par la pensée du matin,

Et c'est de votre joie aux rayons naissants que je tisse

Nuages  légers, semblables au langage enfantin,

Qui crée l'innocence en la fleur du blanc lys..

 

Parlez-moi du cœur en mouvement, et non en lamentations,

Et c'est enfin de sérénité que je vois les auras émouvoir,

Car il n'y a pire duperie que le mot contraire à la création,

Quand d'un vert sombre je détourne le regard de ce miroir.

 

Parlez-moi de vos choix, quand de la laideur êtes lassés,

Pour que de la montagne, je gravisse avec vous l'âpreté

De ses flancs endoloris, que fleurs défroissées,

Espèrent croître du soleil glissant sur l'eau  mouchetée.

 

Parlez-moi de l'azur !

 

La joie des vignes

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Photo personnelle non libre de droit :   roses dans mon jardin

 

Je suis allée par la campagne cueillir la joie des vignes,

Qu'accompagne la Champagne aux matins des signes,

Et dans le doux rayonnement des aubes câlines,

J'ai embrassé l'épi de blé en capeline d'or, loin du spleen.

 

Pendant que le soleil dessinait, sur ses coteaux,

Le doux éclat fleuri des rouges coquelicots,

Les champs ont discouru, avec les oiseaux bleus,

Du temps des promenades suspendues à mes yeux.

 

Et j'ai vu briller dans le regard des lucioles, la nuit,

La gaieté des étoiles or, l'allégresse des prairies,

Et encore la gaieté des papillons mariés aux libellules.

J'ai dit : je t'aime et la terre a chanté au crépuscule.

 

Je me suis assise sur une pierre vieille d'âges,

Haut sur une colline resplendissante de feuillages,

Que verdure envie au chant des grillons, l'été,

Quand le soir épouse le couchant sur le groseillier.

 

J'ai chanté la louange des arbrisseaux sur le ruisseau,

Et jaspe à mon poignet réchauffa le sang du vermisseau,

Qui languissait de ma terre éclairée par les flambeaux,

Sous le boisseau des forges allumées pour l'escargot.

 

J'ai couru sans périr jusqu'à la porte des cathédrales

Que dessinent les fleurs sous le soleil magistral

Et là, couchée sur le ventre des arbres, j'ai entendu,

Entendu le murmure des joies chaque fois que je la salue.

 

Un brin d'herbe chantait l'éclat des vitraux que je crée,

Jours et matins, depuis que le ruisseau coule à mes pieds,

Et a dit la joie au cœur des hommes qui point n'ont peur,

Chaque fois qu'or d'aimer ruisselle sur nos visages rieurs.

 

Pourquoi souris-tu à cette heure dit le chardon vermeil,

Que Lorraine embrasse de virginité à ses joies vieilles ?

C'est que sans joie au cœur des hommes advient la discorde,

Et que discorde enfante la solitude des abeilles de concorde.

 

Vois le matin s'enflammer sur la grande toile des astres,

Loue les délices des roses au printemps de Zoroastre,

Et parfume mon corps d'un trait de violette vêtue,

Pour qu'enfants créent le jardin des amours bienvenus.

 

Je suis allée sous l'arbre qu'on appelle le chêne,

Celui qui tant chérit la vérité et la sagesse, sans haine,

Et j'ai entendu la terre me témoigner son allégeance,

Aux cœurs riants malgré l'épouvantail des inconsciences.

 

Là, au milieu des bois verts et des vallons verdoyants,

Une petite larme à couler de joie et d'enchantement,

Pour abreuver la source qui fait du fleuve aux océans,

Le messager des ardeurs que cœur témoigne du vent.

 

 

Le brame du cerf

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

 

Photo Stéhpane Leroy

https://www.stephaneleroy.fr/ecosse-lesinstantssauvages-brame-du-cerf/

 

Forêt mélancolique dans le clair matin,

Voit le dandysme déchirant de la valse du cerf !

Près de son arbre palatin, il rêve de l'utérin,

L'épousée attendue d'un voeu sincère.

 

Forêt  lentement s'éclaire du cri du braire,

Et va d'un pas au cerf martelant sa mousse.

Au corps élégant de ses bois téméraires,

Il fuit aux battues des lumières rousses.

 

La douleur lancinante au creux des reins

Que le désir des biches indolentes partagent,

Il va douloureux sur le long chemin,

Hurlant sa cruelle chaleur aux feuillages.

 

La voix puissante et rauque, s'étrangle-t-elle

Sous le délié rituel des feues brindilles,

Qu'il les sent douloureuses et sacrificielles

Et lève alors la tête implorante vers ses filles.

 

Le corps élancé, contracté à trembler,

Il s'arrête devant la puissance de l'amour

Et là, regarde sévère, autre cerf accablé

Allant vers sa biche et sa robe de velours.

 

Le courroux vaste, il harponne le bois provocant

Que la forêt regarde de ses larges yeux verts

Et entonne le plus douloureux des chants

Que le vent convoite au cri des ovaires.

 

A-t-il frappé autre cerf, laissant son frère en colère,

Aux déconvenues de la jalousie de ses écorces,

Qu'il tend la gorge en vainqueur des bruyères,

Et à son écuyère, rend la grâce de sa force.

 

Puis, il se prend à égrener la terre,

Comme on défait un collier de perles,

Comme d'un contentement fier,

Et à sa ramure raconte sa gloire qui déferle.

 

Un bois fêlé, il se regarde en le sein gonflé

De sa belle demoiselle qu'il  féconde, auguste,

Et enfin va se coucher sous le rêve enflé

De sa dignité qu'il n'a cédée qu'à l'arbuste.

 

 

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