Tableau d'Arild Rosenkrantz
J'ai mal à l'âme, si mal, si vous saviez, de voir ce que devient notre humanité, de voir ce que fait notre France, d'autres pays, ce que font un grand nombre de nations. J'ai si mal à l'âme si vous saviez ! Tant d'âmes vides, avides de biens matériels, avides d'être soi sans plus voir l'autre, et avides du vide, tous milieux concernés, nos politiques, nos cités, nos villes, notre monde, tant de gens qui ne savent pas ce qu'ils sont, ce qu'ils font.
Tant d'âmes aiment faire le mal, aimant simplement le mal, jouissant de leurs actes pervers, de la plus petite parole à l'infime action du mal, de la plus grande guerroyant en la laideur immonde. Oui, j'ai si mal à l'âme.
J'ai mal à l'âme, si mal, si vous saviez ! mais vous ne pouvez pas ressentir ce que je vis intérieurement de cette immense douleur. J'ai si mal à l'âme pour tous les hommes avilis, déshonorés, assassinés, bafoués, maltraités et si mal à l'âme pour toutes ces âmes perverties agissant contre l'humanité qui, en moi, est féconde dans la conscience de son chemin sans que pour autant ma douleur ne s'atténue, et au contraire grandit.
Mon âme pleure sans cesse.
Mais vous ne pouvez pas vivre mon vécu pour le comprendre.
Le vivez-vous ?
Les poètes Virgile et Dante montrant la Voie, la vie, la résurrection et la Lumière du monde.
"Descente de croix" de Rembrandt
Je suis allé(e) cueillir la fleur de l’olivier
quand face à l’étoile, elle donna son fruit ;
lorsque la lune, devenue coupe pour le soleil,
accueillit le sacrifice du premier Homme.
Nous pouvions voir les graines de l’arbre
devenir fleurs, et d’elles, un doux parfum
exhalait la puissance du mouvement accompli
que les larmes des femmes versées ornaient.
Ces pleurs marials que nul ne peut oublier
se répandirent sur la terre à midi, et le jour durant,
s’unissant avec grandeur au sang versé,
et tout fut rayonnant d’Amour en cette union.
Là était le divin calice au pied de la croix.
De compassion vécue, nous étions avec et en Lui,
les arbres en fleurs au lointain du lieu chantaient
et croissaient déjà en bouquets ardents.
Nous voyions ces bouquets d’aurores
avant que le feu en ses flammes ne nous baigne,
laissant les aubes anciennes sur le chemin.
Le vent était glacial et griffait nos fronts.
Les cheveux des Femmes s’ornaient du nimbe.
Fleurs d’amandier, de pêcher, miroitaient l’instant,
et celles de nard pardonnaient aux hommes
l’ ignorance sans conscience de leurs âmes.
D’autres portaient de leurs inanimés vœux
des couronnes de paille flétrie les blâmant,
et d’autres encore, des lianes malodorantes
témoignant de leur vile imposture.
Un diadème d’étoiles cernait le front de la Mère
que nous pouvions voir sur le front du Fils ;
la terre frémit avec Elle lors de ses sanglots,
accompagnant avec Elle les premiers Frères.
La beauté de la clarté prise en la Coupe
côtoyait la laideur en son ombre qui regardait ;
l’impureté des hommes dits d’excellence
fut conservée pour leur futur en leur blasphème.
Ce fut l’heure la plus grave, aussi la plus légère,
qu’Humanité connut à cette heure,
dessinant en nous l’ébauche de nos avenirs
en Son chemin épousé qu’alors nous ignorions.
"Descente de croix"" de Paolo Véronèse.
Classé dans : Poésies
Mots clés : Amour , Compassion , Conscience , Esprit , Fleur , Humanité , Mort , Nature , nuit jour aurore , Spiritualité , Temps
Luc 13:30
Et voici, il y en a des derniers qui seront les premiers, et des premiers qui seront les derniers.
Matthieu 19:30
Plusieurs des premiers seront les derniers, et plusieurs des derniers seront les premiers.
Matthieu 20
…15 Ne m'est-il pas permis de faire de mon bien ce que je veux ? Ou vois-tu de mauvais oeil que je sois bon ? - 16 Ainsi les derniers seront les premiers, et les premiers seront les derniers.
1/ Esprit de sacrifice ou 2/ esprit karmique de l'orgueil
Soyez 1 comme le Père et le Fils
Ainsi s'achève le sentier
ODILON REDON
http://www.musba-bordeaux.fr/sites/musba-bordeaux.fr/files/odilon_redon-dossier_pedagogique.pdf
Jamais ne croyez que haine se combat avec la haine,
Ni que les armes sont à la haine la réponse espérée.
Ne croyez pas que la mort soit fin de tout en soirée
Cueillant son fruit quand lumière reste souveraine.
Donnez du pain aux bouches amères nous méprisant
Car il nourrit l'âme sacrifiée sur son autel ressuscité.
Dispensez pitié et douceur aux âmes trépassées,
Concédez compassion aux âmes noires L'offensant.
Ne pourchassez pas l'Âme noircie dans la terreur,
Elle attend notre consentement dans sa profession,
Qui n'a de foi que dans l'anéantissement de la passion,
Perfide, tente l'appel pour ruiner du cœur sa chaleur.
Vous qui étiez fils du Christ avant qu'incrédulité
Ne s'empare de Sa noble parole, soyez la lumière.
Demeurez le bras levé avec Sa pensée sanctuaire
Car il n'est plus grand Roi au monde que Sa majesté.
Pleurez si cœur vous veille. Larmes lavent l'impur.
Veillez si membres vous portent. Gestes accueillent.
Agissez si volonté est seuil. Pensée, la vie cueille.
Soyez attitudes si vous aimez. Héritage épure.
Point ne charger le monde d'inutiles lamentations,
Sans que lamentations ne deviennent votre courage,
Le monde en est si chargées, devenu son otage.
Soyez le mouvement en accueillant sa fondation.
Soyez la rose blanche ou rouge qui meut le monde
Sans consentir à l'infernal, ni à son cruel dessein,
Cet accord de sa partition qui, tout,ruine en son sein.
Regardez le en conscience, il prend habit immonde.
Lever regards et priez Père, Fils et Saint Esprit,
Mendiez connaissance sur les ailes de la colombe,
Étudiez à la bougie la Trinité, loin des tombes.
Osez dire « Christ en moi » quand son contraire lui nuit.
Soyez de tous les courages aux heures glauques
Qui adviennent et n'avons pas encore vues des ténèbres ;
Souvenez-vous de votre baptême qui fut votre vertèbre.
Osez l'Oint que l'abîme veut troubler de sa voix rauque.
Ne vous laissez pas leurrer à l'heure des faux miracles
Quand orages se soumettront aux vœux du noir Titan.
Souvenez-vous de la Lumière tous ces jours cécitants
Car pas un de nous n'oublie de prier quand mort racle.
Demeurez bons. Jamais ne pliez face à la barbarie.
Protégez votre Liberté en actions et en paroles.
Soyez le fruit duquel on reconnaît l'arbre à sa corolle.
Prenez robe blanche que le ciel bleu aime en Marie.
S'il me faut du courage pour ces quelques vers francs,
Ce n'est pas tant au courage que je le dois mais à l'Aurore
Qui m'a faite mouvement lors des nuits endeuillées,
Dans mes membres douloureux à l'extrême, souffrants.
Dessin de jacques Lévy, astrosophe.