Béatrice Lukomski-Joly


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Par une journée de juillet

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

oeuvre personnelle acrylique " Christ"

 

Par une journée de juillet, en plein minuit,

Quand la chaleur revêt la vie d’en-haut,

Et que la terre témoigne de son génie,

Elle me dit d’aller au soir pour mon repos.

 

La nuit était belle, calme et majestueuse,

Malgré le bruit à l’entour, malgré les conflits,

Qu’hommes agitaient en pensées de folie.

L’aether était paix, malgré l’onde sinueuse.

 

Les sapins aux ombres nocturnes rêvaient,

Pendant que les roses du jardin s’ornaient,

La rosée se levait, les étoiles brillaient,

Et je contemplais le ciel qui s’élevait.

 

« Tant de troubles, et rien autour en colère ! »

Pendant que je les regardais, riche de pitié,

« Ces mortels luttant pour l’or noir ; le feu dans l’air ! »

Pensais-je, compassionnel à leurs corps châtiés.

 

L’instant était curieux, fort et heureux.

Tant de sérénité alors que l’abîme luttait

Contre la beauté de l’homme lumineux !

Rien de ciel d’hiver en été ne paraissait.

 

J’offris l’expérience à la nuit pensant en moi,

Curieuse de sa réponse au matin qui vient, lent.

Quel instant dans mon éternité devenu Son Moi !

Le cœur dansait, la nouvelle noce me scellant.

 

Tout devint lumière, chaleur, anima, amour.

Ma nuit s’ouvrit sur le soleil, et de grâce

Enroba mes doigts, mes cheveux, mes yeux lourds,

M’élevant haut dans le minuit devant Sa Face.

 

Tout ruisselait d’amour, nimbant chaque être

Que je pus voir, bons ou abjects, tendres ou durs.

Tout était auréolé en ce monde dans cet Être.

Le pire des hommes était loué, sans souillures.

 

Je vis la bouleversante mesure à l’œuvre ouvrière,

Où même les mécréants étaient aimés.

Le mal sur terre était contenu dans la lumière,

Affublé de liberté comptée, d’où la vie est clamée.

 

Le voir, et je fus paralysée, assise engourdie,

Comme revêtue d’un impossible contenant,

Pourtant si conscient dans l’harmonie

Que le corps se comprit temple dans l’instant.

 

Cet Amour léger, ailé, brillant, chaleureux,

Venait d’offrir son baptême céleste et pur,

Que je repris ma route, née de nouveau à ses yeux,

Qui me fit invisible souvent, persécutée par l’impur,

à cause de Lui;

grâce à Lui..

 

Le souffle nouveau

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

 

Photo libre de droit

 

Haleine obscure vole dans les vertes feuilles,

Et dans le vent lassé, à l’endormi écueil,

La voit-on errer sur le pli de son cercueil,

Qu’elle blesse l’ultime odeur du chèvrefeuille.

 

D’un fort roseau élagué, par la lame aiguë,

Elle s’alite, aimant son visage livide.

 

Le vent est mort, le temps s’affole, la vie souffre.

Dans un pâle bouquet, s’étouffe d’un sanglot,

La voyant fanée de rides en son chaos,

Clamant son sombre déclin, relatant son gouffre.

 

Puis, soudainement, repoussant l’acre ciguë,

Elle se retient, face au levant, et se vide.

 

Elle vient, telle une flamboyante espérance,

Dire son flambeau quand elle n’est plus d’ici,

Et frileuse, abandonne son paletot gris,

Qui a tant vu, qu’il lui faut laisser son errance.

 

L’haleine pardonnée, par une grâce occulte,

Rend au caveau et à son jour, le fort tumulte.

 

Le pré salutaire

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Photo personnelle, non libre de droits

( Il faisait un peu froid dans l'herbe humide, alors j'ai cueilli des branches de tilleul fleuries, délicieusement parfumées, sur un arbre à proximité, et m'en suis fait une couverture. )

 

Si la douleur vient sur ton chemin,

Envahissant tes jours sans prévenir ;

Si le trouble fleurit dans ta vie, un matin,

Te prenant en otage, sans t'avertir,

 

Prends ton balluchon, va ! et aime

À la source de la vie qui désaltère,

Pour qu'humanité règne sur ton âme.

 

Si la fausse parole t'atteint,

Que le ciel, de tant de calomnies, en pleure ;

Si ta liberté est bafouée en son sein,

Te créant captif de l'impureté en son heure,

 

Va ! passant à son côté, sans te renier, et aime

Au seuil du pré salutaire,

Pour que ta joie demeure à l'abri de la haine.

 

Si ta voix est perdue, que nul aime,

Et que tu es perçu comme l'offensant ;

Si ta vérité devient un requiem

Pour avoir osé la défendre, impuissant,

 

Laisse l'agonie sur sa route ; aime !

Et va libre vers son contraire,

Car l'amour est nourriture saine.

 

Arild Rosenkrantz peintre Suédois

Partir, renaître

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Photo personnelle " Lacoux - ain- Bugey -

 

Je veux revoir les montagnes bleues en été ; être !

Et me baigner de verdure sous le ciel blanc ;

Secouer mes ailes sur la branche d'un sapin ; être !

Et voler avec les oiseaux d'un seul regard lent.

 

Je veux partir, renaître, revenir, mourir ; être !

Encore revenir et danser dans les cimes ;

Écrire leur éclat quand soleil s'élève sur le hêtre,

Et glisser sur les pentes jusqu'à la Dîme*.

 

Je veux courir dans les vignes de Cerdon**,

Prenant d'un cep une grappe de raisin mauve,

Puis m'arroser de son jus jusqu'à l'abandon ;

Boire la rosée des matins dans mon alcôve.

 

 

Je veux être ; seule avec elle, ma toute bleue ;

Demain, retrouver le parfum des narcisses,

Que j'aspirais d'élans après les jours frileux,

Et tourner, tomber, virevolter, mourir sur un lys.

 

Je veux oublier les années sans fragrances,

Encore peiner à flanc de la barre des Fècles***,

Puis glisser vers l'horizon des soirs d'errances,

Ne plus penser aux jours diluviens sur mon siècle.

 

 

Je veux loger sur mon bras la chouette d'adieu,

Encore rire près de la bouche d'une brebis ;

Sourire du vol de la buse caressant mes bleus ;

Et partir, partir, vers les ciels d'or rubis.

 

Je veux, avant d'être, être la coupure d'un silex,

Panser ma plaie avant de naître dans l'azur,

Encore troubler l'air d'un pouls de main à l'apex,

Pour être ensevelie de son manteau de gerçures.

 

https://www.nantua.fr/2014/11/les-falaises-de-nantua-un-panorama-a-couper-le-souffle/

 

Je veux ; je veux revoir ma montagne bleue,

Et pardonner les injures près de sa source ;

Encore blanchir la page des tristes vœux

Qui ont englouti la mémoire dans ma course.

 

Oublier ! Oublier ce qui fut, ne fut pas,

Tracer un trait vif sur mes pages noircies,

Blanchir l'encre, moi l'invisible à vos pas,

Et offrir mes lourds souvenirs au vert pays.

 

 

Je veux grimper avec le chamois sur le roc,

Et casser les failles grises qui brisent la vue,

Encore pointer dans l'eau de source mon estoc,

Pour voir jaillir la salamandre, à Mazières****, nue.

 

Je veux revoir le lac Génin***** et là, m'assoir,

Écrire dans l'herbe mouillée l'avenir de la rosée,

Et sur la rondeur de son ventre, encor'croire

Qu'Hommes peuvent être beaux comme les noyers.

 

 

Je veux partir, mon âme sur le dos affaibli,

Et effleurer la neige, non des vagues troublées ;

Encore écarter les bras, ma croix accomplie,

Et offrir mes roses bleues à mes cimes aimées.

 

Partir sans se retourner, revenir à la plaie,

Épouser l'amertume, lui dire au-revoir ;

Et sans larmes, regarder le fruit de l'ivraie,

Parmi beautés et bogues cassées dans le noir.

 

 

Vous n'êtes plus, je ne suis plus ; c'est ainsi !

Quand tout s'achève, ruisselle la pluie sèche,

Vous étiez ; j'ai oublié ; ainsi meurt la vie !

L'ange a signé d'un rayon blond, sa dépêche.

 

Vous étiez ; je m'en vais revoir la nuit bleue ;

Qu'importe que vous m'ayez croisée ; je suis.

Voudrais-je vous revoir que je confie à vos yeux

La parole muette. Vous n'êtes plus. Je suis.

 

Il n'y eut pas de combat, tout fut illusion.

Et si encore nous croyons vivre sans aimer,

C'est que sol se dérobe sous vos alluvions.

J'aime, c'est tout. Vous n'êtes pas. Vous rêvez.

 

Et mes cimes bleues adoucissent mes yeux,

Jours, nuits, heures après heures, dans le plein,

Relevant votre vide. Vous croyez. Tout est je.

Oubliez moi ! je ne suis qu'un bleu serein.

 

 

* La Dîme : Nom d'une maison à Longecombe Ain Bugey

** Cerdon - Ain-  : village du Bugey

*** La Barre des Fècles est le nom donné à la falaise surplombant le lac de Nantua -Ain- 

****  Mazières : chapelle isolée dans la forêt  de Mazières - Hauteville Lompnes- Ain- Bugey-  http://www.lguyhauteville01.com/archives/2014/09/06/30538569.html

***** Lac Génin https://www.hautbugey-tourisme.com/decouvrir/la-nature/lac-de-genin/

 

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Être ou ne pas être couard ?

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

À quoi sert d'enseigner ceux qui savent déjà ?

N'y-a-til pas davantage de courage à enseigner  ceux qui sont dans l'ignorance ?

Il nous faut savoir sortir du comportement tiède pour être ; dans un autre cas, nous aurions tout faux et serions similaires à des couards qui n'ont rien osé.

Je vois beaucoup enseigner ceux qui savent déjà, mais n'en vois aucun enseigner l'ignorance.

C'est manquer de conscience que de réserver l'Esprit à une élite car les Temps sont mûrs.

Ouvrez les esprits en faisant sauter les verrous qui masquent le coeur fraternel des  écrits  du coeur au plus grand nombre.

BLJ

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