Béatrice Lukomski-Joly


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L'enfant sur la rive de mon souvenir

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

tableau à l'huile de Donald Zolan, peintre américain : 

http://www.zolan.com/EN/

 

J'ai laissé l'enfant sur la rive de mes souvenirs

Quand de sa beauté, il m'a dit adieu d'un sourire.

Lorsque le prenant par la main pour le conduire,

Traversant, avec lui, routes serpentines, sans rire,

J'ai regardé en arrière les chemins de pierres.

Avec lui, j'ai mesuré tous les jours de lumière.

Nos regards se sont croisés avec un peu de jaune,

Un peu de bleu, dans la clarté des aumônes.

Lui ai-je dit que je l'aimais dans mon sous-bois,

Qu'aimer n'est pas que des mots aux abois !

 

Il marchait titubant tel un enfant surprotégé

Que je n'ai pas vu grandir de mon regard léger.

Quand croyant que force devient tendreté,

Il s'est forgé beauté et bonté dans l'adversité.

Lorsque amour donné devient ministère

Pour la grandeur des jours de son magistère,

Je l'ai vu danser parmi les rires du monde,

Et aussi verser des larmes, l'âme profonde,

Qu'océans et rivières, dans leurs gorges de vent,

Ont créé, d'un doigt, sur la tempe du temps.

 

L'enfant est parti, si souvent, l'âme ramassée,

Que ses retours au firmament du bien-aimé

Bénissent mes mains qu'il chérit de ses aïeux,

Et lors des soirs pluvieux sous le ciel joyeux

Que les doigts filent de coton blanc sous la pluie,

Il part avec rien dans son baluchon de nuit

Pour remplir ses jours de petits-riens vivants,

Et écrit le nombre de pierres utiles au levant.

L'ai-je pris dans mes bras quand douleur prie

Et qu'ennuis l'habitent ? Seule, mémoire le dit.

 

Ils ne sont plus là...

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A ma façon

 

Remariés, ils sont... mariés ils sont.

 Que l'on ait 6 ou 66 ans, ils sont, 

ils sont l'éternelle présence, ensemble,

que rien ni personne ne détruit quand je tremble

dans la mémoire de l'enfance meutrie,

dans la mémoire adulte si vive,

l'éternelle présence, ensemble.

Ensemble.

 

Ne plus mourir de l'éternelle absence, 

après l'éternelle présence,

ne plus courir après le temps,

ne plus penser l'après de ses parents,

qui s'est fait encre de l'éternel amour.

Ensemble, eux et moi pour cet amour.

Eux et moi ensemble.

Ensemble.

 

Rayer tout l'après et l'immonde,

tirer un trait sur le futur-passé qui fut leur monde,

et voir le baiser de l'absence

comme une éternelle présence

que l'enfance adulte a tant manqué.

Manqué et pleuré.

 

Blessé (e)  mortellement mais du temps ivre !

à ne pas savoir comment vivre,

à ne pas savoir être la cassure du nom,

sans nom ni prénom,

mais la vie ancrée au coeur

de l'invisible présence en une fleur.

 

Ne plus mourir de l'éternelle absence, 

ne plus courir après le temps défunt et sa sentence,

après l'éternelle absence

dans leur éternelle présence

qui s'est fait encre de l'éternel amour.

Ô éternelle  présence, éternel amour.

 

BL 1957- 1964

 

Il y eut ...

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

 

Jean-Léon GÉROME (1824-1904) "La fuite en Egypte ( la nuit)" ( détail )

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-L%C3%A9on_G%C3%A9r%C3%B4me

 

Dans le large sillon, creusé par maints typhons,

Glanant dans la fosse de subtiles terreurs,

Pendant que fièvre s'essouffle sur ses erreurs

Vont d'amères voies, d'étranges vœux sans raison.

 

Jaugeant la force du vent que veut l'insolence,

Lors d'ingrates humeurs, d'affreuses impiétés,

Les nuits graciles se hissent dans l'immensité,

Ne regardant pas le dard qui mordrait d'arrogance.

 

Dehors, si c'est nuits, si c'est témoignage,

Orages chassent les fausses lueurs pour la vie,

Afin qu’œuvrent en silence les Hiérarchies

N'aimant que le fruit de l'Amour né en cet âge.

 

Calme et douceur, béatitudes et vertus,

Signent d'adoration l'avènement prodigue,

L'annonce aux brebis gardant sur la digue

Leurs doux bergers, car seul est sage le Salut.

 

Voient-elles passer un loup effroyable,

Reconnaissant en son écume son geyser,

Jusqu'à la fuite de l'enfant dans le désert,

Qu'elles guident l'Amour à dos d'âne sur le sable.

 

Et scrutant la trace laissée dans le sol aride,

Affirmant que connaître le soleil à minuit

Fait fuir vils chacals et noirs vautours dans la nuit,

Elles tissent de leurs toisons, le soleil torride.

 

Et pendant ce temps, diable s'agite, insoumis,

Ne sachant pas combien de saisons, il lui reste,

Avant que son abîme à sa forge funeste

Ne se comble de lauriers d'Amour pour l'Eurythmie.

 

Et mère, Ô ! céleste ! serre son enfant dans ses bras,

Pour que l'Humanité vers l'accomplissement

Règne sous une seule couronne d'achèvement,

Malgré les cris de celles n'allaitant plus sous le cédrat.

 

( en mémoire du massacre des Innocents et de la fuite en Egypte )

 

 

Inspir Expir

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

 

Le vent se lève, tout expire, le temps s'endort.
La pluie parle aux myosotis et à leurs cœurs or
De ce toucher velours aux pétales fatigués,
Que leurs limbes raniment de clartés prodiguées.

Je vais d'un pas lent le long de la rivière,
Le regard toujours vif caressant la lumière, 
Aimant le lait des rivages que l'eau épouse,
Toujours contemplant les nuages qui la jalousent.

Toujours prête à marcher là ou nul ne va,
Le bâton de bois taillé par l'aurore qui va,
Je sais des jours que nul n'épouse au loin
Sous le soleil où je sens le parfum du benjoin.

Tout soupire, l'été et les oiseaux en apnée
Que le temps prend sous son aile d'air instantané,
Que la beauté des soupirs regarde d'horizons
Quand le sein des joies, que voit la raison, est foison.

Les jours déclinent sous le soleil et son empire
Après tant de jours comblés par ses inspirs 
Qu'encore je vais le baiser long à ses rayons
Sans que ne terrasse sa volonté, ma volonté à Lyon.

Fut-il si loin, presqu'endormi le beau fils veillé,
Pour tout jamais parti que le soleil l'a éveillé,
Loin des blancs manteaux tombés de la falaise
Qui point ne l'a voulu dans sa crête faite de dièses.

Si loin des rêves, loin des visages et des rires,
J'ai marché à ses cotés sans rien lui dire,
Marchant d'un pas triste sur la rive des souvenirs
Que la mémoire accomplit des jours à venir.

Je vais d'une mémoire emplie des faits de nature
Quand avec le temps, elle accomplit, mature,
La sculpture des chênes que les glands ont semés,
Là, si loin ! que l'inspir endort d'expir réanimé.

Ah ! inspire !
Respire !
En haut comme en bas, aspire !
Volonté calme aspire l'expir.

Toujours prête à me lever, même sous la bise,
Pour le Zéphyr qui me tient de pelisse promise,
Je vais à l'ombre des riens pour être une lueur 
Que le temps donne aux marches sans terreur.

 

Paru dans "poèmes solaires, poèmes lunaires" AUX EDITIONS DU BORD DU LOT

Dédié à Raphaël Joly

tableau : peinture des écoles Waldorf

 

 

ÊTRE AVEC VOUS

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Chagall

Je voudrais être avec vous un long moment,
rien qu'avec vous, encore un peu de temps,
un tout petit bout de temps, rien qu'un temps,
le temps de dire au revoir momentanément.

Vous dire que je vous ai aimés, longtemps,
dès que je vous ai vus au grand saut céans,
quand d'une main, vous retourniez, rayonnants,
le giron, abri de vos vies, en moi communiant.

Je voudrais vous dire, ce soir, sans prétention,
mais avec solennité que vos fleurs en nidation
ont été, à mon écriture, signées pour vous de rimes,
vous qui aimez le soleil au faîte de son sublime.

Vous dire la dévotion couronnée de mes jours
à vos cœurs bellement édifiés vers l'amour
m'est, ce soir, devoir et décence sans détour,
car de vous, j'ai été l'enfant des beaux jours.

Vous ai-je dit bonjour quand le regard levé,
vous avez imploré votre vie nouvellement créée,
vous aux quatre temps d'une vie d'enfant
que vos jeux et colères ont cédé au levant !

Vous ai-je crié tout mon amour, assez fort,
que vous puissiez dire « je suis aimé » de Pandore.
Vous ai-je murmuré les mots que vous espériez,
vous qui allez maintenant sans moi, et moi timorée ?

Je voudrais être avec vous au grand soir,
vous tenir la main, au soir du beau ciboire,
lorsque la bourrasque emportera mon toit,
et que mes mains ne retiendront rien des émois.

Vous aurais-je dit tout cet amour qui me pare de gnose
que sûrement, vous n'avez pas vu à la rose éclose,
quand de gestes forts, j'ai été la mère et le père,
si forte d'être les deux en un seul corps amer !

Je voudrais être avec vous un moment, un temps,
rien qu'un temps joli pour un très long moment,
un tout petit bout de temps, rien que vaillamment,
afin d'être ensemble tout le temps du temps.

 

  Poème écrit pour mes quatre enfants, Julie, Raphaël, Victor, Sophie, un soir de spleen, lorsque ma toiture a lâché et a failli s'effondrer sur une poutre maîtresse dite panne qui s'est fendue, en plein hiver, d'où ces vers  :

"Je voudrais être avec vous au grand soir,
vous tenir la main, au soir du beau ciboire,
lorsque la bourrasque emportera mon toit
et que mes mains ne retiendront rien des émois..."

02 janvier 2017

écrit sur les musiques préférées de Victor " Sad songs of Naruto"

 

 

 

Naruto is a show of many wisdoms.

Iruka taught me... not to judge people by their reputations but by their personalities.

Haku taught me... that there is no good or evil when you're protecting the ones you love.

Neji taught me... that if you leave your pride behind you can change your destiny.

Rock Lee taught me... that hard work beats talent.

Kakashi taught me... that teamwork and friendship stand above the rules.

Hinata taught me... that love is worth fighting for.

Sai taught me... that a life without feeling isn't worthwhile.

Sakura taught me... that weakness is a choice, not an excuse.

Gaara taught me... how painful loneliness can be and how love can change someone.

Nagato taught me... that revenge and hatred only lead to more revenge and hatred.

Asuma taught me... how important it is to take care of the next generation.

Shikamaru taught me... that sometimes you even have to do the things that bother you the most.

Might Gai taught me... that it doesn't matter what other people say about you.

Minato and kushina taught me... that parent's love beat all else.

Sarutobi taught me... that problems should be solved with kindness rather than with violence.

Sasuke taught me... that you should not only dream about things but actually achieve them.

Itachi taught me that... sometimes you have to make sacrifices for the greater good.

Tsunade taught me... to never abandon the living for the dead.

Jiraya taught me... that you must never give up your faith in humanity and your hope of peace.

Obito taught me... that it is never too late to revert to the right way.

Madara taught me... that peace is no peace without freedom.

And Naruto... well, we all know that Naruto taught us a lot. but the most important thing is : no matter what happens in your life...

never give up. BELIEVE IT!

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