Béatrice Lukomski-Joly


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L'ange et l'oiseau

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Tableaux de Frantisek Dvorak

https://en.wikipedia.org/wiki/Franti%C5%A1ek_Dvo%C5%99%C3%A1k_(painter)

 

Un oiseau vient

accompagné d’un ange.

L’ange joue,

l’oiseau aussi.

 

Gardien des émois,

Ange le protège.

Coiffé de soleil,

il vole avec l’oiseau.

 

Blanc et rose,

blond et grand,

je le regarde danser,

adorant l’oiseau.

 

Bercés de lumière,

les deux célèbrent

la nature et le ciel,

le ciel et les Nues.

 

Les nues sont un nuage,

ciel léger, nues aux Nues.

Émerveillée, je suis,

pour l’ange et l’oiseau.

 

L’ange dit : Vois !

Ciel dit : Vois l’ange !

L’ange répond :

Un oiseau me voit.

 

Un enfant glisse sur les ailes

de l’oiseau et de l’ange ;

Ravi et heureux est l’enfant ;

sautille l’oiseau aux Nues !

 

Tout est bien,

Parfait et délicat ;

L’enfant se repose sur l’ange ;

et l’ange sourit aux anges.

 

F. Liszt: ANGELUS! Prière aux anges gardiens

L'ange et la rosée du matin

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

https://magazine.laruchequiditoui.fr/rosee-du-matin/

 

La rosée du matin

sur mes pieds s’est posée,

fraîche et douce,

belle et innocente.

 

Sur mes pieds a glissé,

mignonne et libertine,

génie de l’aube,

elle a aimé mes pieds.

 

Elle, dans l’herbe,

s’est mariée à la nature,

et dans ses brins

a caressé ma peau.

 

C’est la rosée du matin.

Des larmes d’ange.

C’est un nuage opalin

qui m'a enlacée.

 

Un ange l’a aéré,

ses ailes chargées de pluie ;

le matin l’a baptisé rosée

et la rosée m’a embrassée.

 

L’ange m’a prise en ses bras

et d’un pan de plume

a essuyé mes yeux,

mes yeux et mes joues.

https://www.peintures-tableaux.com/F%C3%A9e-parlant-avec-des-fleurs-originales-de-l%E2%80%99ange.html

Coucou ! C’est moi !

a dit l’ange.

J’ai béni l’ange

et la rosée m’a aimée.

 

 

La rose et l'ange

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

llustration Viktor Nizovtsev http://www.mcbridegallery.com/nizovtsev.html

 

C'est un rosier.

Que dis-je ?

Un rosier blanc,

Un arbre de roses,

Blanche pureté.

 

C'est une branche.

Que dis-je ?

Un tronc,

Une lignée,

Une rosace.

 

C'est l'incroyable.

Que dis-je ?

La beauté

D'une parure

Ornant nos fronts.

 

Une rose,

Rien qu'une rose !

Que te dirai-je

De l'amour d'une fleur ?

Les pétales volent.

 

C'est un jardin.

Que dis-je ?

Un jardin est foyer,

Un havre de paix

Par tous les temps.

 

C'est une couleur,

Un pinceau coloré.

Il rêve. Elle rêve.

La mésange se pose

Sur la branche.

 

C'est une liberté,

Une rose dans un jardin,

Un jardin spontané

Quand il pousse

Tel un enfant.

 

Que t'ai-je dit ?

Je ne sais plus.

C'est un ange qui passe

Dans la rose.

Chut ! Entends le !

 

Il passe céleste,

S'arrête dans le rosier,

Blanc comme ses ailes.

Pourquoi ont-ils des ailes ?

Les anges ont des ailes.

 

Il se baisse.

La rose est troublée.

Que dis-je ?

la branche est émue.

Ciel ! Un ange !

 

L'as-tu vu passer

Assis sur la rose ?

Assis, passe-t-il.

L'ange aime les roses

Et le jardin rose.

 

La rose a écouté.

Que dis-je ?

la rose a parlé à l'ange.

Une fée est née.

C'est ainsi.

 

Rose a dit ange.

L'ange a dit rose.

Le monde s'est créé.

Le jardin est témoin,

Des mots engendrés.

 

Le rosier a plié.

Ses ailes sont des branches.

L'ange s'abaisse,

Regarde l'homme

Qui aime la rose.

 

Dans le jardin

Devenu jaune soleil,

L'ange aime l'homme.

Il me l'a dit.

L'homme ne l'a pas vu.

 

Ange et rose, depuis

Sur le puits où l'on puise

L'eau de la vie,

Ont dit le poème

Venu de la lumière.

 

C'est ainsi.

C'est un ange sur une rose,

Dans un jardin bleu,

Le ciel chante l'amour

Le jour où la rose est née.

 

Je n'ai rien dit.

J'ai regardé.

J'ai écouté

La rose, et l'ange

Qui vole assis dans le rosier.

 

L'ange a dit merci,

La rose aussi.

La branche a prié,

La rose aussi.

L'ange se repose.

 

Tableau du peintre Russe Viktor Nizovtsev

 

http://beatrice-lukomski-joly.copyright01.com/

 

 

Les âmes lascives et les Hiérarchies

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

 

https://stock.adobe.com/fr/

 

Tant d’âmes dans l’ombre suppurent

sans voir leurs plaies couler d’impur,

qu’en gémissent leurs corps épuisés,

trompés par leurs pensées altérées.

 

Elles vont nonchalantes et lascives,

navrant les Hiérarchies et la nature,

et esprit éveillé voit leurs griffures

pleurant en l’esprit sur leurs rives.

 

Pourtant esprit juste, tellement de vérité,

va avec les Anges œuvrant  de sagesse

quand l’heure sonne le glas sur la faiblesse

des âmes lascives,

des âmes passives,

offrant leurs heures divines à la déité.

 

Beau est le monde, céleste est le ciel,

brillant est le Verbe, belle est la voûte,

musical est le chant d’une goutte

divine depuis le premier jour,

divine dans l'essence de l'amour,

et l’onde verse ses atours providentiels.

 

L’utile est une sage douleur prise sur soi

dans la nécessité qu’Anges ordonnent ;

et nous, nous plaignant, pris par les Gorgones,

nous allons aveugles, dépourvu de foi.

 

Pourtant si dignes, tellement de vérité,

nul ne voit l'Ange œuvrer de tempérance

quand l’heure joue son glas sur la négligence

des âmes lascives,

des âmes passives,

offrant les heures saintes à la déité,

aux âmes lascives,

aux âmes passives.

 

https://pixabay.com/fr/photos/baisse-splash-goutte-%C3%A0-goutte-l-eau-3698073/

Image par <a href="https://pixabay.com/fr/users/qimono-1962238/?utm_source=link-attribution&amp;utm_medium=referral&amp;utm_campaign=image&amp;utm_content=3698073">Arek Socha</a> de <a href="https://pixabay.com/fr/?utm_source=link-attribution&amp;utm_medium=referral&amp;utm_campaign=image&amp;utm_content=3698073">Pixabay</a>

La multitude ailée - 20 janvier 2021 -

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Marc Chagall (1887-1985)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Marc_Chagall

 

20 janvier 2021

 

Elle est là... la sanctification du Nom dans l'âme.

Trois heures trente du matin. L’aube est encore voilée, et là où elle vit, l’aube est permanente attendant son midi avant de briller. La lune accapare la lumière. Tout est ombré. C’est semblable à un brouillard à peine délié de son trouble terrestre. La lumière perle au travers d’un rideau qu’elle tente de soulever, le faisant porte pour que je la vois, accompagnée d’une autre multitude ailée qui permet cette visite et sans laquelle, rien ne serait possible. La multitude choisit l’heure, le moment entre deux sommeils qui réanime le sommeil conscient en perçant la limite du rêve et de l’éveil.

J’ai soif, je me réveille, je bois, je me rendors. J’ai froid, je me réveille, je ramène mon édredon sur la poitrine et me rendors à nouveau. Je rêve , je trouve le rêve beau, il me réveille, je l’écris, et me rendors. J’ai à nouveau soif, je me réveille, je tends la main, je bois, je me rendors. Mon chat miaule, il me réveille, saute sur ma hanche, je regarde l’heure , il est quatre heures du matin, je me lève sans savoir pourquoi et me recouche, estimant un peu étrange ma nuit saccadée, mais jamais inquiète. Une demie heure pour ce ballet nocturne inattendu ! Je suis sereine. Mon chat se dresse, se redresse, regarde vers l’entrée, les yeux fixes. Je me relève et me recouche, laissant le chat reprendre sa place sur ma hanche. C’est donc cela le geste de la multitude ailée, préparant une rencontre entre deux mondes pour que la rencontre puisse se faire ! Faire en sorte que je ne sois ni éveillée, ni endormie, juste entre deux mondes, entre deux éthers, consciente, sans rêve, ni étourdie ni pleinement réveillée, juste somnolente, mais là, pareil à l’instant où nous sentons que nous allons nous endormir, le corps tressaillant un peu.

Je connais bien ces moments précis où le corps physique dit qu’il va laisser aller ses corps spirituels avec cette impression que la terre tourne autour de soi dans un vertige impressionnant. Un sursaut comme une branche se détache de son arbre. Je suis confiante et ne m’attends à rien de précis, quoique le chat fixe toujours l’entrée et m’alerte d’une présence invisible qu’il voit. Je laisse le chat à sa contemplation. Il est serein. Je remonte l’édredon sur ma poitrine, pour la troisième fois. Mes deux autres chats  fixent aussi la porte. Je leur dis :" oh ! laissez-moi dormir !" Rosalie, grise et striée d'un beau poil lustré, semble plus attentionnée et je réalise que ce chat était le sien et que j'ai vu une seule larme couler de chacun de ses yeux quand je l'ai recueillie, se blotissant dans ma main, ce qui m'avait fort peinée, consciente de son chagrin d'âme animale. Mais, présentement,  je n'en fais cas, habituée à ces mouvements de chats qui s'étonnent et réagissent à l'invisible. 

Quelqu’un frappe à la porte. La porte s’ouvre en apparence, sans mouvement. Quelqu’un appelle.

"Tu es là ? Es-tu là, ma fille ?"

Je reconnais cette voix intérieure que le physique ne manifeste pas, que  seule la conscience exprime. Elle franchit la porte, passant à travers. J’écarquille les yeux. C’est bien elle ! Elle est là devant moi et je l’accueille le cœur ouvert comme on ouvre les bras sur terre. Seul, le signe diffère.

En bas, sur terre, incarnés, nous ouvrons les bras pour accueillir un être aimé ; en haut,  en Esprit, elle, désincarnée, moi  avec elle,  et le Cœur chante dans le regard spirituel qui n’a plus d’yeux physiques et pourtant voient. J'ignore si cela est pareil pour chacun, c'est à dire si beaucoup ont le coeur éveillé. Mon Coeur s'ouvre comme deux bras fraternels. mouvement indescriptible en notre langue terrestre. Je me regarde dans mon lit, endormie, souriante, et comprends que je vois avec mon corps spirituel bien éveillé.

 

 

Elle me montre en un déferlement d’images tous les moments heureux vécus ensemble ses trois dernières années, disant merci, simplement merci, et pensant à chaque image : « Là aussi, c’était beau ! »

C’est si rapide que j’en ai le vertige. Il me faut penser vite le temps, car le temps n’est pas le même en haut et en bas. Pour moi, c’est un vertige, car je ne suis pas morte ; pour elle, c’est une lenteur. C’est sa nouvelle normalité. Chaque scène s’habille des vêtements portés lors de l’instant-souvenir, et vont à rebours, du plus récent au plus ancien, pour moi aussi ; tous s’ornent des environnements et objets qui ont reçu nos présences. Je pourrais toucher chaque image pleinement animée, profonde comme si l'espace terrestre était semblable à celui spirituel parce que c'est un souvenir terrestre, inversée, si je le voulais, tout en sachant que je n'ai qu'à vivre le moment dans cette nouvelle éternité,  et chaque image s’éloigne pour laisser sa place à une autre tout aussi vertigineuse. Je comprends, revenue au matin, que voir inversé n'appartient pas qu'au monde des défunts mais bien aussi au monde de la clairvoyance. Le monde originel ne se manifestera jamais en un langage terrestre, il est le langage des origines.

Le panorama qu’elle voulait que je vois dans sa gratitude manifestée s’efface. Elle s’assoit sur mon canapé rouge, près du piano, et je la vois être telle elle était chez elle, recroquevillée, dans l’attente, triste, le regard éteint dans sa présence semi-consciente. Je n’ai de cesse de lui dire, enjouée, et heureuse, ô combien ma joie est grande de la voir et de la remercier d’être venue, allant jusqu'à lui demander comment elle va, ce à quoi elle ne me répond pas. Elle parle peu. J'ai aussi envie à cet instant de lui demander ce qu'étaient ces voix physiques qui la harcelaient dans ses hallucinations de la dégénérescence cérébrale et me retiens, car ce n'est pas l'heure. Je sens derrière moi la multitude ailée qui ne se montre plus mais qui me laisse comprendre qu’ils sont là. Ils sont les acteurs de l’instant de la rencontre. Sans eux, rien n’aurait été possible. C’est comblée de grâce que je remercie chacun et tous pour cette merveille. Mon sourire est aussi vaste que le ciel ouvert et je lui redis que je l’aime. Elle ne parle pas. Elle ne sait que montrer des images de vie avec leur contenu précis. La multitude ailée pense en moi. Je comprends que la rencontre va s’achever. Le temps rapide de lui manifester encore et encore mon amour, de lui demander de revenir me voir, d’ouvrir la porte, à la multitude ailée de ré-accomplir le processus, et je Les remercie d’avoir permis d’établir le lien, de mes yeux spirituels vu. Je comprends soudainement le processus de la Volonté. le mot devient vie ; il n'est plus concept.

Je regarde mon corps endormi, et sans conscience, regagne mon sommeil. La multitude ailée l’a voulu ainsi.

Elle est là... la sanctification et la Volonté du Nom dans l'âme. Moi aussi.

Au petit matin, je me souviens de tout et  flotte comme si sa présence était encore là, elle est là, mais je ne la vois plus. La multitude ailée a fermé la porte, descendu le voile, en attente d'autres moments. Quand ? Je lis : Rudolf Steiner que je remercie en pensée de m'être laissée éveillée par sa Pensée. 

Depuis, Rosalie dort le jour sur l'emplacement où elle s'est assise, et fixe de ses yeux ronds  l'invisible, pour revenir la nuit se blottir dans l'édredon gonflé de plumes pour être avec moi.

BLJ

 

 

 

′′ Pas de frontières séparées

Là où les liens spirituels se maintiennent,

Lumière brillante,

Amour rayonnant,

Des liens éternels avec l'âme.

Alors je suis dans vos pensées,

Alors toi dans le mien,

J ' étais unis avec toi,

Restez unis en moi,

Nous converserons dans la langue de l'être éternel.

Nous serons actifs

Là où les actes prennent effet,

Nous nous tisserons en Esprit

Là où se tissent les pensées humaines

Dans la parole des pensées éternelles."

Rudolf Steiner


 

 

 

 

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