Béatrice Lukomski-Joly


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Celui qui connait la poésie, depuis qu'elle nourrit le monde, sait qu'elle est la plus subtile des pensées. C'est en elle qu'habite la vérité. C'est pour cela qu'elle paraît souvent hermétique aux commun des mortels.

Le roman est fait pour le loisir quand bien-même il est philosophique, alors que la poésie habite deux mondes et elle construit un pont entre les deux pour les relier.

Elle passe donc du profane vers le sacré et du sacré vers le profane sans cesse pour que le pont soit.

Le poète qui ne ferait pas ce chemin du profane vers le sacré et du sacré vers le profane ne peut pas être authentiquement poète. A ceux qui aimeraient le faire, qu'ils osent tout simplement,  se moquant de ce que l'on pensera d'eux, car je sais combien nous nous créons d'ennemis à parler du sacré en notre époque si glauque ! mais la poésie n'a jamais été autrement, même chez les poètes les plus sombres.

Je n'ai pas lu un seul livre de poésie des siècles passés sans y lire au coeur de ses vers la profondeur du sacré quelque soit son appartenance.

il faut réintroduire le chemin du profane vers le sacré et laisser le sacré descendre vers le profane si nous voulons rester pleinement humains.

Béatrice Lukomski-Joly - © 2021

Et la parole répond...

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Quels sont ces pleurs et cette douleur d’âme

qui, toujours, m’appellent et m’aiguillonnent,

prenant au sein de Sa vie et de Sa flamme,

le Verbe de vie quand lI rayonne ?

 

En moi, sans cesse présente, toujours là,

depuis le sang versé pour l’Amour,

que chaque homme brisé et las

rappelle à ma mémoire en Son jour.

 

Quelle est cette peine sans repos

malgré la joie de la résurrection,

comme si marteau et clous en leur écho

bruissaient en ma pensée dans l’adoration ?

 

Et, la Parole répond chaque seconde :

« Tant qu’un homme souffre pour Moi,

à cause de Moi, ou Me reniant, en ce monde,

Je suis votre peine, car Je suis votre Roi. »

 

Alors crie mon âme de Sa douleur,

chaque jour renouvelée en Sa lumière,

l’Humanité imparfaite en mon Seigneur

qui attend, éprouvé, notre prière.

 

Et, mon esprit répond à Sa Parole :

« Point de joie en moi quand des hommes pleurent,

quand leurs actes et leurs pensées somnolent,

et sur la misère du monde nient Ton sacré-cœur. »

 

Ma douleur d’âme croît pour chacun,

en Lui, pour Lui, sans repos, avec écho,

des vécus partagés sous le figuier-Un

qui me fit témoin de Sa Gloire et de Son Credo.

 

tableau trouvé sur le blog de Greg Spéranka 

https://www.instagram.com/gregspalenka/

La ride du temps

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

 

J’ai vu quelqu’un de triste

alors je suis entrée sans frapper ;

sa douleur m’était insupportable,

je suis entrée en son âme.

 

A cause des yeux tristes sous son front,

j’ai pleuré de tristesse

prenant la tristesse en mon âme

tant son âme pleurait.

 

Y a-t-il plus vaste entrée qu’un regard

quand les iris à peine brillent,

car trop de douleurs rencontrées,

car le monde n’est pas à sa hauteur.

 

J’ai vu la beauté derrière le voile,

il faut l’affirmer, l’éclat de l’infini,

la splendeur dans l’harmonie

et triste était le tourment que nul ne voit.

 

Je suis entrée dans la pupille,

iris fleuri, solitaire et orpheline,

car des roses par sept croisées,

j’ai vu l’âme que nul ne voit.

 

La douleur du monde dans le regard,

et la peine de l’impuissance,

m’ont dit la patience de la lueur

présente dans la peine lumineuse.

 

J’ai vu dans le poète l’avenir du Seuil,

et dans l’écriture la grâce de l’espoir,

l’immensité de la vie et du destin,

sans rien dire car je suis entrée.

 

Je suis entrée par deux grandes arcades

gravées dans la ride du temps,

et j’ai vu la profondeur des larmes

qui n’ont pas été versées, devenu océan.

 

J’ai vu quelqu’un de triste

alors je suis entrée sans frapper ;

sa douleur m’était insupportable,

aussi, je suis entrée en son âme.

 

Quand sa lumière éclairait sa tristesse,

c’est la peine qui témoignait de son Amour,

et j’ai vu l’Amour en l’âme solaire

parce qu’Il est Dieu, parce qu’Il est sien.

 

Je suis entrée en son âme, forte de cette clarté,

brillant sur les Sceaux de son front

qui ne peut être écrite que par la peine

vécue en soi pour le monde.

 

Alors, cette beauté infinie en ses étoiles

m’a montré l’année trente-trois

de l’an Un vécu et partagé

quand près du Mont tout a commencé.

 

Et, dans la Gloire du Berger qui conduit,

venu à nous pour témoigner,

jamais la douleur d’un Dieu n’a pu s’effacer

que regards ayant vu, aussi témoignent.

 

 

Toutes photos du site 

https://pixabay.com/fr/photos/cygne-oiseau-lac-leau-%C3%A9l%C3%A9gant-4170400/

Le secret en la myrrhe

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

de ? https://www.pinterest.fr/pin/499266308662367949/

 

Il y a de longs mystères infinis

adoucissant l’Humanité de nuit

quand la Mort eut écrit sa partition

entre le jour et la nuit de Son adoration.

 

Des Dieux réunis Le contemplant,

l’écriture put enfin dans le sang

se lire d’absolue mémoire,

et la nuit devint soleil en Sa victoire.

 

Le trépas fut délivré de ses ombres,

les martyrs se levèrent en grand nombre,

le mal vaincu, mais présent, vit l’auréole,

et reconnut la divine parole.

 

Nul ne comprit cette soudaine glorification,

là, agissante pour notre consécration,

nous, sublime merveille de l’avenir

qui ne dit pas son secret en Sa myrrhe.

 

Tout restait à faire, pour nous, en Sa naissance,

nous, en Son esprit, consacrés d’encens

pour Son sacrifice devenu vie en la foi,

enfin épousée pour le don de sa croix.

 

Y eut-il plus noble nuit depuis la Nuit céleste

ayant engendré l’homme à l’ouest et à l’est,

quand tout luit de Sa lumière au premier jour,

quand la terre frémit de tant d’Amour.

 

de Ladislav Záborský peintre slovaque - 1921-2016

https://en.wikipedia.org/wiki/Ladislav_Z%C3%A1borsk%C3%BD

Le secours prodigue

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

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Si je vous dis cela, croyez-moi,

c’est que j’étais là, croyez-moi,

aimant notre figuier fortifié,

de nuit, à l’aube du crucifié.

 

Si je vous conte notre esprit guéri

ce midi à ses pieds endoloris,

heures riches de Son Nom,

c’est pour sa coupe au pied du mont.

 

Au pied des trois, je vis l’Homme,

transi, tel nous le sommes

les jours terribles d’éclipse,

les nuits froides sans lune triste.

 

Toutes les sphères chantaient,

l’univers partout de joie dansait,

les hommes pieux pleuraient,

d’autres, impurs, pestaient.

 

Si je vous dis cela, croyez-moi,

c’est que j’étais là, croyez-moi,

recevant la pureté de sa main,

le secours prodigue et le soin.

 

Jean Léon Gérôme " Consummatum est"

"Tout est accompli"

Musée d'Orsay - Paris - https://www.musee-orsay.fr/fr

https://www.musee-orsay.fr/fr/oeuvres/jerusalem-25601

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-L%C3%A9on_G%C3%A9r%C3%B4me

 

La flore et la patience

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

de Peter Paul Rubens

https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Paul_Rubens

Jan Brueghel the Elder and Frans Francken the Younger (flowers)

- Virgin and Child with Infant St John in a Garland of Flowers

 

Quand revient le printemps en son élégance,

vêtu de légèreté, de beauté et d’abondance,

chemine la terre confiante, sans peine,

majestueuse, pacifique et sereine.

 

Je regarde cette noble Mère nous adorant,

nous, aveugles ; nous, ignorants,

Elle, si féconde de fruits en son giron

que jamais, de rien, nous ne manquons

 

Elle, nous regardant avec patience,

jamais ne désespère, nous bénissant,

quand de ses mains en brins d’herbe,

Elle crée une flore neuve avec le Verbe.

 

Quand de son âge secret, en elle ciselé,

elle raconte aux hommes sachant écouter,

le silence des prairies dansant dans l’air

qu’elle aime de ses éternels aethers.

 

Elle, l’amie de chacun, née pour être,

Être et nous servir, elle nous célèbre,

chaque heure, nous guérissant de nos doutes,

elle est là, nous voyant grandir sous sa voûte.

 

Qu’elle soit de bleu-azur ou de vert-printemps,

elle fleurit sans rien nous demander de l’instant,

car de nos besoins, elle sait tisser nos pèlerines,

et nourrir nos sourires de sa vigne.

 

Car, Elle, Elle, Vierge-mère et Demeter,

garde nos pas qu’elle prend en son mystère,

chaque fois qu’homme tombe sur le chemin,

chaque fois qu’hostilités oublient ses parfums.

 

"DEMETER"  D'EDUARDO CHICHARRO AGÜERA

https://fr.wikipedia.org/wiki/Eduardo_Chicharro_y_Ag%C3%BCera

https://umast.fr/2022/10/18/cuccia-di-cosenza-cuccia-a-la-facon-de-cosenza/

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