Béatrice Lukomski-Joly


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Celui qui connait la poésie, depuis qu'elle nourrit le monde, sait qu'elle est la plus subtile des pensées. C'est en elle qu'habite la vérité. C'est pour cela qu'elle paraît souvent hermétique aux commun des mortels.

Le roman est fait pour le loisir quand bien-même il est philosophique, alors que la poésie habite deux mondes et elle construit un pont entre les deux pour les relier.

Elle passe donc du profane vers le sacré et du sacré vers le profane sans cesse pour que le pont soit.

Le poète qui ne ferait pas ce chemin du profane vers le sacré et du sacré vers le profane ne peut pas être authentiquement poète. A ceux qui aimeraient le faire, qu'ils osent tout simplement,  se moquant de ce que l'on pensera d'eux, car je sais combien nous nous créons d'ennemis à parler du sacré en notre époque si glauque ! mais la poésie n'a jamais été autrement, même chez les poètes les plus sombres.

Je n'ai pas lu un seul livre de poésie des siècles passés sans y lire au coeur de ses vers la profondeur du sacré quelque soit son appartenance.

il faut réintroduire le chemin du profane vers le sacré et laisser le sacré descendre vers le profane si nous voulons rester pleinement humains.

Béatrice Lukomski-Joly - © 2021

Le lys blanc et le nard

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Oeuvres de Anelia Pavlova

http://photocosmos.centerblog.net/18970-anelia-pavlova-peintre-australienne

 

Pleurez de joie quand je ne serai plus,

car du monde, j’aurais aimé Sa Nature,

et de Sa Nature, adoré Sa pensée pure,

Emportant en mon âme l’Amour absolu.

 

Souriez, quand mes bras vous cerneront,

car du souffle divin, j’aurais témoigné la vie.

Sa noce dans la blessure répandue vit.

Riez, quand mes lèvres vous effleureront.

 

Taisez le glas du chagrin, car je serai gaieté,

Attendue, car j’ai beaucoup aimé vos âmes,

Reçue de fleurs tressées, car j’étais femme,

Désirée des vitraux, car je les ai adorés.

 

Chantez quand je danserai parmi les astres,

Lorsque je serai la main tendue des Anges,

Travaillant dans la sagesse des Archanges

Qui attendent le fruit mûr en leur cloîstre.

 

Déposez dans ma corbeille parfumée d’encens,

Tissée de fils d’or et de soleil, vos mémoires,

Car de l’Amour, j’ai été Sa clarté et Son ciboire,

Et de mes silences, voyez la rose en mon sang.

 

Et que ceux qui ont déposé leur aversion,

Chantent épanouis, car pardonnés sont-ils,

Fleuris de lumières mauves fleurant l’huile

Des lys blancs et du nard en fécondation.

 

Déjà, j’entends la symphonie des oiseaux,

Et vois leurs nids vêtus de plumes légères.

Déjà, j’entends le souffle des ailes ouvrières

Et accueille leurs maisons faites de roseaux.

 

Le buis natte sa couronne pour cette floraison

Que je reçois de Leurs mains en Leurs Trônes,

Prenant mes pas comme jardin qui rayonne,

Et je vois mon retour, prosternée en Leurs oraisons.

 

de Anelia Pavlova

 https://www.facebook.com/anelia.pavlova.73

et https://www.annael.com/?fbclid=IwAR0y1r4sBbLyKOyBE74QZdVC3sQzjPtj6joTpMzWOCpDJ_1ftmvAQOExg1I_aem_AR5PuaHNr6ZL519uBzyArt6gUaQSKbMq_m1y3HR_HPn4vJclo1SqHMWtgg90voOvURaKW9JtDhXhjtxej5g91pD0

https://www.annael.com/copyright.php

 

Le Nard, la rose et le sang.

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Peintures de Mahmoud Farshchian poète Persan d'Iran

https://tehranauction.com/en/auction/mahmoud-farshchian-b-1929/

Pour mieux le connaître, c'est ici https://fr.wikipedia.org/wiki/Mahmoud_Farshchian

 

Combien de fleurs meurent, oh ! chagrin !

lorsque les roses sont ignorées, oh ! deuil !

et combien d’éclipses de lune, oh ! ces matins !

faut-il pour éloigner l’ignorance ? Oh ! Orgueil !

 

Combien de vases pour recevoir la sève

abreuvant les lys, forts du sang rosé,

quand aveugles êtes-vous unis au glaive

sans voir dans la rose le sang glorieux épousé ?

 

 

Car de Nature ensoleillée lumière abonde

et de ses arbres puissants zèle nous consume.

Car de la substance de l’Amour, astres nous fécondent,

et de leurs rayons sacrés, de Nard, nous parfument.

 

Combien de fleurs meurent, oh ! chagrin !

lorsque les roses sont ignorées, oh ! deuil !

et combien d’éclipses de soleil, oh ! chagrin !

faut-il pour éduquer l’'homme ? Oh ! Seuil !

 

 

L'espoir de l'enfant

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

 

Peinture de David Zolan

https://fr.slideshare.net/minescarod/zolan-peintre-d-enfants

 

Un enfant dans le sable embrumé

Vient tel un ange descendu du firmament,

Et pendant qu'il sourit, bien aimé,

Déploie sa lumière, pensant à sa maman.

 

Dans la bruine qu'il aime à dire,

Il habite la maison fleurie de son innocence,

Et de l'opulence de son rire,

Tend les bras à l'amour qu'il croit incandescence.

 

Je l'ai vu porter son beau sourire

Comme nous portons un bouquet de roses belles,

Parce que l'éclat sombre du pire,

Quand maman l'élève dans les bras, est pour elle.

 

C'est l'enfant orphelin au matin

Qui, de sa vie, montre l'espoir que papa vienne,

Que maman l'aime, pleines ses mains, 

Assuré que la tendresse enfin le surprenne.

 

L'enfant blond dans l'immense tristesse

N'a que ses yeux pour dire son amour doré ;

« Et si papa était pour moi, Hermès* !

Rirai-je des rires que nul n'entend ; Bien, mal aimé ! »

 

Un enfant joue dans un pré brûlant,

Car son sourire dit l'oubli de l'attente bleue.

Il pose un drap sur l'espoir ardent

Car, enfin, comprend que ciel n'est pas toujours bleu.

 

 

* Hermès : https://fr.wikipedia.org/wiki/Herm%C3%A8s

 

L'homme altruiste

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

tableau "Le Voyageur contemplant une mer de nuages" 

(Der Wanderer über dem Nebelmeer)

de Caspar David Friedrich

https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_%C5%93uvres_de_Caspar_David_Friedrich

 

J'ai vu un homme, beau, altruiste et gracieux,
Venu une nuit enneigée de printemps capricieux.
Quand des montagnes et du silence, il naquit royal,
Une nuit revêtue d'une pèlerine tissée d'étoiles.


Il ne dit mot, acceptant le silence du jour diluvien,
Sa pensée confortant le bruit inaudible qui advient.

Il était de ces âmes profondes, nues et vraies
Qui, aux affres des temps dirigés, souriait,
Aimait, ratissant l'amour pour une seule fleur.

L'esprit grave, telle une destinée lourde d'heures,
Se discernant à la forme des mains vieilles d'âges,
Et encore à l'austérité dense de son visage,
Je le vis arriver comme un léger papillon dans l'air,
Paisiblement né de sa chrysalide nourricière.


Le rictus tranquille, la lèvre muette, le front haut,
La pensée sereine et riche de vies que veut l'En-Haut,
Que mémoires subissent, la volonté assidue,
Il mesurait la vie comme on gravit une falaise ardue.

 

Il neigeait. Il ventait.
La nuit dormait.
Le silence se reposait,
Et sa vie frémissait.

 

Il ouvrit ses mains comme enviant les aumônes
Que seul l'amour offre au soleil et son trône,
Que seule la vie déploie à la hauteur de l'amour,
Que seul l'esprit réclame, armé devant les vautours,

Portant un rayon vaste de lumière gravé au cœur,
Des joies et des tristesses qu'l il sait par cœur.

 

Comment arriva-t-il à la croisée de mon chemin,
Griffant la route d'épines d'un beau rouge carmin,
Montrant une rose vermeille, toute de parfum,
Qu'à deux, nous devions répandre de thym ?


Encore j'ignore ces rives qui me l'ont consacré,
Ce bel homme avec l'éclat d'embellies et de puretés
Qui choisit la pauvreté, l'indigence et l'exigence
Tout en concédant large, le cœur des innocences.

Il posa sa main sur mes lèvres crevassées,
Invitant au silence pour tous actes terrassés.
Puis il griffa la terre d'une croix d'un doigt,
Disant : point, nous ne voyons l'épine au bois,
Nous devons guérir nos plaies d'amour et de joie,
Si tu me veux pour toute voie, soyons de même loi.

 

Le jour se levait,
La nuit s'achevait,
Le murmure se reposait,
Et sa vie aimait.

 

Il est venu le bel homme que l'on dit être le fils,
Celui que l'on nomme victoire parce qu'il fut sacrifice,
Qui, tant, a pleuré sa destinée d'amères ombres,
M'offrant tout le toit des supplices défunts sombres !


La rose a fleuri, a ourlé ses pétales de parfum
Que le thym a sauvé des pucerons au matin.
Il a posé sa pèlerine de chanvre sur mes épaules blêmes
Créant du silence, le chant des oiseaux que ciel aime.

 

Christian et Jean

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

http://paintings of king arthur and the holy grail

 

Jean Christophoros de Lebenkreutz

 

Christian, vois la flamme perçant le nuage !

Que portes-tu que tes yeux embrassent ?

Qu’est-ce que ce voile éblouissant ?

Et Toi, de haut en bas, de bas en haut, allant ?

Qu’elle est cette percée dans l’azur ?

Toute cette lumière rayonnant du sage ?

 

Christian de Rosenkreutz

 

Jean, vois la flamme incarnée des Nues,

que nos yeux embrasent et reflètent,

ce voile percé, ce suaire rougeoyant,

ce linceul immaculé posé sur mes bras.

Vois de toutes parts, la volonté semant,

éclairée de cette lumière perçant le nuage !

 

Jean Christophoros de Lebenkreutz

 

Flamme est née de l’aube avant l’aurore ;

tes yeux lors du crépuscule pour son halo,

né du matin au premier minuit du monde,

révèlent la Genèse de la douleur que tu prends,

redonne, diffuse, acclame et honore ;

Toi, venu, laissant le nuage orner la mort.

 

Christian de Rosenkreutz

 

Jean, épouse la nuit pour le jour et ses étoiles !

Vois percer le soleil, vois ma main te couvrir.

Vis la nappe de l’Amour relevant l’injure,

vois comment s’irisent les pieds nus revenus,

Lui, mon premier et mon second, mon semblable ;

vois sa jeunesse adorer la clarté de la vie.

 

Jean Christophoros de Lebenkreutz

 

Il est là ; toi aussi ; ensemble ; l’un dans l’autre.

J’ai vu le fils et la mère, la source et le temple ;

fut-ce cela ta parole jaillissante ?

Jour de mémoire où tu sauvas quatre vies ;

vois, je me souviens et suis, vis, en toi,

Lumière venue, lumière parue. Toi. Christian.

 

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