Le flambeau
Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire"Le flambeau" poème de Patrick Carré en hommage à Victor Hugo, chanté par Gérad Berliner.
Vous étiez une poignée, Solidaires, sans décorum, Une Loge vibrant des idées, Au diapason du grand homme. D’autres reprennent le flambeau, L’océan rêvé de lumière Sous la pierre levée du tombeau De Victor Hugo notre Frère. Ses pensées caressent les cimes, Résonnent du son de sa voix ; Le Devoir, exigence ultime, Donne la mesure de ses choix. Harmonie ! Sous la clé de voûte Montent les silences et les chants D’une chaîne humaine à l’écoute, Dans un autre espace, autre temps. C’est dans nos pupilles qu’est le noir De la veuve et de l’orphelin, La source ténue de l’espoir, Les couleurs enfouies du destin. Osons mettre à mal les rictus De la suffisance. Rien n’est vain ! Dans ce monde on souffre toujours plus Des morsures du froid, de la faim. Ôter des visages interdits Le masque de l’indifférence ; La violence en soi se nourrit Des rejets, de l’intolérance. Les tenants de l’ordre moral Inversent le sens des valeurs ; Dans la voie sereine, l’Art Royal, On ne voit clair qu’avec le cœur. Donner sans compter les secondes, Rendre à l’enfant qui attend Le pouvoir de changer le monde Rose d’une Loge de Saint-Jean. Dire à nos aimées, nos égales, A nos Sœurs sur les colonnes, D’un amour sans faille et vital : Tout en vous enflamme et rayonne ! Voir dans la main qui se tend, Celle qui reçoit, celle qui donne, Une offrande au ciel, le présent D’un souverain sans terre ni couronne. S’exposer debout face au monde, Et faire de l’anonymat, Dans l’élan brisé d’une fronde, La pierre angulaire du combat. Dans notre marche vers l’étoile, Rayonnante par toute la terre, Peu à peu se lèvent les voiles Des grandes épopées, des mystères. Soudain nous sauterons le pas, Tournerons la page rebelle ; Ce qui se passe au-delà N’est l’affaire d’aucune chapelle. Nous nous reposerons des heures sombres Sous un cèdre blanc, sa ramure ; Ses racines abritent dans l’ombre La promesse des jours futurs Vous étiez une poignée, Solidaires, sans décorum, Une Loge vibrant des idées, Au diapason du grand homme. D’autres reprennent le flambeau, L’océan rêvé de lumière Sous la pierre levée du tombeau De Victor Hugo notre Frère.