Petite réflexion sur les faits
Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaireUn fait est un évènement (ou parole car la parole est un évènement qui surgit ) qui a eu lieu et qui s'est inscrit dans le temps et dans une vie. Il est irrévocable. C'est un fait (évènement ) réel, une réalité devenue incontournable.
Souvent, nous voyons, les gens confondre les faits avec des sentiments ou des jugements.
Lorsque nous relatons un fait, nous n'y mettons pas de sentiment ni de jugement, car le fait est à sa place. Si le fait raconté engendre un jugement ou un sentiment, cela n'engage que celui qui n'entend pas le fait comme un fait, mais qui a des sentiments ou jugements personnels à l'égard du fait relaté. Si le fait est déplacé en un sentiment ou jugement, il n'en reste pas moins un fait qui a eu lieu.
Il faut avoir beaucoup d'écoute et de compréhension pour entendre un fait sans y mettre son Soi, c'est à dire transformer le fait en un sentiment ou un jugement, car le fait ne peut pas être déplacé ni supprimé.
Quand il devient sentiment ou jugement, c'est l'âme d'autrui agissant en son nom propre selon ses qualités ou défauts.
Exemples :
si nous donnons le fait qu'une guerre a été déclarée tel jour à telle heure, c'est un fait.
Autre exemple plus simple / Si nous marchons dans la rue, c'est un fait : je marche, et nul n'a de sentiment ou de jugement à nous voir marcher dans la rue. Nous marchons.
Encore un exemple d'un autre acabit : quelqu'un nous blesse physiquement par une arme ou en nous ayant poussé, ou moralement, c'est un fait qui a eu lieu. Même si le fait engage une action, cela reste un autre fait.
Et : Le vent s'est soulevé et a plié l'arbre au point que l'arbre a été déraciné ; c'est une succession de deux faits en relation. Que nous ayons ou non un sentiment de tristesse ou de colère sur ces deux faits ne relèvent que de l'émotion ou non vécue de voir le vent se lever et abattre l'arbre, mais ne suppriment pas les deux fait : le vent s'est levé et l'arbre a été arraché.
Dans le fait, seul le fait est contenu. Le fait n'est alors pas confondable avec le sentiment ou le jugement si nous restons dans le fait lorsque nous le décrivons.
Ce que nous pensons ensuite du fait de déclaration de guerre ou d'avoir marché ou d'avoir été blessé, fait entrer le jeu de la réflexion / reflection sur l'évènement mais cela n'est plus le fait en tant que tel.
Pourquoi tel ou tel fait a eu lieu est un autre sujet qui entre dans deux champs de compréhension : 1/ il était inscrit dans la destinée de par un fait antérieur revenant à nous et 2/ s'il n'est pas la destinée, il est alors l'objet du libre-arbitre voulu ou non de l'autre engendrant le karma dans d'autres faits qui entreront en résonnance.
BLJ