Petit, demain au vol de l'aigle
Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentairePhoto libre de droits
Demain, au vol de l'aigle sur la prairie,
Je verrai l'astre ardent briller dans ses yeux,
Pour un enfant jouant d'une vive euphorie,
Le cœur ailé d'amour malgré les adieux.
L'éducateur dit que le monde est malveillant ;
Et qu'êtres sont plein de teigne brune,
Et encore que les oiseaux sont des ouragans,
Planant sur les âmes de riche infortune.
Pourtant, petit ! l'aigle te dira la beauté
Irriguant les forces terrestres en hiver,
Que pour notre printemps, prépare l'été,
Lors des bourgeons naissant d'un beau vert.
Petit ! Pense le monde et sa splendeur !
Même quand tristesse se signe d'un orage,
Car des fleurs blanches que tu vois de ta candeur,
Aucune ne pense l'univers tel un naufrage.
Si d'un jour triste, tes pupilles s'assombrissent,
Petit ! vois le soleil au-dessus des nuages
Emplir l'infini, malgré l'abîme des caprices,
Car de l'univers rien n'est maraudage.
Petit ! si du vol de l'aigle, tu vois la grâce,
Et du vol dans l'azur flamboyant, malgré tourments,
L'aile du vent glisser sur la dignité de la glace,
C'est la voix de l'Amour, malgré l’infamant.
Qu'importe que vilenies enjambent nos voies,
Si de la tendresse nous gardons la flamme,
La chaleur témoigne de la reine-des-bois
Fleurissant à la lumière de Notre Dame.
Si d'un souvenir, tu voles dans la nuit claire,
Vois toujours le soleil éclairer les roses,
Car nulles roses n'offrent un pétale sans plaire
Aux épines pourpres pour plaider leur cause.
Et, lors de l'envol de l'aigle dans l'empyrée,
Je prendrais ta main pour aimer la Nature,
Et ton regard prendra d'ombres et de clartés
Tout l'Amour qui n'a d'ailes qu'en Sa signature.
Petit ! d'un battement d'ailes, je te protège,
Dans ton sommeil je vais ; dans ta nuit, je suis,
Portant tes espoirs au faîte des monts de neige,
Que rayons éclairent, et fondent à minuit.
Demain, au vol de l'aigle sur la prairie,
Je verrai l'astre ardent briller dans tes yeux,
Et toi, jouant d'une spontanée euphorie,
Dira ton cœur ailé d'amour, malgré l'adieu.