Béatrice Lukomski-Joly


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Il m'arrive de me relever la nuit lorsqu'une pensée me réveille pour que je l'écrive quelqu'en soit l'heure.

Il n'y a rien dans mes pensées du jour ou de la nuit que je n'ai pensé par moi-même, sans rien piller, jamais, dans la mesure ou je les ai éprouvées moi-même.

Parfois, souvent, elles sont  des pensées maturées suite à de nombreuses lectures expérimentées.

Il arrive fréquemment que je les complète après les avoir repensées, m'apercevant que je les ai amputées d'une part essentielle ; en cela elles ne sont jamais figées mais mobiles dans le temps.

Il m'arrive très fréquemment de lire un texte de Pensée, de m'arrêter en cours de lecture pour penser ( ou méditer ) ce que je viens de lire et de m'apercevoir que la lecture reprise m'apporte exactement ce que j'ai pensé / trouvé. 

Béatrice Lukomski-Joly - © 2021

Un pas d'avance...

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

De tout ce qui est, vit et pense,  il nous faut toujours avoir un pas d'avance.

Pourquoi ?

Car tout ce qui est, est déjà mort ou mourant, se transforme dès que la naissance a posé son idée, sa nature, son être, son rêgne. Il est donc primordial de ne pas s'ancrer totalement dans ce qui semble présent dans la mesure où le présent n'existe pas en tant que tel : Il est juste un bout de temps passé au moment où il se manifeste, ou une image d'avenir devenant un passé dès qu'il s'est montré à nos regards, à nos âmes en chemin. Nous disons bien " le temps passé".

  Sa seule réalité temporelle est la seconde, et son nom de "seconde" affirme que le temps est bien un passé ou un avenir. 

Tout mot contient sa sagesse et sa vérité.

Il nous faut vivre le présent cependant intensément sachant qu'il meurt instantanément à l'instant où il se vit ; la réalité et la vérité du présent est la mémoire. En cela le présent passé est un pas en avant car il précède l'être : pré-sent.

L'avenir est un présent qui va à reculons pour venir à notre rencontre.

C'est pour cette raison que poètes, philosophes, initiés, ont toujours dit : " Vérifier par vous-même ce que je dis."

Le présent peut avoir fixé une erreur, une illusion qu'il donne à l'avenir du passé.

Tout se renouvelle constamment à cause de la force du présent qui est simultanément le passé et l'avenir.

Cela exige une grande mobilité de l'âme.

Vous avez lu cette pensée de la nuit... à son premier mot lu il est devenu votre passé et vous fermez cette page la laissant à l'avenir car vous  en discuterez peut-être. L'instant est passé. 

BLJ

 

Le mot pour le poète

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Qu'est-ce que le mot pour moi, qu'est-il pour le poète qui utilise des images pour décrire un sentiment, un mouvement, une énergie ? Il est  un être vivant comme un papillon volerait dans l'air de fleur en fleur, comme un être à part entière .

Etrange est un poète ?

Chaque mot donne d'abord une image, une allégorie, lorsque nous l'utilisons d'où sa force à aimer ou à détruire lorsqu'associé à d'autres mots tout aussi vivants, d'où sa puissance dans un poème. Le poète a le devoir de l'utiliser comme un symbole de beauté et de vérité qui veut voler de ses propres ailes.

BLJ

Le courage d'instruire

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Il n'y a aucun courage dans le fait d'instruire ceux qui, déjà, savent ; c'est alors un dialogue qui devient un monoloque lorsque l'instruction est réservée à une élite à laquelle nous ne faisons que rappeler des faits comme si nous devions être approuvés par des gens de même pensée.

Le courage de l'enseignement réside dans le fait que nous ne choisissons plus l'élite mais que nous nous adressons à ceux qui n'auraient pas eu la chance de rencontrer un enseignement ; alors à cet endroit précis de la relation (ou communication ) s'installe la forme de courage la plus absolue.

Dans l'enseignement il faut savoir se heurter à la différence et s'opposer, tout en acceptant également d'être contredit dans l'ancien qui évolue et qui passe inaperçu dans  son évolution, si nous voulons croître en réelle sagesse. Enseigner celui qui ignore restera la plus grande forme du don de soi, dûssions-nous être contrecarré.

Ainsi est notre époque qui  cache sa culture et ses savoirs, tous ses savoirs, même dans les cercles les plus fermés que les initiés voulaient ouvert à tous parce que l'époque le veut telle une  soif étanchée.

Réserver à ceux qui ont déjà entrepris une forme de connaissance sans aller au-devant de tous reste une couardise de l'âme qui n'ose pas affronter tous les regards et toutes les formes de pensée pour aller vers ce qui est neuf.

L'époque a donné l'outil le plus prestigieux ( mot ironique  ) pour taire la connaissance et choisir  ses "élus" c'est le mur de chacun dans la toile gangrénée. Les murs de béton ou virtuels n'ont jamais instruit, ils n'ont toujours été que des obstacles à ceux qui veulent les traverser. C'est la plus grande forme de silence silencieuse ; celle qui ne dit rien pour ne parler qu'à soi-même où à nos très semblables.

Entendez.

BLJ

Max Richter - Dream 3 (in the midst of my life)

Nouvelle orientation

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J'ai -toujours- été étonnée lorsqu'un homme, après avoir vécu un drame , une maladie grave, avoir côtoyé la mort, me parle de ses nouvelles orientations. J'en ai rencontré beaucoup.

Emerveillée devant leurs choix qui n'auraient pas existés avant le drame de vie, je suis par contre consternée lorsque personne ne me dit qu'il s'est donné le but d'aimer ou plus simplement de cultiver une qualité déjà vivante en Soi, ou de corriger un défaut .

Pourquoi cette pensée d'aimer n'affleure-t-elle pas l'autre dans les drames vécus ?

Faut-il toujours que les hommes marchent à reculons, affairés aux seuls désirs de vivre le matériel  ?

Pourquoi cette stupéfaction à ma question simple dans "quel est donc aujourd'hui votre nouveau chemin puisque vous me parlez de nouveaux choix ?"

 Cela reste pour moi une immense énigme.

BLJ

L'oasis

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Chaque douleur d'une vie est toujours ponctuée d'un petit bonheur pour aider à traverser le désert, une oasis dans le sable brûlant pour continuer le chemin. C'est le signe qui dit haut et fort  "Continue !"

BLJ

Propos sur le mensonge

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Cette nuit à 02h30 du matin :

Qu'est-ce que le mensonge si ce n'est la falsification de la vérité et la guerre contre la vérité ! Je dis bien guerre contre la vérité et non combat, car guerre signifie destruction avec des armes ou des mots quand bien-même il y a luttes que l'on nomme combats, et que combat signifie lutte pour rétablir. La portée n'est pas la même entre guerre et combat dans le choix des mots. Cette différence est importante.

- Se taire n'est pas mentir;

- Aimer n'est pas mentir.

- Servir l'Humanité n'est pas mentir.

- Sauver la vie d'autrui en danger d'inhumanité en usant du mensonge n'est pas mentir.

- Défendre l'Humanité et l'Humain en l'homme n'est pas mentir à condition que la guerre n'use pas du terme "Humanité" avec ses arguments mensongers pour arriver à ses fins contre le combat , ce que nous voyons fréquemment depuis tous temps.

- Donner sa vie n'est pas mentir.

C'est Aimer. Je suis. 

 

"Je ne suis rien car je ne veux rien, rien être,

Ni être une chose, ni être un nom, rien qu'être !

N'être aucune prétention sinon prétendre être

Qu'aux pas des arbres rencontrés, j'ai été pour être.

Je suis."

BLJ

 

 

 

 

Lire un poème

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Pour lire un poème, il ne faut pas le lire comme nous lisons un roman, c'est à dire souvent sans relief ; il faut au contraire, mettre le ton, poser des silences selon la ponctuation, voir les enjambements d'un vers à l'autre pour ne pas rompre le poème, prendre son temps, ne pas lire à la va-vite, mettre du relief dans la diction ; c'est semblable à la musique avec des dièses, des toniques, des soupirs, des nuances, fortissimo ou pianissimo etc. Un poème est vivant, il ne peut pas être lu comme une page lisse. C'est la condition pour comprendre le sens d'un poème.

BLJ

Les affres de la destinée, comment surmonter ?

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Quand  les affres de la destinée semblent vous couler,  il nous faut toujours trouver ce qui va nous sortir ou maintenir la tête hors de l'eau, et bien-au-delà, l'esprit léger pour ne pas se laisser "casser", quoi que vous viviez. Cela fait dire à ceux qui vous assaillent " rien ne la touche ! "ou "est-ce ce qu'elle vit est bien vrai, n'est-ce pas mensonge ?", bien au contraire ! vérité et force de l'âme sont les clefs de l'action et de la réception des évènements aussi difficile que ce que vous vivez soit.

J'ai -toujours- agi ainsi ; cela m'a permis de traverser les ombres et la nuit avec la lumière. Cela n'enlève pas la peine, cela l'allège. Bien sûr, il y a l'état de crise dans la surprise de ce qui arrive et atterre, cependant il faut dépasser l'état de crise le plus rapidement possible en trouvant l'intérêt utile et s'exercer à quelque chose dont vous avez toujours eu l'envie de faire sans avoir osé, y compris ce que vous pensez ne jamais pouvoir faire car tout réside dans la seule observation, ce qui signifie que tout est possible. Il n'y a rien que nous ne puissions pas faire, expérimenter, même le plus improbable. Il est important d'écouter aussi ce que le corps permet d'où le choix d'une activité. Par exemple, en ce moment je ne peux que manier mon poignet droit, aussi j'écris et peinds sur table car seul le poignet oeuvre. J'apprends donc ausi à être gauchère ! diffiicle ! 

Je me le suis prouvé depuis des années - 1978 - j'avais 21 ans, j'en ai 61 - ; je le dis en connaissance de causes. je ne vous parle toujours que de faits expérimentés, poésie comprise...

À chaque douleur de la destinée, je me suis imposée des actions que je n'aurais pas imaginées savoir faire :

D'abord Intellectuelle pure (lire, apprendre, analyser, écrire), je me suis imposée les travaux manuels ; j'ai donc appris grâce aux affres de la destinée -dans l'ordre-

1 / Le tricot ( tous les points ), 2/ la couture ( faire des vêtements), 3/ la pratique de la résolution d'équations mathématiques auxquelles je ne comprenais rien, intellectuel certes ! mais pratiquer ce qui est inconscience devient conscience dans la réflection des faits de vie !  4/ le jardinage ( créer des jardins ), 5/ le dessin et la pratique du pastel sec, puis l'acrylique ( je n'ai pas encore essayé la peinture à l'huile ! ) 6/ la maçonnerie, les travaux du bâtiment, pratique de l'enduit, montage de cloisons etc 7/ fabriquer des meubles simples en bois ( bibliothèque) (quand on a beaucoup de livres, cela s'impose.) 8/ artisanat que l'on s'impose pour créer avec les enfants, du verre peint, au vitrail, en passant par le masque, les tableaux cloutés, le modelage etc 9/ restauration d'objets et de meubles 10/ tissage laine 

Vous vous direz peut-être, que cela fait beaucoup d'affres personnelles, cela est. Quand destinée envoie son couffin brodé de souffrances, il nous faut repenser chaque fois ce que nous aimerions apprendre et le faire ; le faire jusqu'à la maîtrise du savoir-faire.

Si l'argent manque à une activité, ne croyez jamais qu'il n'y a pas une activité qui ne soit pas possible sans argent. les gens jettent tellement de choses qui vous seront utiles...

Allez, faites l'improbable dans l'extrême douleur physique ou psychologique et rayonnez !

BLJ

 

VOCATION EMOTIONNELLE DE LA PEINTURE

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Nul ne peut critiquer ou analyser un artiste car ce que fait l'artiste est le reflet de son âme, et pour pouvoir l'analyser, il faudrait avoir abouti en soi le « Connais-toi, toi-même ». Ce que l'on aime dans la peinture d'autres n'est que le reflet de soi.

Un peintre donne à voir son astralité émotionnelle, c'est à dire la somme de ses sentiments, son évolution dans la vie, la couleur vraie de son âme invisible qui devient visible. Celui qui ne voudrait pas que l'on sache qui il est de vérités ne devrait pas peindre car c'est à l'état brut que nous le découvrons dans la forme et la couleur, plein ou vide, céleste ou infernal, mobile ou immobile.

La peinture ne parle que de l'émotion, de la vision que l'on a d'un autre, de la nature et de la vie ; en cela elle n'a rien de rationnel. Elle n'a de rationnel que son apprentissage didactique.

J'excluerai -bien sûr- les artistes qui ont ou ont eu vovation à témoigner du monde spirituel.

BLJ

Sphère des poètes

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Les poètes appartiennent à des Cercles et chaque Cercle comporte des dégrés de conscience différente.

Tous sont en étroite relation, plus encore quand le Cercle est élevé, les poètes communiquant ensemble. 

Les poètes d'un Cercle en dessous ont soif du Cercle au-dessus. 

Lorsque la conscience d'un poète incarné connait l'existence, ici-bas, du Cercle ici-Haut,  il est aisé pour lui d'aller puiser à la source et d'écrire ensemble avec la pensée. 

C'est une relation, une communication directe. C'est une Fraternité car chaque poète, ici-bas, étaye ce qui fut, sera du  poète qui l'a précedé, et  celui qui  le suivra  apportera ce même accord d'entre tous. C'est une unité d'une grande fluidité.

BLJ

 

L'Amour est un soleil rayonnant

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Les gens parlent d'amour mais n'aiment pas l'amour. Les gens réclament à tout-va l'amour mais ignorent de quoi ils parlent, Le nommant, il n'est qu'un mot dans leur bouche, l'amant (e) dans leur lit, l'enfant mis au monde. S'ils savaient ce qu'Il est, ils s'appliqueraient à le défendre en tout et montreraient l'exemple dans sa lumière.

L'amour est ce soleil rayonnant qui tout enveloppe, tout embrase, tout bouge, tout reçoit, tout donne. Il est le vent qui porte le monde, le soleil rayonnant.

BLJ

Paradoxe / accord

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Avez-vous remarqué combien les êtres dits inhumains, car vils dans leurs actions et paroles, nous apportent l'humanité ? cela semble être un paradoxe et pourtant c'est un accord.

BLJ

L'insupportable

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On dit souvent qu'il nous faut supporter l'insupportable et cela est vrai, car l'insupportable grandit l'esprit en le regardant et l'assumant, mais il nous faut aussi ne pas savoir l'accepter dans le sens ou il ne doit pas devenir le contraire de ce que nous sommes. C'est ce que nous voyons beaucoup aujourd'hui : l'insupportable devient la pensée commune car elle est un confort pour celui qui le refuse et se met à le commettre afin de se protéger, croit-il. Erreur de la pensée. En cela c'est épouser un mal que nous n'aurions pas voulu pour nous-même. Il nous faut donc réagir contre l'insupportable tout en sachant qu'il doit être supportable pour rester pleinement humain.

Combien d'hommes s'enfoncent dans la laideur pour avoir subi l'insupportable et le commette à leur tour. Sans  Hommes ne supportant plus des états de fait contraires à la marche de l'Humanité, il n'y aurait pas de pas de fait vers le supportable.

Quelqu'un qui dit "je ne supporte plus tel ou tel fait n'est pas en retrait en regard de son humanité, il la regarde et décide de participer à l'Humanité en pleine conscience parce qu'il a vu ce qui est inommable et réagit contre.

L'insupportable est une nécessité et nous ne le percevons que des décennies après en disant - je sais ce que je ne veux plus, ne veux pas et je décide d'oeuvrer pour le transformer. Tel évènement m'a grandit. C'est la seule conscience de l'insupportable que nous devons posséder : grandir dans son humanité propre et agir en fonction. "Oeil pour oeil et dent pour dent" n'a - jamais - été une vérité, il n'est que le symptôme d'une vengeance qui nous enlaidit.

L'humanité est, de nos jours, un embryon qui demande à croître et il nous faut supporter l'idée de croître lentement sans chuter.

BLJ

GRATITUDE

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Il nous faut toujours remercier la main qui secourt le drame ; ne pas le faire serait un manque de gratitude et annulerait la force du don venu des forces du coeur. Lorsqu'un don est privé, le remerciement peut rester privé ; si le don est public, le remerciement doit être public car il est l'exemple de la sagesse reconnaissante. Ne croyons jamais que tout doit rester sous le boisseau dès lors que l'Humanité montre son visage.

Trop de gens oublient cette gratitude à l'offrande ou la relègue de façon qu'elle passe inaperçue.

BLJ

La beauté de la différence

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Je me suis si souvent retrouvée seule au milieu d'une forêt d'êtres humains, bouc-émissarisée pour ne plus être souhaitée dans l'horizon des regards m'environnant, que la vie m'a montré, forcée, la beauté de la différence et prouvé que le chemin de solitude est un chemin d'une force inégalée. Elle devient ensuite  un choix car nul ne peut subir indéfiniment un état sans l'avoir médité, aussi un bouclier car le bouclier arrête les flèches mal intentionnées.

La différence a toujours fait peur car elle est incompréhensible dans une somme de comportements similaires.

C'était ma destinée, je ne la regrette pas.

BL

La poésie : Du profane vers le sacré et inversement.

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Celui qui connait la poésie, depuis qu'elle nourrit le monde, sait qu'elle est la plus subtile des pensées. C'est en elle qu'habite la vérité. C'est pour cela qu'elle paraît souvent hermétique aux commun des mortels.

Le roman est fait pour le loisir quand bien-même il est philosophique, alors que la poésie habite deux mondes et elle construit un pont entre les deux pour les relier.

Elle passe donc du profane vers le sacré et du sacré vers le profane sans cesse pour que le pont soit.

Le poète qui ne ferait pas ce chemin du profane vers le sacré et du sacré vers le profane ne peut pas être authentiquement poète. A ceux qui aimeraient le faire, qu'ils osent tout simplement,  se moquant de ce que l'on pensera d'eux, car je sais combien nous nous créons d'ennemis à parler du sacré en notre époque si glauque ! mais la poésie n'a jamais été autrement, même chez les poètes les plus sombres.

Je n'ai pas lu un seul livre de poésie des siècles précédents sans y lire au coeur de ses vers la profondeur du sacré quelqu'en soit son appartenance.

Conter fleurette sans vers , sans mètres, sans rimes, n'est pas suffisant. C'est une auto-complaisance et rien d'autre. Jugement abrupt, je le sais, mais céder à cette complaisance est comme se dépouiller de son âme pour cheminer en une coquille vide sur terre. Jamais siècles n'avaient vu la poésie se vider de sa substance, le notre l'a fait ! comme il a donné à voir des oeuvres abstraites sorties tout droit du monde bas astral, sans l'Esprit.

Pourquoi avoir fait  de la poésie avec notre époque ce que la révolution française (entr'autre) a fait de sa religiosité, de religere du verbe latin relier ? la couper de sa source ! Etait-ce une nécessité ? Je l'ignore encore.

il faut réintroduire le chemin du profane vers le sacré et laisser le sacré descendre vers le profane si nous voulons rester pleinement humains.

BLJ

La culture

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Souvent je me suis demandée à quoi me servait toute cette culture glânée au fils d'une vie puisque rares sont les gens l'ayant cultivée tel on cultive son jardin pour être émerveillé par la fleur. Je sais maintenant ! Elle m'a servi, comme un riche donne une pièce aux pauvres, car j'ai toujours trouvé en elle, le livre, le poème, la pensée philosophique qui guidaient mes pas.

Elle est la plus sûre des ami(e)s, et qu'importe si nous ne pouvons plus la partager tant elle est devenue rare, afin de ne pas offenser l'autre... (!) car l'autre se sent humilié dès que nous lui parlons avec une de ses phrases, et dès que nous voulons offrir une de ses fleurs, car elle reste au chevet le guide le plus assuré sur toutes les violences que nous subissons aujourd'hui.

A quoi me sert le monde si je ne le connais pas ? A quoi me sert une relation si je n'en connais pas tous les visages possibles ?

Les femmes et les hommes, qui lisent et se cultivent, sont de vraies fleurs dans un  jardin.

BLJ

 

La gueule du loup

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Auteur de ce dessin non retrouvé !

 

Quand nous sommes dans la gueule du loup, il nous faut être vigilant pour que ses mâchoires ne se referment pas sur notre cou, broyant la vie qu'artères pulsent. Il s'ensuivrait une mort brutale dont notre inaction soudaine pour le monde serait une perte incommensurable.

La gueule du loup peut être un loup déguisé en brebis semblant allaiter l'agneau dont il nous faut découvrir la couleur de la toison avant de le reconnaître.

Beaucoup de loups sont déguisés en brebis, et peu démasquent l'adversaire avant d'avoir été mordu.

Comment reconnaître un loup déguisé ? Voyez ses yeux qui, jamais, ne sont en parenté avec les traits de son visage ni de sa voix ! Si le visage et la voix sont douces, ces visages ne savent pas vous fixer sans que le regard ne devienne arrogant car l’œil ne sait pas masquer son dédain, et la voix attaque dès qu'elle est reconnue.  Ce sont les voix doucereuses, parfois affublées d'un petit rire et affichant un sourire du coin de la lèvre. Son pas est inélégant, lourd d'empreinte sur le sol, martelant la terre du talon. Peut-il tenter de se faire un pas léger qu'il en perd rapidement l'élégance. Le pas de la brebis est léger, semblable à un vol de papillon car ce ne sont pas que les jambes qui se meuvent mais l'ensemble du corps participant au monde. Face à l'authenticité, il devient hargneux, dédaigneux ce que ne peut pas la brebis.

Le loup complote avec son ami le serpent alors que la brebis aime son agneau et allaite, donnant son lait à foison à la beauté de l'univers. La louve n'allaite que pour créer d'autres loups. Son lait n'a que la saveur de l'amertume.

Il existe beaucoup de ces loups dans le monde. S'ils sont isolés, ils recherchent toujours un chef de meute pour proclamer leur mensonge, ou s'isolent dans des discours qui n'ont pas de traits humains réels, approuvant médailles et éloges données par d'autres loups.

Nous rencontrons de ces loups étranges, ignorant qu'ils sont loups, s'affublant de tant de qualités humaines qu'on pourrait les croire, jusqu'à ce qu'ils découvrent qu'ils sont loups lorsqu'ils ont fait  pleurer les brebis. Pleurent-ils un instant, découvrant qu'ils sont loups et que plus rien ne semble pouvoir changer leur cruauté, qu'ils préfèrent soudainement fermer les yeux pour ne pas se reconnaître, à leurs yeux propres, loups.

La brebis n'accepte pas d'éloge ni de médaille car elle est au monde la pureté. Elle ne plie pas devant le monde car elle est l'Humanité. Elle garde sa douceur sans jamais noircir sa bouche. Son sourire est franc et large, parfois le regard triste.

La force du loup se trouve dans le mensonge, la manipulation, le compliment ou son contraire, l'argent. Ils vous quittent dès qu'ils s'aperçoivent qu'ils n'ont pas eu d'influence sur vous, ou vous mordent de leurs mâchoires puissantes.

Cependant le loup n'est pas forcément qu'un humain déguisé en brebis ! Il peut être aussi une idée contraire à l'Humanité, une image subliminale, une révolution en marche si l'humain n'est pas son centre, un mot tronqué, un masque politique, une société, un organisme, un réseau dit social.

Leur vérité se tient dans leur pupille.

BLJ

 

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