On cultive une rose, pas une mauvaise herbe !
Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentairePhotos personnelles
Nous entendons souvent cette adage de Jean Cocteau, disant "Ce que l'on te reproche, cultive-le. C'est toi.". Si vous reprenez à votre compte cet adage, dans le but de vous défendre, c'est que vous mettez vos défauts en avant au détriment de vos qualités, et que vous n'avez pas compris la portée de cet adage.
Et je me questionne ! Comment cultiver ce que l'on nous reproche, quand ce qui est reproché n'est que défauts ? Non sens ! Si on vous dit : " tu es égoïste ! " cela signifie que, selon cet adage, vous l'êtes vraiment, et que vous devez cultiver votre égoïsme ! Si l'on vous dit : " tu es envahissant", le raisonnement reste le même, alors fuyez et jamais ne revenez en arrière, car si vous êtes vraiment envahissant, la tentation de revenir sera immense brisant votre décision, et si vous ne l'êtes pas, votre silence sera d'or, brisant également la parole de celui qui la proféra.
L'Amour ne se joue pas sur des roses fanées mais sur des roses écloses et flamboyantes comme l'aurore.
Si on vous dit : " Tu es méchant-e- ! ", pouvez-vous cultiver votre méchanceté puisqu'elle est vous, selon cet adage ! Dites plutôt si la méchanceté était vraiment à l'origine d'une parole : " Que dis-tu là ? Peux-tu répéter ? " puis dites que vous partez ne supportant pas la méchanceté. Le simple fait de partir est un signe de santé car il prouve votre refus d'entrer dans un conflit et laisse à l'autre sa réalité quand bien même dans sa vie, il continue de vous accabler. Vous ne l'entendez plus et laissez à l'autre son défaut.
Si un défaut est reproché, c'est que quelqu'un a constaté ce défaut, suite à un acte ou une parole, il nous vaut mieux dans ce contexte, réfléchir à ce que nous pourrions faire pour nous en défaire et non pas le "cultiver" ! Demandez pardon mais qui demande pardon puisque il - elle - pense que le défaut dans sa relation, c'est vous et que vous ? Ne pas entendre raison signe toujours un départ car il vaut mieux la solitude même la plus extrême que le conflit. La solitude est souvent signe d'une plus grande sagesse que le frottement qui ne trouve pas son chemin.
On cultive une rose, pas une mauvaise herbe !
Si nous pensons que celui qui émet ce jugement s'adresse à soi-même au lieu de s'adresser à vous, il n'est alors plus question de dire "Ce que l'on te reproche, cultive-le. C'est toi !" mais de le remplacer par : "Ce que l'on te reproche est le défaut de celui qu il l'a proféré, n'en tiens pas compte !" car comment voudrait-on cultiver un défaut cinglant que nous aurions ? Ce serait rester dans la médiocrité.
À moins que Cocteau n'ait voulu pointer, ironiquement, son propre défaut magistral sans que cela ne soit compris ! mais, nous savons que Cocteau écrivait selon la structure de l'écriture automatique qu'il défendait, laquelle écriture ne peut pas être pensée puisqu'elle est automatique au moment de l'écriture. ce qui prouve que l'écriture automatique est mensonge.
Nous reprocherait-on d'être bon, que ce reproche n'aurait aucun sens, car nul n'accuse une qualité, et si tel était le cas, c'est la seule figure que nous devons, alors, cultiver.
N'en déplaise à Cocteau qui écrivait sous l'emprise de l'opium !
BLJ