Ô Règnes !
Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire"Masques"
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Quel est ce nuage noir, tous nous couvrant,
que si peu voient d'éclatante vérité,
défendant l’indigne qui est leur seule réalité,
lorsque l’amour ne guide plus leur levant ?
Ô règne minéral, vers toi et en toi, je m’incline,
voyant ta lumière dans l’humanité
qui se dessine pour que je sois avec toi de pureté ,
la transparence du monde, en nous cristalline.
Ô règne végétal, vers toi j’adore le créé
qui de mille feux illumine ma vie
quand d’une rose tu m’envoies l’éclat de vie
que pris en moi, je le deviens animé.
Ô règne animal qui en moi vit de beauté,
depuis ce sacrifice animé en nos organes
que tu rêves en nous l’origine en nos arcanes
et voit l’accomplissement de l’humilité.
Ô Règne humain, qui te perd, sans voir,
dans les limbes de la volonté perdue,
tu nous fais créateur à ceux qui nés de la vue
entendent la voix du sentier en ces soirs.
Quel est cette voie du sang perdu qui, se résigne,
qui de son moi réclame la peur en son destin,
afin de ne plus être par un vil dessein
le sens de l’amour en l’esprit qui nous assigne ?
Ô règne angélique dans les Nues et l’aether
que cache la puissance de l’eau, leur sanctuaire,
je te prie chaque jour de devenir la lumière,
pour que les sombres vies s’éclairent.
Ô règne archangélique, en mon cœur tu vis,
tes mains jointes sans de cesse
nous abandonner, nous vouloir de liesse,
règne de la valeur dans l’agir s’élever de vie.
Ô règne des Archées en votre temps sage
qui vous sont assignés, lève le voile en vérité
pour qu’hommes, guides, soient de bonne volonté
quand plus faibles tremblent face au nuage.
Quelle est cette peur devenue sclérose
qu’hommes, déjà, se haïssent sans repos,
portant l’arme fatale tuant leur ego,
préférant le suc qui tue au Suc de la rose ?
Ô tous règnes, agissant si haut, transporté,
regardant l’homme créant ses demeures
dans la liberté de la noirceur en son labeur,
avec vous je m’agenouille pour rédempter.
Avec moi, levez-vous de réveil
que le malin point ne soit votre guide en ce sceau,
et que vos consciences soient votre flambeau
qui espèrent l’aurore en cet éveil.
La lumière jaillit toujours de la nuit,
nuit qui ternit la raison, la sagesse et la vertu,
quand le cœur n’est point l’appui du jour venu,
pourtant né en soi la première nuit.
Ô Amour, seule valeur,
Ô foi, unique chemin,
Ô volonté, créatrice de demain,
Ô courage, main de la seule valeur.
" Fidèles"