Le fol cri de guerre
Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaireSatan s'adressant à Dieu (vers 1750) de
Corrado Giaquinto (1690-1765) Pinacothèque Musée du Vatican Rome Italie
Quand résonne le fol cri de guerre,
l’homme implore le Père,
laissant le Fils de côté, car il sait que le Fils aime ;
puis, transformant le Père en un Dieu autre qui sème,
quel Dieu est prié dans ce désordre de terreur ?
L’homme dit : « Dieu avec nous dans cette lutte ! »
Dieu répond : « Quel dieu prient-ils ? Est-ce la brute?
Ou est-ce Moi ? Moi qui ne peux choisir
d’entre tous mes enfants si mal instruits. »
Le Père regarde la Brute qui n’est pas de son labeur.
Y a-t-il donc plusieurs Dieux qu’hommes
sans cesse se trompent ? La Vérité se nomme,
et soulevant son voile d’un léger pan
dit : « Ah! Ceux du mal et Moi céans.
Mais l’homme me soumet à ses erreurs. »
Et l’on voit Ceux du mal frémissant de joie
quand Père est inconnu. Car qui voit,
prompt à regarder des Dieux, les Cieux ?
Ceux servant le mal en sol vicieux,
ou ceux dont la connaissance est Valeur ?
Haine sévit à l’entour, aimant le mensonge,
tronquant la vérité pour cet horrible songe.
Et, nous voyons le fol cri de guerre couvrir l’âme
qui n’a pas compris que le monde est amour en son âme,
car des temps est venu la semonce à cette heure.
Satan, l'autre dieu, regarde son œuvre, fier d’être le mal,
les voit prier deux nuits par an, l’esprit animal,
et dit : « Qu’ils me prient ces petits tous les autres jours!
Ignorants quelle graine ils sèment, sans amour,
raidissant leurs corps venus de ma fureur. »
Alors, nous voyons le Fils du Père souffrir,
car des hommes, peu ont compris Son martyr,
priant de leur égoïsme n’importe quel dieu
que les Âmes des peuples pleurent soucieux.
Mortels se trompent juste de prière en leur fol' ardeur.
"L'enfer" par William Blake http://www.philophil.com/biographie/blake.htm
http://www.philophil.com/philosophe/dante/enfer/enfer.htm
Pourquoi ai-je écrit ce poème ?
Parce que des hommes et des femmes prient la nuit de Noël et d'autres nuits saintes et leurs lendemains appellent à la guerre, à la haine. L'incohérence est totale dans la méconnaissance absolue des faits spirituels.