Le chant immortel
Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire
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S'il est un chant du cygne, au crépuscule étoilé,
Se levant d'un souffle, ô mon surprenant zéphyr !
Toi, venant du soleil, acclamant ses feux scellés,
Avant que de les unir à l'aurore saphir ,
Tu m'offres l'étoile, et Chloris chante son porphyre .
S'il est une fleur que Flore aime de l'Est,
C'est de ta main de pianiste que tu la cueilles,
Et quand sur ses pétales tu écris mon accueil,
C'est le cygne alangui qui dit son anapeste,
D'avoir tant aimé les mélodies de nos gestes.
S'il est un rêve éclatant, une fille noble,
Que mon giron a portée vers toi, en été,
Dis-moi encore ces mots qui créent le vignoble,
Quand ta main caresse mon suaire lacté,
Laissé sur le rocher sculpté de Prométhée.
S'il est un envol uni, lié d'un seul chœur,
Blond comme les anges, joli comme le blé,
Dis-moi ce sentiment immaculé des cœurs,
Lorsque d'Esprit, nous glorifions la clarté,
Habit de nos vœux, de nos rubans safranés.
S'il est une page écrite pour nos deux âmes,
Belles comme l'hélianthe crépitant d'or,
Riches d'heures enlacées au sceau de Notre Dame,
Dis-moi cette infinie étreinte, cet effort,
Que nos vies ont louangés de force et d'accords.
Oh ! comme je t'ai aimé, t'aime mon cygne ailé !
Et à chacune de tes notes, flottées dans l'air,
Tant de vies ensemble, et une rose constellée,
Que nos cœurs ont épanouie dans l'aether,
Avec un soupçon de pourpre fleuré de lumière !
Dis-moi ce chant du cygne, cet amour éternel,
Que la Sophia a étreint de certitudes,
Pour le mystère augurant des hosannas bels,
Que nous avons pensés, sans aucune lassitude,
Chantant ce refrain immortel. Joue de la flûte !
Quand d'un dièse, tu joues un Mi pour la passion,
Que d'une diérèse, j'écris deux tons dorés,
C'est l'union psalmodiée pour un carillon ;
Et je m'endors, et je me confie à Thyché,
Laissant dans les nués les longs baisers achevés.