Là-haut sur la colline
Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire
Illustration Waldorf
Là-haut, sur la colline, flotte une grande voile,
Si solennelle, parfumée de fleurs célestes,
Lorsque soleil vibre, quand nuit l'allume d'étoiles,
À l'aube comme au coucher, à l'est et à l'ouest.
C'est, là-haut, sur la colline, ensoleillée,
Étincelante d'aurores métamorphosées,
Et jours s'inclinent admiratifs, éveillés,
Au renouvellement qui a tout sacrifié.
Ce chemin, parmi les astres qui accompagnent,
S'éblouit de voir le sacre du soleil. Venir !
Et murmure, sur Ses pas, la force qui gagne
Le courage pris pour Son éclat. L'accueillir !
Là-haut, près de moi, resplendit le bel astre
Qui a tout donné de Sa substance pour être ;
Et couronné d'or, touche le feu de Zoroastre
Préparant Sa robe tissée d'enfants et de lettres.
Écrivant le nombre de sceaux qu'il nous faut d'heures,
Il tresse le pan des vêtements blancs et dit
L'Amour révélé en la grâce du labeur
Que Ses rayons ont vu des naissances à midi.
C'est là-haut sur le mont rubis, après l'éclipse,
Que mages adorent, qu'amers prêtres renient,
Tendant de leurs mains les lettres d'Apocalypse
Qu'ils ont écrites d’Éphèse et de Philadelphie.
La grande voile vole aux Nues, majestueuse,
Brodées de roses rouges, d'iris bleus, de lys or,
Quand de l'écho des sphères flamboie, joyeuse,
L'éclat des brebis posant genoux au Mont Tabor.