Béatrice Lukomski-Joly


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Ce sont des discours entre la Conscience et le Soi que chaque individu peut éprouver lors d'expériences intimes après les avoir réfléchies ( réflexion / réflection ).

J'aime beaucoup écrire ce type de dialogues car  un dialogue est vivant ; il est un entretien qui se déroule en face de nous. Nous en sommes les témoins.

Platon utilisait cette forme avec Socrate, et je me souviens avoir été fortement impressionnée à la lecture de ces dialogues d'où ma reprise dans la forme.

La forme est un mouvement que nous arrêtons, là, où nous voulons pour ensuite reprendre son mouvement. 

J'ai écrit beaucoup de ces dialogues, mais hélas ! ayant omis de les enregistrer sur un  disque dur externe, lors de la mort de mon précédent ordinateur j'ai perdu la plupart de ces dialogues.

Béatrice Lukomski-Joly - © 2021

Discours entre la Conscience et le Soi : à propos du pouvoir des mains.

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

 

Dessin étude de mains de Léonard de Vinci https://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9onard_de_Vinci

issue du blog http://masmoulin.blog.lemonde.fr/2017/05/29/lart-et-la-main/

 

Le Soi.

Dis-moi ! combien d'amis as-tu ? 

La conscience


J'ai alors regardé mes mains et ai compté le nombre de doigts qu'elles avaient comme si personne ne me l'avait appris et ai répondu /

Combien ai-je de doigts, mon Soi ? Cinq à une main, cinq à l'autre main. Est-ce que cela me fait dix doigts ou deux fois cinq, car sur deux mains, l'une est plus forte, plus habile que l'autre, tu en conviendras. 

J'ai regardé mes deux mains à nouveau et ai encore répondu.

J'ai cinq doigts à chaque main, et si je veux compter le nombre d'amis que j'ai, je suis obligée de n'en regarder  qu'une seule. Il en est ainsi pour chacun d'entre nous. Je n'ai donc que deux doigts comme amis et tous les autres regardent ces deux-là, mais les deux aiment les huit autres. C'est pour cela que j'écris car je n'ai besoin que de trois doigts pour tenir un crayon, l'un d'eux est donc un faux ami et pourtant il tient solidement ma plume.

De quoi ai-je alors besoin puisque trois et huit sont des nombres parfaits et que les dix se trouvent dans mes écrits pour faire l'unité absolue ?

Vois-tu, mon Soi, si tu n'es pas l'architecte de mes doigts, qui le sera à ma place quoi que fassent mes doigts armés de la seule volonté, car il n'y a de mouvement sans que tu n'aies voulu les bouger. Il en est ainsi des amis. Aucun ami n'est indispensable et tous pourtant le sont, comme les doigts que tu bouges lorsque tu décides un geste.

Si tu attends un mouvement des doigts appartenant aux autres, c'est que tu n'as pas compris que seule leur volonté est à l’œuvre et qu'en cela tu ne peux rien vouloir pour eux, et tes doigts ne peuvent vouloir pour l'autre ce que tu espères d'eux. Ce n'est pas être aimé qui importe, c'est l'amour que tu auras déployé de toute ton âme pour ceux qui t'aiment sans rien attendre en retour, et surtout pour ceux qui ne t'aiment pas, car c'est de ceux-là que tu es riche. Là est la clef de la volonté dans l'adversité.

Mais, les dix font ensemble la communion lorsqu'ils se joignent parce que tu auras voulu joindre les mains. Ils peuvent aussi être dissociés lorsque cinq d'entre eux décident de battre un autre. Une main peut vouloir ce que l'autre main ne peut décider. C'est une conscience remarquable que de s'apercevoir que deux mains ne sont pas forcément dans une seule et identique volonté. Il y a donc une main volontaire et une main passive. Où penses-tu que les amis se situent  sur ces deux mains ? Ceux qui t'aiment sont sur la main volontaire, et ceux qui se disent être tes amis sans l'être sont sur la main passive.

Le Soi

Lorsque  quelqu'un te demande si tu accepterais d’œuvrer pour un acte, laquelle lèves-tu ? Celle  volontaire, jamais celle passive. L'as-tu remarqué ? Tu remarqueras aussi que cette main volontaire est moins prompt à agir que la parole, car la main ne ment pas contrairement à la bouche, tout comme les yeux au milieu d'un visage. 

La conscience

Certes ! Si je veux en conséquence connaître un homme et son pouvoir d'aimer, il me suffit d'observer le mouvement de ses mains dans le nœud de ses doigts, comme observer la profondeur de ses yeux que je dois isoler du visage.

Le Soi

Tu auras, effectivement, une vision plus juste de l'autre en observant ses mouvements que de l'écouter parler. Si un ami ou un frère parle en arborant une rigidité dans le corps, hors un handicap, cela va de Soi, tu peux d'emblée considérer que sa parole n'est pas sincère car la sincérité réside dans l'agilité du mouvement, sa légèreté.

La conscience

Est-ce à dire qu'un homme, qui aurait menti une grande partie de sa vie, serait plus matérialisé que les autres, je veux dire par là moins apte à lever la tête vers tout ce qui l'environne pour finalement ne rien voir, ne rien retenir, ne rien mémoriser ?

Le Soi

Continue d'observer la mobilité de ses doigts et de ses mains, sans t'attarder sur ce que dit sa bouche car la bouche se cache aussi derrière la main, ou le dos de la main se posant sous le menton pour mieux soutenir le mensonge. C'est à cela que tu sauras le nombre de tes amis, ces âmes bienveillantes : le geste de leurs mains, la forme de leur bouche, la profondeur du regard, tout cela en harmonie. La main révèle la grandeur de l'âme.

La conscience

J'ai vu une femme qui avait deux mains d'une imposante stature, sans finesse, rigides comme le fer, larges comme des battoirs ; et chaque fois les regardant, je me disais que cette femme n'avait pas dû beaucoup aimer dans sa vie. Ses mains étaient comme celles qui expriment inlassablement la volonté de battre l'autre, avec des mots dits consommant le mensonge au point qu'elle ne réunifiait pas les autres, mais les créait ennemis, tout en arguant qu'elle voulait le bien entre tous en se disait désolée de ne voir que la haine immiscée entre ses enfants. C'était terrible à voir. Ma perception clairvoyante souffrait de tant de contraires vus.

Le Soi

Elle ignore encore que la largesse de ses mains, que tu dis battoirs, sont le reflet de ce qu'elle fut, est, est restée, et n'a pas transformé des affres de la destinée. Que deviendront-elles, ces mains ? Elles seront, plus tard, le témoin de son visage que les hommes approcheront avec méfiance, car tout sera inscrit jusque dans le rictus autour des lèvres. Il en va ainsi du pouvoir des mains qui n'ont pas su aimer.

Tes amis sont donc ceux que tes mains rendent mobiles parce que tu auras beaucoup aimé, mais tu n'auras toujours que trois doigts pour tenir une plume car il faut toujours un faux ami pour avancer. Cependant la plume peut te trahir, tout dépend de la manière dont tu la tiens.

 

Maurice Ravel - Pavane for Dead Princess

 

LA CONSCIENCE ET LE SOI - à propos de la justice et du mal-

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

"Philosophe" de Rembrandt

https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_tableaux_de_Rembrandt

 

Le Soi

J'aimerais t'entretenir, aujourd'hui, de la justice et du mal.

 

La Conscience

En quoi te travaillent-t-ils ?

 

Le Soi

Deux aspects d'eux !

 

La Conscience

Deux seuls aspects ? Pourtant n'en comportent-ils pas plusieurs ?

 

Le Soi

                                     Certes !

                                     Ce qui m'intéresse aujourd'hui est de savoir s'il est juste de condamner un homme alors que nous sommes si imparfaits, ceci pour le premier aspect.

                                     Et pour le second ce serait de savoir si pardonner ne serait pas plus grande force que de condamner  malgré une sentence quand le mal a voulu nous terrasser ?

 

La Conscience

Dans quel contexte veux-tu m'entretenir ?

Celui de la justice des hommes ?

Ou celui du sentiment individuel pour qui a vécu un crime ou une injustice ?

 

Le Soi

                                    Je laisserai la part à la justice des hommes bien que justice des hommes ne peut se décider sans leur plus avisé qu'eux, c'est à dire Toi. Je ne saurais estimer ce qui est le plus avisé en eux si je n'ai pas commencé à te voir pour moi-même. Ce serait fol orgueil que de croire que justice des hommes prévaut sur la mienne ou que la mienne surpasse la leur. C'est en cela que je ne te parlerai pas de la justice des hommes car je n'ai aucune conscience de ce qu'ils vivent dans leur fort intérieur. Je ne peux que le supposer par ce que tu m'enseignes sur moi-même.

 

La Conscience

                                    Cela posé, je suis d'accord avec ton Soi manifesté.

                                    Parlons alors de ce que tu comprends de la justice individuelle puisque de celle des hommes, tu acquiesces sans question posée de ma part, ne pas vouloir y faire intrusion, respectant ainsi leur choix et leur droit !

 

Le Soi

                                     Oui, seule celle individuelle m'intéresse face à des événements et délits vécus.

La Conscience

Raconte moi ! Je t'écoute.

 

Le Soi

                                   J'ai mal, vois-tu, chaque fois qu'un homme commet un délit par force de haine, par erreur de la pensée ou encore par inertie d'incompréhension des événements actifs. Oui, j'ai mal, si mal. Je ne sais rester indifférent. Mais chaque fois , ta présence m'environne et je t'appelle pour ne pas être soumis à l'erreur tant il est facile de se tromper.

                                   Un délit est un mal.

                                   Une volonté contraire dominatrice est un mal.

                                   Il y a aussi tant de délits d'homme qui ne sont pas des délits aux regard de la loi des hommes.

 

La conscience

                                   Tout est question de lois effectivement et les lois font l'époque, une civilisation, une ère. C'est une volonté qui n'émane pas de nous. Par contre, ce qui émane de chacun de nous est bien ce qui est individuel en Soi.

 

Le Soi

Ah ! tu consens donc à mon questionnement !

 

La Conscience

En quelque sorte !

 

Le Soi

                                        Revenons à ma douleur !

                                        Il y a un homme qui commet un délit.

                                        Il y a des hommes qui condamnent individuellement le délit.

                                        Je comprends, certes !

                                        Mais ne serait-ce pas un instinct basique que de ne pas réfléchir sur la question en continuant à condamner ? Je peux vouloir condamner le mal mais le condamner ne serait-il pas le renforcer plutôt que de le reconnaître dans sa misère et lui dire, " Recule !"

 

La Conscience

                                        Ne va pas trop vite !

                                        Ne t'ai-je pas dit clairement qu'il était avec ses lois, témoin d'une époque, d'une civilisation, d'une ère ?

                                        Aussi, prenons notre temps pour que le temps fasse son œuvre ! Si le mal, donc le délit entr'autres, n'existait pas, aucun homme ne parviendrait à ma Conscience.

 

Le Soi

Je retourne à mon cheminement individuel !

 

La Conscience

Va !

 

Le Soi

                                            Je disais donc que j'avais mal chaque fois qu'un homme commet un acte contraire à ta stature mais mal aussi chaque fois qu'un homme s'acharne avec haine contre celui qui a commis un délit. Il me semble toujours que nous sommes dans la même fange active. L'un au nom du mal personnifié, l'autre au nom de sa conscience désertée qui ferait place au double individuel hideux que la bouche du lion vomit parce que sa lumière est ombrée.

                                            Si je vois quelqu'un commettre un délit, suis-je celui qui commet l'acte à nouveau parce que je le hais à mon tour pour ce qu'il a fait où suis-je celui qui peut pardonner pour qu'un jour il repense son acte et dans ce cas ne l'assimile pas à moi-même en lui laissant sa place.

                                            N'y a-t-il pas davantage de courage à pardonner ce que nous avons vécu d'infâme pour pouvoir avancer dans la vie et permettre à celui qui reçoit notre pardon le courage de se regarder dans ce que tu es de Conscience ? N'as-tu pas ce pouvoir de toujours vendanger l'expérience aussi laide fut le malheur ?

                                            N'ai-je pas plus grande force à te concevoir pour laisser la justice des hommes estimer seule la valeur d'un acte sans y apporter la somme de tous les jugements individuels qui l'influencent ou l'influenceraient car de la justice, n'est-elle pas d'abord d'hommes avec ou sans conscience ? Conscience quand ils pensent et sans conscience quand ils ne s'en tiennent qu'aux livres des lois qui sont aujourd'hui ce qui ne sera pas demain et n'était point hier , si nous n'occultons pas , bien entendu, ce qui étaient les premières lois données au monde, que nous connaissons tous.

                                            Bon ! J'ai toujours mal et tu ne m'apportes guère de paix intérieure dans ce dédale d'un Minotaure sans raison ! Tiens-je le fil qui me sortirait de ses pattes ?

 

La Conscience

                                             Tu parles du courage d'être Soi...dans la force du pardon qui ne condamnerait pas et laisserait à un juge suprême de juger ce qui est le mal.

 

Le Soi

                                             Si je décide d'aimer quelqu'un qui me voudrait du mal ou me fait un mal, ne donné-je pas moins d'emprise à ce qu'il souhaitait faire ? Ne laissé-je pas le mal retourner à lui-même  afin de ne pas en être touché de plein fouet ? Est-ce que je ne permets pas à celui qui a voulu m'assassiner, par exemple, le pouvoir de se redresser et de ne plus agir de la sorte ? Et si malgré tout je n'ai rien empêché, suis-je celui qui doit enliser ma nature par la faute du jugement ?

 

La Conscience

                                             Tu l'as dit ! Tes questions sont autant de réponses que je t'aurais données dans le temps par le truchement des expériences.

                     Me rappelleras-tu ce dont tu vécus pour en arriver à cette conclusion ? 

 

Le Soi

                                             J'ai été maltraité, enfant ,  j'ai eu mal et j'ai pardonné.

                                             J'ai reçu un couteau en pleine face et ai su l'esquiver, j'ai eu mal et  j'ai pardonné.

                                             J'ai vu vipère au poing,  j'ai eu mal, et  j'ai pardonné.

                                             J'ai vu tant d'affres et j'ai toujours pardonné.

                                             La maladie m'a souvent mise à terre et j'ai aimé la vie.

 

La Conscience

Qu'est-il arrivé ensuite ?

 

Le Soi

                                             Beaucoup se sont levés et relevés et sont venus ensuite m'aider , demandant d'où me venait cette force. Je n'ai pas répondu parce que c'était Toi avec moi et Toi avec eux. En eux, en moi, Conscience a identique visage. D'autres, non ! Mais les hais-je pour autant ? Je ne me nourris pas de cette envie, conscience oblige !.

 

La Conscience

Même celui qui a jeté contre toi une arme blanche ?

 

Le Soi

                                           Je l'ai visité en prison, pourtant n'ayant pas même porté plainte. Je n'étais donc pas la victime aux yeux des hommes de justice. J'ai donc pu entrer et lui dire que je lui pardonnais. Depuis, il vit humble dans l'absence de vengeance. Il est beau devenu. Il fait dorénavant le bien et seul cela m'importe. Nos Consciences sont devenues amies.

                                          Nul ne peut faire l'apologie du mal, ni en le faisant, ni en se vengeant.  Ce qui est un mal en soi que le Soi refuse ne peut pas le prendre en lui. Il faut donc laisser à la raison saine estimer comment le juger sans que cela ne soit jugement, juste raison de cœur , car juger un mal avec le cœur revient à lui dire de reculer. Tant que nous lui donnons une force, nous lui donnons une emprise sur soi que le Soi et la Conscience refusent.

                                          Parfois, tuer le mal lui donne une force car il enfante sa propre force. Il faut donc le mettre dans la lumière qu'il craint. C'est ce que j'ai fait.

 

La Conscience

Enferme un lion sauvage dans une cage et il la détruira.

Donne lui lumière et nourriture et il se reposera.

Enferme un homme et tu lui donnes la possibilité de me voir.

  Donne lui lumière sans la mort et il se réveillera, un jour, de conscience.

                                         Que dis-tu sur les crimes commis contre l'Humanité que tous les temps, toutes les civilisations, toutes les ères ont commis, pensant qu'ils sont ,tous, les premiers à les vivre, oubliant que Civilisations ont été maltraitées, qu'Eres ont été révolues dans les plus grands chaos et que Temps a écrit sa partition à deux ? Que me dis-tu sur cela  le Temps n'étant pas le temps et cependant le mien.

 

Le Soi

                                         Je dirai que la force qui les anime n'appartient pas aux hommes qui les commettent mais à des idées que nul ne contrôle car seules, elles vont leur chemin et que l'idée est la pire des ennemis qui ne peut être soumis, ni à la justice des hommes, ni à la l’individualité ,quand bien même la Justice s'en saisit et se doit de le faire.

                                         C'est ma terrible conscience en toi car rigoureuse, tu es en Soi. Je dirai qu'ils ne sont que les acteurs t'ayant reniée de conscience ou n'ayant pas rencontré ton visage.

                                          L'idée de vengeance n'est qu'une idée à elle seule , ne peut en aucun cas venir de Toi.

                                         Dans l'Instant de l’Éternité je ne peux faire qu'individuellement ce que le Temps veut pour le plus grand nombre et rien d'autre. C'est pour cela que j'ai mal tout le temps de ce si peu compris de Ta posture, Toi la mal-aimée.

                                   Je suis en paix. Mon lion ne rugit pas aujourd'hui.

 

La Conscience.

Tu as fermé ma bouche et le lion aujourd'hui se repose.

Ton plus grand juge est Toi pour Toi.

Ainsi est le Soi, Moi ton plus avisé que moi.

Travaille et embellis mon image que lion cesse de rugir !

Tant que tu as conscience du lion qui t'habite, domine le !

Donne moi forme de beauté.

 

Béatrice Lukomski Joly

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Discours entre le Soi et la Conscience, suite

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À PROPOS DES ENFANTS -SUITE-

 

La Conscience

 Reprenons notre sujet grand Soi. Tu as dit " Déjà, mon âme dépasse la hauteur de ma tête et laisse celle-ci être habitée par l'esprit. Tant que je ne vois pas cela, je laisse d'autres forces l'habiter et renie les enfants qui pourraient être nés de ma chair. Ainsi, je renierais aussi les frères et sœurs, les pères et mères qui auraient pu être miens si ma conscience n'avait pas vendangé l'expérience." Est-ce à dire que quiconque renierait les siens serait le fruit d'une évolution juste ?

Le Soi

Non ! Si la conscience est de sagesse, elle t'enseignera que le Soi ne renie quiconque et ne saurait renier quiconque, ni père, ni mère, ni frère, ni sœur, ni le fils, ni la fille, tant que tu reconnais que par la loi des vies successives, chacun est ton parent. Ton fils d'aujourd'hui sera ton maître demain. Il peut avancer plus vite que toi sur le chemin de la connaissance tant que tu ne reconnais pas qu'il peut devenir ton maître demain.

La Conscience

Si donc ton fils devient ton maître, est-ce à dire que ta mère pourrait devenir ton époux ou ta meilleure amie, les grands cieux franchis ?

Le Soi

Tu as dit juste ! Quand d'Atlantide, tu es parti, les bras épousant le corps pour un vol sans retour vers la grande enjambée, tu as emporté tes fils, tes époux, tes mères et pères qui, de tous temps et depuis des millénaires, te cherchent pour traverser ton giron afin de devenir une liberté. Chacun te porte en sa mémoire au grand plaidoyer pour le grand être solaire qui caressait ta pensée et qui a allumé l'avenir des planètes en Ses sceaux.

La Conscience

Qui était de tes enfants du grand envol ?

Le Soi

Est-il l'heure de dévoiler mes enfants et mon identité ?

La Conscience

À défaut de te nommer, peut-être pourrais-tu nous guider comme lorsque les trois soleils sont tombés dans l'océan au crépuscule du grand jour qu'a fait l'aurore que je retrouve chaque jour en ta pensée !

Le Soi

Les trois soleils que tu as vus étaient Saturne, Soleil et Lune en colère. Tu ne peux pas les nommer « les trois soleils » si tu n'as conscience qu'ils étaient depuis la création des temps la création du monde. Mais tu dis juste quand tu les nommes «  Les trois soleils » puisqu'ils sont les Fils du Soleil. Des Fils du soleil, sont nés tes fils que, depuis Atlantide, tu portes en ton Soi, amie de ma conscience !

La Conscience

Que veux-tu dire par là ? Suis-je ton ami ? Ou suis-je ton fils ?

Le Soi

Tu es ma fille et tout à la fois mon fils. Tu es ma fille quand tu te nommes en moi Conscience, et tu es mon fils quand tu te nommes Amour. C'est pour cela que je t'ai dit que tous les fils de la terre sont mes fils depuis la grande colère terrestre.

La Conscience

Verras-tu une autre grande colère quand la grande ère mécanique asservira tes fils ?

Le Soi

Je serai de toutes les colères que réclament « Les trois soleils » pour mes fils tant aimés et chéris sans ombre de mon esprit. Adviendra le quatrième soleil et Atlantide surgira du fond de l'océan pour que tous voient.

Ainsi parle Scythianos et l'être solaire à ses fils en nombre  !

ils ne viennent t pas pour frapper les regards mais pour mettre de l'ordre dans le monde en aimant les ventres des Mères qui engendrent les fils d'hier, d'aujourd'hui et de demain pour lesquels le Soleil aura éclairé le Giron du Soi dans la Conscience.

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discours entre la Conscience et le Soi

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

porte intérieure du Goethéanum à Dornach Basel

https://anthroposophie.fr/2017/08/26/reportage-sur-le-goetheanum-france-3/

 

À PROPOS DES ENFANTS / CEUX DES AUTRES ET LES NOTRES.

 

LA CONSCIENCE

- Parle-moi de tes enfants, ces enfants engendrés, élevés et récemment partis pour la mort .

LE SOI

- Je les pleure chaque jour que font les astres.

LA CONSCIENCE

- Alors ! Pourquoi ne pas montrer tes larmes ? Pourquoi ne les pleures-tu pas ?

LE SOI

- Parce que, de tous les enfants eus, de vie en vie, et ceux à venir, lequel ai-je pleuré le plus amèrement à leurs douleurs et lequel pleurerai-je davantage de ceux qui ne sont pas encore nés ? Tout est dans la mesure . Il nous faut pleurer à la même aunée ceux qui sont venus à travers nous, et ceux qui ne sont pas venus par nous et ont autres mères. Si tu as compris cela, tu vis dans la sagesse nouvelle qui ceint le temps, nos âmes et nos esprits.

LA CONSCIENCE

- Qu'as-tu compris de la peine de tes enfants et des enfants du monde qui ne sont pas encore tiens et qui t'attendent ?

LE SOI

- Ce que j'ai compris est que leur souffrance est mienne tant que j'ouvre mon regard et mon cœur à leur destinée. N'en a-t-il pas été ainsi du grand mont sur lequel est né, mort et ressuscité le plus grand de nos pères qui est tout à la fois notre fils ?

LA CONSCIENCE

- Qui a compris cela le comprendra à voir ainsi prendre ce qui est né de Lui et n'a pas encore été compris par le règne de l'amour qui les habite tous, tout en l'ignorant.

LE SOI

- Le fils que j'enfante et qui n'est pas forcément né de ma chair, et à celui que j'ai enfanté, appartient le règne du futur. Qu'importe si encore la conscience n'a pas vendangé l'esprit tant que l'illusion berce la non-conscience puisqu'il faut l'illusion pour devenir conscience et que ce temps-là de la conscience est encore soustrait à la vue du nombre qui à elle-seule ne se suffit pas !

LA CONSCIENCE

- Qui est ce fils enfanté ?

LE SOI

- Il est celui qui, pour mes autres fils à venir, a donné sa vie dans la douleur en marquant du sceau de l'infamie, le matérialisme qui lui pesait et celui qui de sa chair a gravé dans les sanglots sa destinée pour que la lumière naisse de ses peurs. Tant que je pleure l'enfant engendré de ma chair et condamne l'enfant engendré par mon voisin, je n'aime pas mon enfant vraiment puisque je suis baigné par l'illusion que l'enfant de mon voisin n'est pas le mien alors qu'il l'est en esprit et non né de ma chair. Puis-je condamner ce qui n'est pas venu au travers moi et oublier que les liens du sang n'appartiennent déjà plus à cette génération ? La terre, déjà, se fissure ; Déjà, mon âme dépasse la hauteur de ma tête et laisse celle-ci être habitée par l'esprit. Tant que je ne vois pas cela, je laisse d'autres forces l'habiter et renie les enfants qui pourraient être nés de ma chair. Ainsi, je renierais aussi les frères et sœurs, les pères et mères qui auraient pu être miens si ma conscience n'avait pas vendangé l'expérience.

LA CONSCIENCE

- Que conseilles-tu à ceux qui portent plainte contre ton fils ?

LE SOI

- Un conseil ? Non ! Une question ! Porteraient-ils plainte contre leur propre fils ? J'ai vu tant de fils dans l'illégalité, protégés par leurs parents et ces même parents condamner les fils de leur voisin. Je n'ai pas condamné le fils de mon voisin et ai dénoncé le mien sans le condamner, là est la juste mesure.

LA CONSCIENCE

- Autrement dit : balaie devant ta porte ! Est-ce cela ?

LE SOI

- Oui ! Avant de condamner son voisin, il faut être capable de condamner chez soi et en soi, ce qui n'appartient pas à l'ordre moral du monde. Si je laisse faire mon enfant et condamne l'enfant de l'autre, ou est ma moralité ? Ou se situe l'ordre moral du monde 

LA CONSCIENCE

- Je te le demande.

LE SOI

- L'ordre moral du monde commence, là, où nous sommes intègres en notre propre maison. Ailleurs, ce n'est que périphrases sans fondement ou bien ta maison est prête à s'écrouler faute d'avoir eu des fondations solides.

LA CONSCIENCE

- Ne penses-tu pas te faire beaucoup d'ennemis avec un point de vue semblable ?

LE SOI

- Les ennemis habitent ma rue, ma ville, mon pays dès lors que l'appel à la morale en son intimité individuelle prône l'intelligence du cœur. J'ai beaucoup d'ennemis mais mes fils ne sont pas mes ennemis parce que je les ai reconnus être mes fils : ceux que j'ai enfantés et ceux que j'aurais pu enfanter et que j'enfanterai dans la conscience de la chair revêtant mes âme et esprit.

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