L'Ode à la joie
Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaireLes poètes allemands, Schiller, Goethe, et les frères Wilhelm and Alexander von Humbold
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Un homme marche dans les bois, d'un pas léger,
Bras croisés dans le dos, l'œil rivé sur les nuages.
Carnet, plume dans la poche de son complet,
Il va droit devant s'asseoir au bord du rivage.
Beau, élégant ,comme le veut le renouveau,
Il ajuste son jabot sur le col de sa veste,
Et renoue son catogan, boucle ses idéaux,
Que sa toison ondulée garde, manifeste.
Mains d'une blancheur immaculée, teint abricot,
Il dissipe une branche, au pied d'un saule se pose.
Prenant son pipeau, il joue pour un coquelicot ;
Saule se penche, et sur son épaule se repose.
Verte rainette épouse ses genoux, l'adorant,
Réclamant un long poème à la gloire de la cloche.
Il sort l'encrier de sa besace, écrit durant
Le lever du soir qui lève les bras si proche.
Là, le rocher, éclairant la plume d'un paon,
Écrit en son cœur la souffrance du génie.
Amour sourit ; son trône doré avoue le géant,
Dit au chêne penché et sage sa poésie.
Il se relève, laisse le roc sur le chemin,
Et, saluant l'arbre endeuillé de sa présence,
Aperçoit au grand lointain, homme à mi-chemin.
- Que tiens-tu dans la main ? - l'ode d'alliance !
- Ô joie ! L'ode à la joie est le regard des dieux
Que l'avenir écrira en lettres d'or au temple
Dont le bleu du chant est le voile mélodieux.
Va ! poète ! Ecrit de ta main le voeu ample !
Friedrich von Schiller, pastel sec, oeuvre personnelle faite le 26/08/2018 BLJ