Béatrice Lukomski-Joly


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"L'art d'être grand-mère" est un recueil de poèmes écrit pour mes petits-enfants du nombre actuel de sept.

Ce sont des poèmes, le plus souvent, légers et enjoués, tel le veut l'enfance.

Victor Hugo avait écrit  "L'art d'être grand-père", voici "L'art d'être grand-mère". 

L'enfant sur la plage de Ker Emma.

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

 

Lumière d'hiver sur les Dunes de Ker Emma

 

Un enfant blond joue sur la plage,

Regardant le roulis de l'eau.

Rêvant d'être un jour matelot,

Il accourt sous les blancs nuages.

 

Il lève les yeux vers le ciel

Qu'il imagine toujours bleu

Quand ses petits petons calleux

Murmurent au sable son duel.

 

Il tombe, se relève, pleure,

La jambe endolorie soudain,

Qu'oursin noir blesse de venin.

Papa le porte, maman pleure.

 

Petit enfant, de ses cinq ans,

A mal, la plaie rouge si vive,

Que petite jambe dérive

Malgré l'égard de l'océan.

 

Dans les bras lourds de papa fort,

Dans le cou rond de maman triste,

Il se cache, et unijambiste

Rêve d'être matelot au port.

 

Puis, plaie cicatrise et s'en va,

Laissant le petit garçon blond

Au refrain de son violon

Que vagues cachent aux cœurs las.

 

L'enfant aimant la couleur bleue

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

tableau de nizovtsev victor

 

Et voilà qu'un enfant vient et dîne

Dans un manteau bleu marine

 À l'heure des marées bleues sur la mer !

Et un enfant vient saluer sa mère.

 

À table, il dit, puis se tait et dit :

La beauté des fleurs bleues au paradis,

Et parle tout le temps de la brume bleue,

De la source de l'écume bleue.

 

Et voilà que le vent sous la table,

Et encore dans les rideaux sur le sable,

Joue avec ses mains, ses doigts heureux,

File le vent dans le bois de ses jeux !

 

Puis il dit, dit, se tait et encore dit,

L'amour sur son rouet du fier lundi,

L'amour qu'il file sur son métier,

À qui l'entend jouer, le cœur amitié.

 

Il n'a rien demandé, il rit et aspire,

Prend tout, tout du doux sourire

Que les mains accordent et fredonnent,

Au clair-temps des lents automnes.

 

Et voilà qu'il tourne et tourne,

Et le voilà gai qu'il se retourne !

Et voici qu'il chante son enfance,

Et à la clarté jolie, gaiement danse.

 

Gaiement danse dans sa tête

Quand la brise le soulève de fête,

Alors il cueille sa rose épanouîe bleue,

Et reprend son caban pour la terre bleue.

 

Car de la vie avant de renaître

Il a adoré le ciel bleu et la lettre,

Encore s'en souvient joliment,

Encore jeune prie le firmament.

 

Poème écrit pour ma petite fille Aliénor qui, jusqu'à l'âge de trois ans, ne voyait la vie qu'à travers la couleur bleue.

 

Portrait oeuvre personnellle BLJ - pastel sec -

Petit !

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

 

tableau de Christina West

https://innerlightarts.com/pages/the-dream-song-of-olaf-asteson-a-nordic-initiation-through-the-12-holy-nights

 

Qui es-tu âme venant en ce monde,

Qui à la lune gravide et ronde,

Juste avant qu'elle ne soit achevée,

Éclaire le ciel dans ma nuit, alitée,

Et à la terre guérie, tu lèves le soleil ?

 

Qui es-tu pour m'avoir portée au réveil,

Avant que le ventre rond et lourd te berçant,

De sa main caressant ton levant,

Tu as dit ton arrivée pour l'aurore

Des belles enjambées, l'Ange à ton port ?

 

Qui es-tu âme te hâtant du ciel, la nuit,

T’asseoir à ma hanche gauche, assoupie,

Pour que ta voix transperce l'épiderme,

Céleste, grave, téméraire et ferme

Qu'encore je t'entends fendre l'empyrée ?

 

Des cieux s'offrant pour la gravité

Que naissance raconte avant de naître,

Tu racontes des vies, le beau reparaître

Et chaque fois que je vois source couler,

Déchirant le passage des vies, je crée.

 

Oh ! qui es-tu âme décidant de renaître

Pour que tu me choisisses témoin du naître

Que la nuit m'offre d'offrandes et d'encens,

Quand assoupie je vois le soleil puissant

Et que se lève ma paupière sur ton voile ?

 

Toi qui m'as bercée jusqu'aux confins des étoiles,

C'est du silence que j'accueille le coup de tonnerre

Te portant jusqu'à la rive des coupes de verre

Advenant et dont tu me dis la solennité à minuit.

Qui es-tu, Gabriel, pour avoir fendu ma nuit ?

 

 

Amour de pivert

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

photo libre de droit http://tocatch.info/newgallery/pivert.html

 

Petit brouillard vert se balade dans les arbres,

Consolant sa parure qui n'est pas de marbre,

Et feuilles s'allient joyeuses, en cet avril,

Quand petit vent chante ses surgeons puérils.

 

Afin que nids se reposent au chant du merle,

Quand, content, il chante la nacre d'une perle,

Les branches, restées inhabitées, si longtemps,

Enfin, se vêtent de col verts, près de l'étang.

 

Ainsi, gazouille le fin brouillard dans les arbres,

Quand l'infinitude des bourgeons verts palabre.

Printemps dit son retour, et joie dit son plaisir.

 

Pour tout' noces, reçoit le cercueil de l'hiver,

Qui ne gémira plus ses verdoyants piverts,

Quand, meurtris sur leur branche, ils nous aspirent.

 

 

 

Frédéric Chopin: Piano Concerto No. 1 e-minor (Olga Scheps live)

Ici, aujourd'hui, là, demain et ce matin,

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Pastel sec BLJ " Raphaël, Victor, Julie"  oeuvre personnelle

 

Ici, aujourd'hui, là, demain et ce matin,

Quatre enfants, fort jeunes, comptent des coccinelles

Dansant dans l'air, quand rose chante sa ritournelle.

Pour le printemps venant de naître, à l'abri du thym.

 

C'est un jour, tel un autre, ici et là, ce matin,

Quand Aliénor et Marlon jouent au ballon,

Sur le palier de l’Écu, si proche du vallon,

Que les tourterelles adorent des lutins.

 

Sur le dos d'un agnelet, coccinelles volent,

Et se posent, après avoir vu des enfants,

Le sourire émerveillé des matins chantant,

Que la tulipe et la jacinthe épousent d’Éole.

 

C'est un jour, tel un autre, ici et là, ce matin,

Quand Gabriel et Marlon jouent au ballon,

Sur le palier de l’Écu, si proche du vallon,

Que les hirondelles adorent des lutins.

 

Deux beaux garçonnets, tous guillerets et charmés,

Ramassent au creux de leurs mains une pépite

Qui leur dit être ambre, née d'une chrysolite,

Lors de leur ballade au bord de l'eau sublimée.

 

C'est un jour, tel un autre, ici et là, ce matin,

Quand Alexandre et Marlon jouent au ballon,

Sur le palier de l’Écu, si proche du vallon,

Que les pâquerettes adorent des lutins.

 

Blond et mordoré comme l'automne naissant,

En plein printemps que colore le beau ciel bleu,

Ils jouent à saute-mouton sur les oiseaux bleus

Qui leur racontent la légende des rêves blancs.

 

C'est un jour, tel un autre, ici et là, ce matin,

Quand Aliénor et Gabriel jouent au ballon,

Sur le palier de l’Écu, si proche du vallon,

Que les myosotis adorent des lutins.

 

C'est demain matin, mais qu'importe mon avancée !

Si de leurs vœux et des miens, assis sur les genoux,

Ils fredonnent la parole de leurs papinous

Partis chercher un brin de laurier pour l'amitié.

 

 

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