Frère animal
Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire
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Dédié à ma fille Sophie luttant pour le bien être équin et félin et tous les acteurs luttant contre la souffrance animale, aussi à Odile Jannucci luttant pour le bien être félin.
Conscience est souffrance et souffrance est combat engendré.
Quand, partout, souffre le règne animal,
maltraité, flagellé, assassiné,
c’est nous qui en lui mourrons affamés,
indigent, misérable, corrompu et infernal.
Et, j’ai mal à leurs âmes, ici-bas, ici-haut,
et encore mal à leurs regards malheureux,
davantage encore quand ils me regardent honteux,
demandant conscience à nos cinq sceaux.
À leurs larmes invisibles le plus souvent,
pourtant leurs yeux de chagrin et d’angoisse
qu’ils montrent de tant d’effroi en leur paroisse,
que ne prenons-nous en soi leur vivant ?
Lors de leurs cris et leurs silences qui me tuent
quand anéantis de souffrances par nos actes,
c’est à toutes les douleurs du monde qu’insomniaque
je deviens, triste et accablée, souffrant leur ciguë.
Tel un ouragan d’émotions qu’ils ne savent dire,
affaissés sur leurs membres signant l’horizon,
je vois leur détresse en conscience pour cette prison
tant mon âme est meurtrie en leur empire.
Et, conscience qui n’a pas de vraie conscience
pleure sur le destin de mon frère animal
quand élevée de cœur, je vois l’oiseau virginal,
et ses semblables rampant ou à quatre pattes de confiance.
Quand verrons-nous se lever la fidélité à leur loyauté,
ces sacrifiés s’offrant avec dévotion,
au genre humain sans vergogne, et avec passion,
que la terre reçoit de tant de larmes animales blessées ?