Béatrice Lukomski-Joly


Ma page Facebook Ma page Facebook

Bénédicte et le virus

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Photo issue du site

 http://www.vanoise-parcnational.fr/fr/actualites/nuit-en-cimes-decouvrez-lexperience-refuge-au-coeur-de-la-vanoise

Il faisait nuit.

Bénédicte s’attardait dans son lit, lisant un livre qu’elle avait déjà lu huit fois. C’était la neuvième fois qu’elle reprenait ce livre pour toujours mieux l’étudier, le vivre, le ressentir. Il y a, comme cela, des livres qui doivent être lus souvent et dont on ne se lasse jamais, et qui ouvrent d’infinies portes sur la pensée qui s’illumine. Elle lut jusque tard dans la nuit.

Le livre fermé sur ses yeux qui fatiguaient, elle se mit à réfléchir sur les évènements du monde et notamment sur un problème de santé qui faisait la une de tous les médias du monde. Elle se demandait ce qu’il signifiait et ce qu’il pouvait apporter de malheur et aussi de sagesse, et surtout pourquoi nous en étions arrivé là. Alors qu’elle pensait la problématique, elle se dit qu’il fallait mieux se reposer et enfin dormir pour confier à la nuit la question et attendre la réponse. Ne disons-nous pas que la nuit porte conseil et apporte des réponses ?

Un virus se propageait dans le monde à la vitesse de l’éclair, presque,  tout en étant contenu dans certains pays. Il avait, cependant, porté sa croissance dans tous les pays du monde, latent avant que d’être pleinement si il devait être répandu et faire fi de la presque totalité des humains qui habitaient la planète terre. C’est que l’histoire n’était pas banale ; on annonçait, comme ce fut déjà si souvent le cas, le pire des virus ! Ils avaient tous été annoncés comme vecteur de population décimée, mais aucun ne le fit, restant modestes dans leur activité. Les hommes les connaissaient bien mal ! Si mal ! Les gouvernements avaient paré avec des vaccinations obligatoires qui n’avaient convaincu personne hormis quelques personnes terrifiées à l’idée de mourir. Ciel ! Mourir, qu’est-ce donc sinon un interdit pensé par les masses qui n’acceptaient plus cette réalité. Faut-il méconnaître le sens de la mort pour vouloir ne plus vieillir, ne plus jamais être malade, vivre éternellement sur une terre malmenée par tous, enfin.. chacun d’entre nous !

On cherchait comment se défaire de cette mort tout en espérant ne plus jamais voir dame nature agir, mais c’était oublier qu’elle pensait seule, la terre, et que aucun scientifiques n’auraient son dernier mot à prononcer contre elle. La terre a sa volonté comme nous portons notre sentiment exténué. D’ailleurs, elle le montrait partout ou elle pouvait se plaire à remettre les hommes à leur place, les voyant dégainer la prière comme ultime arme sans y avoir jamais pensé avant l’heure des drames. Et terre savait que ces prières-là étaient du pur égoïsme et n’écoutait plus les hommes gémir dans leur demande de vivre. Elle œuvrait. Elle œuvrait pour elle-même et pour les hommes.

Entendez !

Bénédicte regardait tout cela avec obligeance et soumission, car terre décide seule en Son Corps sublime, en maîtresse des destinées, des karmas inévitables, et elle le savait.

Alors qu’elle avait regardé les autres virus se déliter, non inquiète, elle avait comme à son habitude porté la question dans la nuit qui lui avait répondu qu’il ne fallait pas s’en inquiéter et avait œuvré comme il lui convenait sensé de faire. Mais ce virus, celui-là, ce petit nouveau, ce nouveau-né dans la sphère des méchants qui pouvaient terrasser chacun d’entre nous, qui était-il ?

Elle regarda sa pendule qui lui indiquait qu’il était temps de dormir et de confier la question aux êtres de la nuit qui l’aimaient et l’attendaient. Elle éteignit la lumière et s’endormit, la tête à peine posée sur le traversin aussi mou qu’une plume d’oiseau que son oreille gauche caressait.

La nuit active en sa conscience dit au lever du soleil :

« Il n’y a de virus que je n’ai donné aux hommes que pour qu’ils comprennent, enfin. Les hommes l’accablent et disent fautif le laboratoire d’où il s’est échappé. Mais sans notre volonté, aucun ne serait sorti de ce laboratoire. Il faut toujours un homme pour que notre décision soit. C’est dans le lieu averti qu’il naît, là où les conditions sont réunies. La maltraitance est une de ces conditions causées par des hommes infâmes qui ne savent pas ce qu’ils font. C’est parce qu’ils ne savent pas ce qu’ils font que nous pouvons agir. Ainsi est la loi céleste, non celle des hommes ! »

Alors, Bénédicte vit des foules marchant dans le vide, concentrés sur les technologies, leurs portables à la main, ne se voyant plus, leur ordinateurs sur leurs bureaux, fourvoyés par la réalité virtuelle, œuvrant sur leurs murs sans se soucier de qui voit quoi, de la pensée et du sentiment vécu de l'autre côté du mur. Les murs étaient terribles, horribles à regarder, quelqu’en soient les contenus. Ils étaient habités de démons comme au temps ancien des portes esséniennes. Ils étaient le témoignage de l'immoralité croissante qui s'incarnait désormais dans la rue avec son lot d'injures et d'incivilités, de racisme exprimé, de haine croissante que le monde devait à ses objets d'innovation dite fabuleuse, car derrière, tout s'activait des furies, des incubes, des succubes. Bénédicte les avait souvent rencontrés lors traversant le bas astral, mais s'apercevait que jamais ils n'avaient été aussi nombreux, collant à la terre et aux hommes comme nul n'aurait pu se l'imaginer. Les hommes cherchaient réponse, là, où elle ne pouvait être vue, car ils n'étaient pas prêts à abandonner leurs habitudes nouvelles de communication.

C’était donc cela sa neuvième lecture, une prévenance pour le jour, une déjà réponse que la nuit avait transformée en une autre image adaptée à l’époque actuelle !

C’était donc encore cela la cause de ce nouveau virus ! La technologie ! Les portables ! Cela semblait simple, concentré sur un petit objet qui n’avait pas sa place dans la main de l’homme, perdu à sa vie comme jamais  ! Oui, cela semblait simple comme réponse et pourtant, c'était la réponse.

La nuit dit encore :

- Qu’as-tu vu de la toile quand fut l’heure donnée de dire, et que nul ne comprit ? et que t'avons-nous montré de ton mur ?

- Que la toile tissée sur terre, autour de la terre est devenue une réalité dans le monde spirituel et que ce ne sont plus les hommes incarnés qui y sont englués, mais les âmes désincarnées, cherchant leur mémoire là où elle n’existe pas, que ce soit dans le bien ou le mal, car tout y est mal. Le pire est de voir que même les pensées les plus nobles ont perdu leur mobilité ; elles sont enfermées. La lumière n’y brille pas.

- Redis-le aux hommes ! Prends garde aux portes !  Vide ce mur avant que ces pierres ne t'enterrent et au-delà t'englue sans que tu ne puisses t'en sortir !

Bénédicte savait que quoi qu’elle dise, jamais elle ne serait crue, car la Lumière l’ayant fécondée, adombrée, n’avait pas été davantage reçue en ses mots qui ne sont pas de la  terre, bien qu'elle les portât en son Être.

 

Aucun poème ne peut être interprété  sans avoir demandé au préalable au poète ce qu'il a voulu dire.

Si des poètes et écrivains trépassés, nous interprétions, sans connaître la biographie du poète, sans connaître sa pensée défendue, nous aurions assurément tout faux.

Les commentaires sont fermés et j'en suis désolée, mais après un grand nombre d'attaques écrites, anonymes ou non, j'ai dû  fermer cette section.

Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé est purement fortuite

Béatrice Lukomski

 

Livres publiés :

1 / Âmes amères - chez GABRIEL LARDANT Hauteville-Lompnes Ain 1984  - épuisé - 

https://booknode.com/ames_ameres_0991345

2 / Le Génie - Théâtre-  chez GABRIEL LARDANT Hauteville-Lompnes Ain  1990 - épuisé -  Aujourd'hui Livre d'art, de collection.

https://booknode.com/le_genie_02246894

3 / Poèmes solaires, poèmes lunaires - Aux éditions du Bord du Lot 2017

http://www.bordulot.fr/detail-poemes-lunaires-poemes-solaires-256.html 

4 / Le sentier - Roman - 2019

5 / Lumière et ténèbres - Poèmes, Conte,  Nouvelles -2020

6 / La table dressée et le Roi - Conte - 2021

7 / En l'an trente-trois de mon âge - poèmes et prose - 2022

Ici :  https://www.amazon.fr/B%C3%A9atrice-Lukomski-Joly/e/B07VKNFDFT?ref_=dbs_p_pbk_r00_abau_000000

 

 

 

 

 

 

Les commentaires sont fermés.

Fil RSS des commentaires de cet article