Du peintre iranien Rassouli
http://www.rassouli.com/
Puisque nous savons ce que la science enseigne,
Et que nonchalants nous allons, nos cœurs saignent !
Puisque nous aimons voiler nos yeux de lueurs sombres
Et que nous croyant humbles, nous sommes dans l'ombre,
Bercés d'illusions que nous aimons pour nous,
Hurlant nos perfections qui ne sont pas nous,
C'est soi qui ricane de découvrir sa noirceur,
Derrière le voile qui n'est que de terreur.
Quand levé à moitié, dans la lumière ombrée,
Nous croyons être sublimes dans la rosée,
Et que nous découvrons que rosée habite
Au-dessus de la boue dont nous sommes le rite.
Les grandes enjambées deviennent pas de fourmis,
Lorsque nous les avons crues grandes amies,
Et terrible est le jugement porté sur soi,
Affublés d'êtres noirs nous saluant aux abois !
C'est ainsi quand mort glane enfin son trépas.
C'est cela que rêve montre du dernier repas.
Aquarelle issue des écoles Waldorf
Terre trempée de soleil brûle sous la lumière ;
L'éclat plaide le temps de son été,
Et je me résigne à me consumer dans les blés.
Terre éblouie de chaleur donnera bel hiver
Lorsque le froid ne sera qu'attente et sagesse,
Parce que nous le sentirons telle une caresse.
Tout s'abandonne sous son astre ; l'aimer tant
Que nous prendrons de son cœur la force
Qu'il nous faut pour être sa joie à son écorce.
Terre ne craint jamais ce qu'elle offre d'antan
Car dans sa corbeille, elle dépose l'avenir
Que chacun attend impatient pour son devenir.
" eye of the sun" Waldorf
illustration corbeille de fruit issue du site https://www.wga.hu/frames-e.html?/html/m/master/acquavel/stillife.html
Peintre anonyme du 17 ième siècle
Oh passant ! regarde ce diamant qu'est le monde !
Ne le vois-tu luire de cent traits, sinon de mille,
Toutes ces nuances sculptées par les secondes,
Que peut-être tu ne vois, l’œil muet et tranquille.
Oh ! vois son feu intérieur brûler de joie
Quand t'éclaire l'été, assis dans ton jardin,
Que fleurs dessinent de son cœur d'autrefois,
Pour qu'adorer sa terre soit un fier vœu ondin.
L'été consume son hiver, crée son décembre.
Vois ses mains travailler le fruit incarnat
Et planter sa rose de Noël rosée d'ambre
Aux jours denses oeuvrés de tons délicats !
Oh passant ! regarde les verts devenir feux
Quand il prépare en août brûlant ses courtes nuits
Pour que se repose l'hirondelle en son lieu ;
L'as-tu abreuvée de tes couleurs à minuit ?
Tout s'irradie de l'abondance du soleil proche
Quand bien même il est loin, si éloigné de toi,
Oh passant ! as-tu entendu le chant de ses cloches
Préparant les nuits du nombre de douze pour toi ?
Perçois-tu l'écrit de l'été, et sa toile vive
Quand il dépose son vase plein de vivres
Pour la multitude des jours flânés de convives
T'apportant la corbeille d'or des jours de givre ?
C'est la noce avant l'heure, l'heureux mariage
Des saisons dansant leur ballet toute l'année ;
C'est le rythme des étoiles, astrant* leurs mages,
Lors le bal achevé, s'ouvre la graine glanée.
* mot personnel, licence poétique signifiant « créer à partir des astres »
Un jour, une personne est gravement malade. Elle ignore si elle va guérir. Vous la secondez et travaillez l'espérance en elle, en plus de prodiguer des soins. Cette personne guérit après de longs mois d'alitement chez elle ou de prostration intérieure. Vous l'avez aidée à guérir. Cette personne vous dit que vous ne l'avez pas guérie. Effectivement, elle s'est guérie seule. Qu'est-ce qui a agi ? Les soins donnés ou l'espérance infusée en son âme ? L'espérance anime la foi en soi qui devient le moteur de la guérison, alliée aux soins. Vous avez donc bien guéri cette personne en lui prodiguant de l'espoir à profusion.
BLJ
Auteur du tableau non trouvé ; si vous le connaissez, m'en informer ; en vous remerciant
Chaque fois que vous m'avez haï, j'ai pleuré
Mon âme a chanté quand vous m'avez méprisé.
Chaque fois que vous avez maudit mon sourire,
Mon cœur vous a aimé sans jamais vous maudire.
Chaque fois que vous avez hurlé mon nom,
C'est le soleil qui a acclamé mon prénom,
Chaque fois que vous m'avez offert de l'ombre,
C'est la lumière qui a éclairé ma pénombre.
Quand vous m'avez heurté d'étreintes écrasées,
C'est mon étoile qui s'est réveillée aux baisers livrés,
Chaque fois que vous avez dit l'ignoble, j'ai gémi,
Et mon âme a prononcé le nom du soleil. J'ai rajeuni.
Quand votre répulsion voulait ternir mon ciel,
Aux regards m'inhumer avant l'heure rituelle,
C'est d'inconfort que vous avez vu votre fortune,
Aux avenirs, se troubler de plaies opportunes.
Chaque fois que mes genoux ont plié pour vous,
Relevant le désespoir que mon Seuil adorait, debout,
J'ai clamé l'offense comme on bénit la main qui donne,
Plié pour vos âmes solaires que la Lune noire chiffonne.
Quand, d'amour, j'ai clamé le sens de l'Amour,
Sous le poids des verbes qui détruisent le jour,
C'est de beauté lumineuse que je vous ai adorés,
Les soirs remettant le jour à la nuit et la nuit à l'Incréé.
Si c'est de vertige que vous aimez sans secours,
Ne voyant jamais l'écrasante volonté à l'entour,
Que peut mon genou à terre quand il implore l'esprit
Et célèbre la noce du souffle divin incompris ?
(le masculin est voulu)
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