Illustration tableau de Louis Janmot
http://www.mba-lyon.fr/static/mba/contenu/pdf/Ressources/Fiches-oeuvres-salles/fiche_focus_janmot-BD.pdf
Quand viendra l'heure de mon éternel envol,
Et que vous logerez sur les bancs de ma coupole,
Ou des clochers pointus, comme vous voudrez !
Un peu poudrée, un peu ridé(e), à peine effondré(e)s,
Souvenez-vous que je vous attendrai sous un arbre,
Presque indifférente aux paroles de marbre.
Absente de mes obsèques, ne vous en déplaise !
Pendant que vous écouterez ce que dit le prêtre,
Les autres, vous voyant peu attentif à mes lettres,
J'écrirai dans la nef, expirant vos pensées
Si elles ne sont pas d'une rose dorée !
Et j'attendrai dehors, que messe soit dite.
J'irai voir danser, dans la rivière bleue, les truites.
Absente de mes obsèques, ne vous en déplaise !
Quand l'heure sera de m'enterrer avec les graines,
Au printemps fleuri de « forget me not » que j'égrenne,
Si je les vois faner au seuil des souvenirs flous,
Je vous attendrai assise sous les bambous.
J'entrerai parfois pour vous regarder, l'air confus
D'être l'intruse dans ma transparence, nue.
Absente de mes obsèques, ne vous en déplaise !
Puis, je vous attendrai, sage, debout, sous un chêne,
Enfin enchantée d'être libérée de mes chaînes.
Vous sortirez l'air, peut-être, triste, l’œil plissé,
Heureux que cela s'achève enfin ! Hâtés de jacasser
Sans penser un instant que je vous écouterai,
Amusée des verbes faux comme on le devrait.
Je vous attendrai dehors, ne vous en déplaise !
Et si par hasard, vous décidiez d'y lire ce poème,
Afin de rire un peu, sachez que je brasserai, à peine,
L'air autour de l'autel pour vous dire que je vous ai aimés.
Vous verrez un fluide, regardant si portes sont fermées,
Et porte claquera, car je prendrai le seuil
Pour vous signer mon allégeance d'un clin d’œil.
Je rentrerai cinq minutes, ne vous en déplaise !
J'espère que vous n'oublierez pas de me jouer
Les chants et musiques que j'aimais écouter,
Pour qu'encore, je danse, sinon, je sortirai ;
Passant, avant, des uns aux autres, je chanterai...
Dites-moi, quoi ? Quoi ! Point, vous ne vous souvenez !
Un peu de Parsifal, un peu de Schiller, avec l'amie la rose.
Peut-être entrerai-je, ne vous en déplaise !
Oh ! Mais qui vois-je ? Non ! Pas eux ici en ce lieu !
Je ne les ai jamais vus aimer ! Ces gueux !
Qu'on les jette dehors avant que je ne me lève
D'un typhon qui fenderait le toit de mon glaive !
Non ! Pas eux ! Vils serpents ! Sortez immédiatement !
Rampez dehors que je vous terrasse d'un élan !
Ne vous en déplaise ! Ne vous en déplaise !
tableau de Louis Janmot du "poème de l'âme"
Il n'y a que le règne animal quand l'un de ses membres attaque un autre de ses membres qui ne déclenche pas une guerre contre une autre race animale : un chat contre un chien, un tigre contre une antilope.
Est-ce que de surcroît une âme animale, celle des oiseaux ou toutes autres par exemple, attaquent l'homme quand l'homme a tué un de ses membres ? Non.
Nous pouvons aussi penser ce fait pour les autres règnes de la terre : végétal et minéral.
Est-ce qu'une rose attaque une anémone voisine de ses racines parce qu'elle habite et peuple le même sol ? Non. Est-ce que le blé attaque l'orge et le tilleul, le chêne ? Non.
Est-ce qu'un rubis attaque une émeraude, ou un schiste une roche volcanique voisine ? Non.
Est-ce que la nuit attaque le jour et la lune le soleil ? Non.
Seul l'homme fait cela. L'homme déteste un de ses semblables pour ce qu'il est de culture, de pensée, d'identité différentes et il déclenche une guerre contre le monde - un pays contre un autre pays -
Le règne de la Nature est une sagesse en soi que l'homme doit contempler pour enfin comprendre ce qu'il est au monde : une absolue nécessité d'être la Liberté d'aimer sans combattre la différence.
L'homme n'est pas fécondé de conscience tant qu'il n'observe pas la Nature en ses règnes.
BLJ
Matin au bord du ruisseau de TC Steele 1893
https://www.wikiart.org/en/t-c-steele
Prenons soin de la rose qui, discrète,, aime entendre la musique du silence afin de mieux fleurir quand les épines qu'elle regarde n'appartiennent plus à sa tige que la tige fanée voisine convoite pour mieux fleurir dans le dessein des nuages ayant assombri son horizon.
Dans l'habit clair de sa demeure où vit la clarté de l'air, foulant au pied sa terre, que deviendra-t-elle si la musique des sphères ne parvenait plus à nos oreilles quand tombent ses pétales sur lesquels s'assoie un corbeau noir ?
Lorsqu'elle chantera la beauté de son nom, donnant son prénom, quelle sagesse en sa sève donnera l'agir qui se voudra prompt à l'heure de sa floraison car, quand rose au jardin de lumière s'esquive, elle pleure ses petits qui sont de superbes boutons en devenir. L'air est sa cape blanche que caresse le rayon du soleil ayant la forme d'une épée brillante.
Laissons la forme revêtir la beauté du silence, car du silence nait la cueillette des épines que la sombre nuit noire ne peut saisir.
La rose a besoin de calme, et lentement s'épanouit, quand la nuit la crée bleue, le symbole rougeoyant sur son épaule qu'est le calice en son pistil. Abeilles ne butinent que si le fruit de la fleur est mûr au crépuscule pour son levant.
Chante la Rose Calice.
BLJ

tableau d'iris Sullivan
Amère coupe que nous buvons, force d’avoir ignoré le monde quand sa marche en Humanité criait l’Amour à nos consciences que nous n’avons pas entendu.
Jusqu’à quand serons-nous sourds à cette voix qui illumine nos cœurs sans que n’en voyons la lumière ? Ô éternelle voie qu’engendre le chemin, nous aimons en Toi la joie de grandir. Tout est parure nous revêtant ; tout est beauté en nos jardins de vie.
Semble-t-il qu’il fasse sombre dehors que la nuit est une illusion, cachant ce qu’elle enfante de lumières car éteinte à nos regards, et pourtant existe. La nuit n’est qu’un voile scintillant, nous révélant en toute heure sa vérité. Nos sommeils nous ramènent à la vie de l’Esprit. Aimons toujours la nuit donnant la vie en sa lumière.
Amère coupe du sang versé pour nous, nous la voyons resplendissante si nous la voyons. Sous nos pieds vit le grain que mange l’oiseau et jamais l’oiseau ne se bat pour un épi de blé, ni même ne le convoite, et toujours le partage, car il sait d’où vient la graine et qui la lui offre. L’homme l’ignore. En cela il se soucie et se bat pour quelques arpents..
Tout ce que terre donne appartient à l’homme, de l’or au jasmin, du charbon à la rose, du fer à l'amande et l'olive, et nous acceptons sans honte que soit marchandé tous ses biens. Honte à cela. Tout ce qui fut offrande des Dieux, l’homme s’en est emparé du haut de son orgueil pour ne rien redonner.
Qu'aucun homme, jamais, ne haïsse son prochain, quelle que soit sa couleur, sa religion, son pays, ses idées, car tous les hommes sont frères, ainsi créées différents par le même Dieu et aucun autre. Jamais ne demandez pardon d'aimer chacun en cette Coupe amère, car nous ne connaissons pas un seul homme qui ne soit parfait..
Et la coupe s’élève par Sa bouche nous nourrissant du temps offert que les hommes de raison doivent bénir. Ne jamais marchander, rien, de Sa grâce, car rien ne nous appartient, pas même les frontières, ni un nuage ou la pluie, moins le soleil, car de tout ce qui fut créé, seul l’océan remet à sa place le genre humain. Aucun peuple n'est ennemi d'un autre dans le monde spirituel. Seuls, les hommes s'attribuent d'être l'ennemi d'un autre et le monde spirituel regarde cela, affligé, consterné, de voir ceux qu'ils aiment se battre.
Craignez les éléments qui nous observent et en nous, déjà, pensent.

Oeuvre d'Octavio Ocampo
http://www.absolum.org/arte_octavio_ocampo.html
N’y a-t-il de miracle que le miracle est une illusion,
car il n’existe que par la foi née de la connaissance
sans laquelle nos cœurs embrasés, chauds tels l’été,
mourraient d’insolence si l’hiver ne l’avait pas précédé.
Soulever une montagne portée au creux de l’esprit,
non pas dans l’idée, mais portée dans la pensée,
et cœur illumine le sens de la pierre vivante
devenue dans la main le fruit du Credo prosterné,
car prosterné est-il, sur terre chaque seconde,
quand mains se joignent, quand vie nous aime,
et même sacrifié dans l’inconscience se révèle
puissant de forces, qu’il s’engendre toujours seul.
Si miracle il y a, si l’inespéré devient espérance,
malgré que tout dessinerait l’impossible espoir,
un être pour vous prie et le ciel s’allume,
brillant de ses étoiles mises à nos services.
Si tous les oiseaux de la terre viennent en vos mains
picorer le grain car voyant votre aether tel des éclairs,
en vos yeux illuminer leurs êtres, en cœur, l’amour,
alors naît au monde la vérité que la liberté crée.
Des Mystères qui sont nombreux et que foi allume,
pourtant non Initié, mais de peine initiée à leur sacre,
portons et redonnons aux cœurs humbles ordinaires
l’avènement qui nous a levé et grandi, pour qu’ils voient.
Toute lumière sous le boisseau, ou gardée en son sein,
est appelée à s’éteindre malgré les bonnes volontés ;
que nul ne se la garde sans la partager d’élans
que l’innocence appelle de ses vœux .
Qu’importe qu’il y ait des élus en ce monde
si ces élus rien ne partagent avec les plébéiens,
car d’un chemin s’éclairent les feuilles défuntes
jonchant le sol, libérant leur être de clarté.
Là est le miracle, rien que là, lorsque nous disons :
Lève-toi montagne ! Transfigure la mort !
que cet homme cher aux membres brisés
se relève par l’action priée, tenue jusqu’à sa relève.
Et qui n’a pas vu le papillon renaître d’un grand feu
ignore que l’image gravée en la destinée est vie,
donnée au futur ensemencé d’initiation au seuil,
que la lumière ayant Nom rayonne d’embrasement.
" Connais toi toi-même
et tu connaîtras le ciel et les dieux"

"L'école d'Athènes " de raphaël - Vatican dans la Chambre des signatures -
νῶθι σεαυτόν*
*Socrate temple de Delphes
Ne cherchez pas la rime ni l'arithmétique dans cet écrit car il est né d'une impulsion dans laquelle la pensée allait si promptement que le faire aurait été la perte de ce texte.