L'âme foudroyée
Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire
Va l’âme, comme foudroyée par le Jour,
ne pouvant contenir l’immensité de l’Amour
qu’elle devine derrière sa Nuit, Le dire,
qu’elle a vu sans pouvoir Le contenir.
Telle plongée dans l’abîme, elle pleure,
se lamentant sur l’avenir qu’elle effleure,
lui disant : « Avance! », puis recule, non née,
car en l’Esprit elle ne peut se retourner.
Le Serpent frappe alors de sa langue.
Son venin coule d’abondance et la harangue :
"Tu as vu la vérité qui t’accable ;
Fuis ce chemin ! " Parlant implacable.
La tombe parle et communie
dans l’espace du silence qui fut du Génie
la sortie du tombeau en sa nuit
achevée lors de l’Épiphanie.
L’âme transie grelotte et sanglote :
« Je ne suis pas encore née de cette Coupe.
Que me montres-tu du Graal, l’Essence
et sa conscience, le Principe et le Sens? »
Le cœur dans l'Æther palpite en la Terre,
clamant : « Je t’attends depuis la fin des Ténèbres,
et la nuit en ton âme reste nuit
tant que la nuit est la sente de la tyrannie. »
Va l’âme, comme foudroyée par le Jour,
ne pouvant contenir l’immensité de l’Amour
qu’elle devine derrière sa Nuit, Le dire,
qu’elle a vu sans pouvoir Le contenir.
Dédié à l'âme foudroyée d'avoir "vu"