Béatrice Lukomski-Joly


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Ecrire

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Les temps sont forts étranges. Tout le monde écrit, s'improvisant écrivain ou poète, et personne ne lit ce que écrivains et poètes ont donné au monde. Faut-il être égocentré pour croire qu'il n'est plus utile de lire l'autre et lire simplement ; et qu'écrire fait de soi l'auteur de l'avenir, alors que sans réelle nourriture pour l'Esprit dans la plume qui griffonne quelques mots. Et quand lecteur lit, de voir qu'il adore le vide des écrits au lieu d'aimer le plein qui nous enrichit de connaissances spirituelles.

Etrange aussi de s'apercevoir que l'écrit s'est emparé de la novlangue, creusant le tombeau du langage.

Etrange également de remarquer que si lecteurs il y a, ils aiment à lire le non-sens plutôt que de se fatiguer à penser.

Oui, les temps sont fort étranges.

BLJ

La vie océan

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

 

Pastel de David Newbatt

https://cargocollective.com/davidnewbatt

 

J’ai vu la terre se parer de quatre saisons

Et je me suis demandée pourquoi leur raison.

Chaque jour était si différent en leur giron,

Que je pouvais me questionner avec le héron.

Ces différences me parlaient de leur fenaison,

Sans que j’en compris la raison.

J’ignorais ce qui m’appelait avec force,

Et ce que je pouvais apprendre de leur écorce.

 

La terre était belle, les prés chantaient,

Les montagnes ruisselaient de feuilles dans la futaie,

Les rivières coulaient et scintillaient,

Les champs poussaient en beauté, et fleurissaient,

Les fleurs m’inondaient de couleurs, malgré la nuit noire,

Et je l’entendais chanter de l’aube au soir.

J’ignorais ce qui m’appelait avec force,

Et ce que je pouvais apprendre de leur écorce

 

Des biches allaitaient sous les charmilles,

Couchées sur le flanc des jonquilles,

Des faons sautaient joyeux, dans le levant,

Aux cotés des grands cerfs vigilants,

Des rouge-gorges volaient, bellement ailés,

De branche en leurs cornes effilées ;

J’ignorais ce qui m’appelait avec force,

Et ce que je pouvais apprendre de leur écorce

 

Dans la forêt, je vis des sentiers nombreux

M’appelant de joyeuses clameurs, vigoureux ;

Des cimes au faîte d’arbres centenaires

Qui demandaient que je grimpe, solaire ;

Des feuilles et des épines pour habit

Couvraient ma tête en pensées fleuries..

J’ignorais ce qui m’appelait avec force,

Et ce que je pouvais apprendre de leur écorce

 

Je me demandais la raison de cette vie océan,

Auréolant mes jours de cet amour géant,

Gardant le secret que je ne connus pas,

Avant de l'avoir reconnue lumière à mes pas.

Dans la clarté des oraisons que je ne dis pas,

Et qui m’observaient de près avant mon trépas,

J’ignorais ce qui m’appelait avec force,

Et ce que je pouvais apprendre de leur écorce

 

Je vis des pierres posées sur le sol, et du houblon,

Des rochers usés, des cailloux bruns et blonds,

Des coquillages, tous alités sur la mousse,

Me regardant marcher sur leur vie rousse.

La conscience me faisait défaut, à cette heure,

Pourtant enveloppée de soleil, et de chaleur.

J’ignorais ce qui m’appelait avec force,

Et ce que je pouvais apprendre de leur écorce

 

Je volais en pensée, éprise de nature, mendiante,

Entre les uns et les autres, riais confiante,

jusqu’à ce que la terre fit entendre sa voix de verdure,

Que je ne reconnus pas, pourtant si pure.

Tout s’illumina, d’une feuille dans la nuit,

Aux grains de sable colorés à minuit.

J’ignorais ce qui m’appelait avec force

Et ce que je pouvais apprendre de leur écorce

 

La pierre montra ses feuilles éthérées, et ses alliums,

La feuille dessina son avenir d’homme,

L’arbre raconta son esprit aux âges devenu Christ-Dieu,

L’homme que j’étais façonnait un vase en terre du milieu,

Et la sève coulait en mon cœur pour nos déités,

Devenu, d’un sacre, le Logos pour l’éternité.

Je sus ce qui m’avait appelé de tous les temps,

Un Verbe en mouvement pour le printemps.

En hommage au poète Allemand Novalis

Passé, présent, à venir

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Celui que nous sommes aujourd'hui n'est plus ce qu'il était, ni celui qui sera demain. 

La vie est une fécondation permanente donnant le fruit de sa graine plantée à l'aube de la destinée.

S'il en est qui n'ont pas encore changé entre le passé et le présent, ils ignorent ce que leurs jours leur donneront pour que demain, ils soient autre. Moins le changement est grand, plus vive est la douleur de l'à venir. C'est un saut;

Grand est celui qui a observé le mûrissement du fruit à partir de la graine ; pauvre est celui qui l'a laissé pourir en terre infertile. Il devra tout recommencer avec des épreuves encore plus grandes, et si épreuves il n'y eut, elles s'attardent juste en chemin pour  enfin apparaître.

BLJ

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