Quel est cet éblouissement venu au matin
éclairer l’image passée depuis longtemps ?
Quelle est cette main tendue dans le jardin
venant porter sa lance brillante au levant ?
Pourquoi ce regard écrit en lettres de feu
scrutant mon horizon dès la fin de la nuit ?
Et ces bras venus ceinturer, silencieux,
l’onde en mouvement, révélant son appui ?
Est-ce un nuage blanc comme neige,
blanc comme l’ange, venu dire sa pureté ?
Est-ce l’Ami des jours de croix qui m’allège,
ou l’orée des forêts parcourues dans la clarté ?
Quelle est cette danse jouée en mon crépuscule
pour que l’ancien s’éveille à ma vue ?
Est-ce l’achèvement révélant sa sépulture,
voyant l’avènement surgir riche de vertus ?
Tout brille. Tout se vit. Quatre dimensions.
Non ! Je ne rêve pas. Tel est l’astral vécu.
Quatre ! Non deux ! non trois ! Ascension.
Oh ! Gratitude ! Tout brille. Ce n’est que le début.
Photo libre de droits
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Je voudrais, lors de mon temps venu, mourir
le sourire aux lèvres, à faire pâlir,
le cœur en joie et la mine réjouie,
l’état de grâce accompli dans l’harmonie.
Et encore les corps anciens rajeunis,
les souvenirs riches en ma corbeille, unis,
les pardons rassasiés mis en bouquet,
le visage heureux, l’iris tel un bleuet.
Je voudrais, mais que dis-je ? Je sais.
je mourrai le sourire aux lèvres, je le sais,
le cœur en joie et la mine réjouie,
l’état de grâce accompli dans l’harmonie.
Dans l’éther de vie, être joyeux, je suis.
Le soi-esprit grandi, majestueux, il vit.
Le corps rendu à la terre et la poussière,
disant adieu à mes habits cloués au lierre.
Je me pardonnerai de ce que je n’ai pas su,
réalisant avec liesse le chemin que je n’ai pas vu,
dans le kamaloka, cette éternelle consolation,
entrant en la lumière des mondes d’initiation.
Heureuse d’avoir été et être,
heureuse d’avoir pleuré sous le hêtre
heureuse d’avoir servi, même réprouvée,
heureuse d’aimer, guérie dans mes Avés.
"Rose" tableau personnel, photo transformée.
Poème écrit en hommage à Novalis - portrait du poète Novalis fait par ? -
Tu es venu écouter mon valeureux ciel,
Au matin sublime, aux nuances qui paraissent,
Et de tes lèvres empourprées par le soleil,
Tu as embrassé ma bouche qui, les mots, laisse.
Tu es descendu des étoiles, des champs clairs,
Sans prévenir, sans solitude, sans rien dire,
Voir l'éclatante patience aimant le jour et l'éclair,
Que le royaume garde des Nues qui m'aspirent.
Le vent était léger, l'air doux, et tu brillais ;
Je voguais telle une voile, au repos, heureuse
D'être sur ton sein reposé ; la plaie priait,
Et je buvais le nectar pourpre, douloureuse.
Tu m'as pris les deux mains, chérissant la vertu,
Aimant le jour illustre, la vie patiente,
Ton verbe éclatant quand se lève l'attendu,
Puisque tu m'espères de valeur en attente.
Tu as chanté un chant qu'âme céleste écrit,
Et sans dire mot, filas la divine voie,
Semée de fleurs que les prés disent de répit,
Bleutées comme la rose, or comme la joie.
Tu es venu montrer ton visage brillant,
Tes yeux bien aimés et ta robe de lumière ;
Sans crainte, j'ai pris le chemin resplendissant,
Et lors, je te vis t'élever de ton suaire.
Les oiseaux chantaient pour ta clarté au coucher.
Toutes les fleurs grandissaient de ta main levée.
Les rus nimbaient d'une fine étole ton duché,
Pierres cuivrées saluaient ta grâce épousée.
Portier de ma poésie ; époux de mes vers,
Toi, vins porter le flambeau dans ma nuitée,
Entrelaçant mes mains libres d'un verbe ouvert
Et mes bras lient ta grandeur à l'aube donnée.