Béatrice Lukomski-Joly


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Ils ne sont plus là...

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

 

A ma façon

 

Remariés, ils sont... mariés ils sont.

 Que l'on ait 6 ou 66 ans, ils sont, 

ils sont l'éternelle présence, ensemble,

que rien ni personne ne détruit quand je tremble

dans la mémoire de l'enfance meutrie,

dans la mémoire adulte si vive,

l'éternelle présence, ensemble.

Ensemble.

 

Ne plus mourir de l'éternelle absence, 

après l'éternelle présence,

ne plus courir après le temps,

ne plus penser l'après de ses parents,

qui s'est fait encre de l'éternel amour.

Ensemble, eux et moi pour cet amour.

Eux et moi ensemble.

Ensemble.

 

Rayer tout l'après et l'immonde,

tirer un trait sur le futur-passé qui fut leur monde,

et voir le baiser de l'absence

comme une éternelle présence

que l'enfance adulte a tant manqué.

Manqué et pleuré.

 

Blessé (e)  mortellement mais du temps ivre !

à ne pas savoir comment vivre,

à ne pas savoir être la cassure du nom,

sans nom ni prénom,

mais la vie ancrée au coeur

de l'invisible présence en une fleur.

 

Ne plus mourir de l'éternelle absence, 

ne plus courir après le temps défunt et sa sentence,

après l'éternelle absence

dans leur éternelle présence

qui s'est fait encre de l'éternel amour.

Ô éternelle  présence, éternel amour.

 

BL 1957- 1964

 

Les fleurs, le sénevé et les élémentaires

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Toutes photos personnelles

Tous tableaux art abstrait faits par Lukas Dubois-Joly ( 5 ans ) sous ma guidance

Enseignement de la couleur, des ombres et des lumières par imitation

 

Lorsque les fleurs au printemps naissent au monde,

revenant d’un long séjour endormi,

c’est la nature, toute, recréant sa féerie

avec les abeilles et les papillons qui vagabondent.

 

Lors les accueillant d’amour, de lumière et de joie,

louant nos regards de tant de secrets d’esprit,

elles épousent nos âmes endolories

qu’elles pèsent sans mots dire, jouant du hautbois.

 

Dansant dans l’air lors d’un souffle pour leur adagio

que la vie sait divin, elles se donnent en récital,

et de leurs petits êtres blottis en leurs pétales,

elles nous saluent de leur univers si haut.

 

Là, où tant de soleil se dévoile, là, coiffées de vie,

si vives portées de tant de charme séraphique,

elles racontent leurs rêves angéliques

quand langées d’amour, elles fleurissent ravies.

 

Parfois implorant le geste qui les aime de sa gloire,

et encore le verbe qui les bénie au matin,

elles nous offrent leur fécond parfum

quand nous les avons vêtues de nos espoirs.

 

Sans croire que, seul, les plie lors les frôlant, l’air

sans penser, jamais, qu’elles seraient vides d’aether,

elles attendent, nos pensées fécondes avec le pivert,

pour leur seul élan de vie dans l’univers.

 

Aimées d’elles, elles nous montrent leur saut absolu

qu’il leur faut marier à nos humanités et son fils,

quand dès le matin au point du jour, elles bruissent,

frémissant de nos regards flânant avec elles, émus.

 

Là, non immobiles, mais silencieuses et tendres,

pourtant jouant leur musique colorée de leurs voiles

et n’ayant pour père que le monde des étoiles,

elles vont d’un calice à un autre avec les Salamandres.

 

Batifolent sous nos yeux Sylphes et Ondines

que nos âmes ne voient pas élevées de sénevé

chantant tout le jour dès la nuit achevée,

et les Gnomes s’amusent de nos ignorances.

Se lèvent alors tous les nobles sentiments

quand nous les reconnaissons animées,

et de leurs compassions enflammées,

elles invitent, ensoleillées, tous nos serments.

 

 

NOVEMBRE ASSOUPI

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Odilon Redon "Les Yeux clos"

http://www.musba-bordeaux.fr/sites/musba-bordeaux.fr/files/odilon_redon-dossier_pedagogique.pdf

 

Que veut mon Novembre à ma pensée somnolente,

Loin des fleurs qui ont orné mes vases, opulentes ?

Les gnomes, aux jardins de juin, se sont endormis.

Les fées aux roses ne taquinent plus les fourmis.

Les Salamandres ont rejoint Jupiter en sommeil.

Dans les maisons, tout s'assoupit, rien ne veille.

 

Tout dort à l'entour. Tout somnole dans l'Avé.

Seules, les rimes semblent encore rêver.

Pourquoi de novembre, suis-je le cristal d'une larme ?

Du cristal, deviens-je l'obsidienne de mon âme ?

Des prières aux pensées, tout se veut souffre.

Le printemps et l'été s'alitent ; l'automne souffre.

 

Au déploiement de mon frère Novembre,

À la naissance de sa soeur Décembre, 

Ô, mon somptueux recueillement !

Tout m'est fécond d'endormissement,

Car il n'est de profond  et de lent sommeil

Sans les rêves qui ne fécondent  les hommes qui veillent.

 

Quand fleurs meurent  au prompt chant des Ondines,

Les arbres se dévoilent, offrant au vent leur col Claudine.

Aux saisons se mourant sous des baumes d'ambre,

C'est de trépas qu'est mon époux, mon fier Novembre.

 

Brandissant ses flèches, mon  orgueilleux Jupiter

Meurt à ses feux de joie sur ma terre.

De sa noble stature, je ne perçois de son feu

Que l'adouci aux feux sages, de l'été son adieu.

Pourquoi de Novembre, la langueur humble, me confine,

Pleurant les Sylphes ; l'élégance perdue me ravine,

À leurs seins, qui de tout temps, me nourrissent ?

De leurs entrailles qui me bénissent, me pétrissent,

Me modèlent, jusqu'au venant noeud lunaire,

Creusée, brûlée, percée jusqu'au coeur solaire,

Je vis des émois l'étreinte dessérrée qu'abandonnent 

Les rayons aux berges des brouillards qui me chiffonnent.

 

La langueur des chants d'automne m'assoupit.

Aux aurores chantées, je n'entends plus le saut des pies,

Ni leurs chants muets, au nid se morfondre, alanguies.

Des mésanges, je n'entends plus la douce mélodie.

Des grives sautillant dans mon jardin, le bec mutin,

Je n'ai plus la beauté des danses qu'aiment les lutins.

 

De Novembre, faut-il ouir le silence que tout contient,

L'âme assaillie des musiques à mes yeux éteints ;

Repentie, aux chants de Lohengrin, casser mes bogues

Qui ne sont plus qu'un silence dans lequel je vogue.

 

Les forêts, profondes abbatiales, naissent temple ;

Aux lueurs des merveilles brûlent de flammes amples.

Coeur de Novembre, oh ! S'étreint de voltiges en volutes,

Parmi les flèches d'argent, aux dômes, jouent du luth,

Avec la brindille alourdie, sa ramure perdue.

Volent les parures de feu, au vent éperdues.

 

Est-ce pour cela qu'automne m'alite sur son lit de gel ?

Est-ce pour le silence qu'il m'aime au feu des nigelles ?

Est-ce pour les roses frippées que je me couche, blanche,

Dans le manque des rondes qu'arc-boutent leurs branches ?

Ne vois-je des sépales que l'arrivée de l'étoile

Que mon coeur surprend au ciel du voile ?

 

 

Novembre n'a rien dit à ma vie d'ailes idéelles !

Novembre n'a pas esquissé sa rime irréelle !

Novembre n'a pas répondu à l'assoupissement,

Moins encore n'a dit d'arcs de feu son flamboiement.

Alors, pendant que les cimes, du beau mois endormi,

Créent la somnolence transie de froid à l'endormie,

J'entends la douleur hurler sa mort, car il n'est rien

De Novembre qui, de tout, se meurt fécondé de biens.

 

 

Les saisons - L'Automne - Alexandre Glazounov

Le fardeau mystérieux

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Illustration Waldorf

 

Debout sur le chemin qui ne s'achève pas,

Affligée, le dos abandonné au mur de pierres,

Je Te vois venir, le dos chargé du grabat,

Le front en sueur, Tes prunelles de lumières.

 

Et Tu m'as murmuré « Rendez-vous pour bientôt !

Prends Mon supplice entre tes graciles épaules ;

Charge le fardeau mystérieux sur ton dos,

Qu'avec toi, Je partage la lignée de Paul. »

 

Que Ta caresse m'est prodigue par Tes yeux,

Lorsque je T'incarne en ma peine pour aimer ;

Et les hommes rassasiés accueillent le feu

Brûlant en leur âme pourpre, sous les mûriers.

 

Front limpide, souffrances d'écume et de sang,

Pensée éclatante, amour pur magnifié,

Tu me dis de venir ; j'arrive du Levant,

Et l'éclat ruisselle de l'esprit tourmenté.

 

Le soleil brille au-dessus, et sous les nuages,

Je suis là avec Toi, là en Toi, Toi en moi,

Moi qui suis Esprit, Toi qui habites les mages,

Et nos fronts révèlent la lumière à Tes clairs bois.

 

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Ma nou, ma minou, mamours.

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

 

 

C’est une douleur,

un enfant placé, investi,

famille en délit,

dodo avec l’éleveur,

écran grand sur son coffre poli,

petit écran entre les mains au lit.

Ma nou, ma minou, mamours.

Mamours, oh mamours !

 

Enfant dit qu’il a la fièvre

pour dormir avec l’amour,

et l’amour dans ses bras velours

se pelotonne sur sa lèvre

pour aimer avant de dormir,

pour plaire et frémir.

Mamours, oh ma mamours !

 

L’enfant aime bien, alors se tait,

car l’éleveur donne l’ordre de se taire.

Enfant parle ; oh désastre ! Lui plaire.

Donne-moi sa photo ; elle me plaît

que je câline le papier avant le dodo.

Elle est dans mon sac à dos,

bien cachée sous les vêtements.

C’est oh ! ma minou, doux moment !

 

https://www.disneyplus.com/fr-fr/movies/the-amazing-spider-man-le-destin-dun-heros/4h3EaB5DYH6g

 

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