Adoration
C’est le Monde
tissés d’idées, de divergences,
idées discordantes,
qui n’élèvent pas l’Homme,
mais le détruit.
C’est le monde
qui nous laisse libres,
libres de soi,
libres d’être,
ce que chacun veut,
du mal ou du bien,
ce que chacun espère.
Libre arbitre magistral
ne donnant raison
à personne
ni tort à qui que ce soit
étant le libre arbitre
de chacun.
Le monde va selon des idées.
Les idées luttent entre elles,
créent des guerres,
car une idée n’est pas la vérité
pas même une sagesse.
C’est le monde,
pleurant sur ses hommes,
qui n’ont pas idée de ce qu’ils font,
de ce qu’ils sont,
qui ignorent
ce que veut le Monde,
pourtant marchant
silencieux
avec et parmi les hommes.
Le monde est riche d’intrigues,
témoins de l’histoire,
idées à l’œuvre
déconstruisant le monde
plutôt que de le créer,
Amour, libre et fraternel,
sans qu’aucun homme
ne soit la cible d’un autre.
Amour, libre et fraternel,
non pas égalité, fraternité et liberté,
ces derniers servant les pouvoirs,
tous se suivant semblables
même si différents sont-ils,
sans que l’Amour n’ai été un jour
liberté de penser,
fraternité dans les différences,
égalité entre indigents et riches
dans l’Amour, la fraternité et la liberté de soi.
C’est le monde
se scindant à nouveau en deux,
se fracturant
entre bons et méchants,
entre guerriers et âmes de paix,
entre idées et pensées.
Car la Pensée est du Monde,
l’idée est de la terre,
Saint Michel œuvrant pour la clarté
afin que la lumière brille
de tout son éclat sur le monde,
allouant l’illumination du Verbe
sur tous les hommes
pour l’Homme parfait.
L’Amour.
L’Amour n’est pas une idée,
Il est la Pensée
que tout homme saisit de son cœur
quand celui-ci aime chacun.
Consacré est l’homme
qui témoigne dans l’Amour du Père muet,
sans toute puissance,
laissant chacun choisir ses pas,
regardant où va Son humanité.
Banksy
Un chat, cela marche à pas de velours que nous n'entendons pas ; cela se déplace sans bruit, frôlant à peine l'air et pourtant son silence est audible quand il a déserté la vie. Sa présence est toujours palpable dans chaque pièce, sur chaque coussin, partout, partout dans la maison, c'est cette présence dans la mort qui est sons dans le silence.
Cette entière présence dans ce silence, envahissante sans jamais nous envahir, gardien de nos instants comme le fait l'ange, ces pas sans bruits que nous devinons sans les entendre, qui pourraient nous surprendre sans le faire, ces gestes tendres sans être amoureux, cette infinie attention démontrée sans être accaparant, cette solitude habillée de sommeil, dormant le jour, nous veillant la nuit, veillant sur nos sommeils comme s'ils observaient ce qui se passe en nous dans la crainte cependant de notre non-retour, sa façon de nous regarder, libre et assuré, sa façon de scruter l'invisible, sursautant à rien, ce qui nous semble ne rien être et qu'il voit, se dressant sur son séant alors que calme est la nuit, nous impressionne, nous raconte ce que nous ignorons vraiment de la vie : l'invisible et l'Amour.
Dirons-nous alors qu'il n'est qu'un chat ?
Dirons-nous alors qu'il n'est qu'un chat ?
BLJ
Nombreux sont ceux que j'ai invités en ma demeure et qui ne sont pas venus.
Ceux qui m'ont dit venir ne sont pas venus.
Il y a ceux qui se sont invités sans que je les invite. Ils ont été bien reçus.
Ils ont sali en paroles ma demeure.
Heureux sont ceux qui sont venus sans salir ma demeure,
malheureux sont ceux invités ayant refusé le Verbe,
forts en dette sont ceux qui ont dit venir et ne sont jamais venus, car je les ai attendus dans la joie.
Combien de Pharisiens animent le monde ?
BLJ
Du peintre iranien Rassouli
http://www.rassouli.com/
Puisque nous savons ce que la science enseigne,
Et que nonchalants nous allons, nos cœurs saignent !
Puisque nous aimons voiler nos yeux de lueurs sombres
Et que nous croyant humbles, nous sommes dans l'ombre,
Bercés d'illusions que nous aimons pour nous,
Hurlant nos perfections qui ne sont pas nous,
C'est soi qui ricane de découvrir sa noirceur,
Derrière le voile qui n'est que de terreur.
Quand levé à moitié, dans la lumière ombrée,
Nous croyons être sublimes dans la rosée,
Et que nous découvrons que rosée habite
Au-dessus de la boue dont nous sommes le rite.
Les grandes enjambées deviennent pas de fourmis,
Lorsque nous les avons crues grandes amies,
Et terrible est le jugement porté sur soi,
Affublés d'êtres noirs nous saluant aux abois !
C'est ainsi quand mort glane enfin son trépas.
C'est cela que rêve montre du dernier repas.
Pleurons nos âmes
quand imparfaites, elles pleurent,
car de leurs larmes,
que l’on dit inaudibles, meurent.
Meurent à elles-mêmes
quand, entendant leurs cris et leur tourment,
nos fronts, elles baignent,
et nos yeux se lavent sans larmoiement.
Envahissent-elles l’espace
qu’aucun ne voit ni n’entend d’abondance,
elles racontent leur peine et leur grâce,
leur désarroi en notre chance.
Pleurent-Elles, invisibles,
baignant nos visages silencieux,
que nos âmes pleines de martyr sensible
disent leur calvaire religieux.
Qui sanglote Son âme en pleurs
quand imperceptible, Elle appelle,
triste et pourtant mélodieuse, notre malheur
prenant racine en nos chapelles ?
"La Piéta au pied de la Croix" Eugène Delacroix
https://www.musee-delacroix.fr/fr/actualites/evenements/du-sang-et-des-larmes-la-restauration-de-la-pieta-d-eugene-delacroix-a-l-eglise-saint-denys-du-saint-sacrement
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