Christ portant la croix · Quentin Massys or Metsys
(Christ Carrying the Cross, c.1510-15)
Lorsque le chagrin laissera sa place à la joie
n’étant que la béatitude d’êtres bienheureux,
nous irons la félicité puisée dans nos yeux
ayant beaucoup aimé la divine croix.
Manifestées dans nos sourires avec foi,
nos douleurs deviendront le nid de la clarté,
ayant vu Sa Lumière lors de nos nuits apaisées
que nos vies témoignent déjà sans effroi.
L’amertume de nos vies sera contemplation,
et nos oublis seront le souvenir
d’avoir vu la Lumière nous unir,
vécue dans le chemin de croix de Sa Passion.
Les larmes que nous aurons versées en grâce,
riches de Son éclat pour notre résurrection,
seront la guérison de toute affliction
que nous offrirons à Sa très Sainte Face.
De la peine à la volupté engendrée,
dans l’Amour sur Son Sein, nous demeurerons.
Réjouis de tant de douleurs, nous L’adorerons.
Comblés d’abondance, nous serons consacrés.
Allez tous vos jours, bénissant le calvaire,
le corps s’effondrant, le cœur fort d’humanité,
car de nos épousailles avec le Bien-Aimé,
nous devenons Son corps en Son Rosaire.
Chaque fois qu’affligés, nous sommes,
nous levant de métamorphoses, parfumés de myrrhe,
sans jamais se plaindre dans la joie de mourir,
nous sommes de Sa vie, Sa colonne.
Nous allons de perfection en extases joyeuses,
bercés de tant d’Amour d’avoir pris sur Soi
l’accomplissement de Sa douleur en Sa voie,
et notre sève est, en Son cœur, bienheureuse.
Sans demander Son Secours pour Être Lui,
pourtant, Lui nous secourant à chaque empreinte,
Lui se chargeant de notre douleur en Son étreinte,
nous allons d’Amour vu, accueillis par Son Esprit.
Roses de mon jardin ; photo personnelle
C'est un Petit Prince...
Qui est reparti
Comme il était venu
Laissant l'endroit
Triste et désert
Sans une rose
Grimpant sur un mur !
J'ai cherché le Petit Prince
Au clair de l'aurore;
La porte était ouverte,
Nul n'était besoin de frapper.
L'endroit était beau
L'endroit était bien fleuri
Mais aucune rose sur un mur !
Le monde est venu,
Des rubans verts glissaient
Je me suis pensée rose,
Alors j'ai été piquée
Du plus beau venin
Quand le monde a fui
Voyant le bout de mon nez.
J'ai cherché le Petit Prince,
Qui ignore que je l'aime bien,
J'ai cherché le Petit Prince,
Qui s'était envolé,
Retourné vers son astéroïde
Un autre jour de venin,
M-a-t-on dit.
J'ai vu un renard désespéré.
En ma pensée, il gémissait,
D'avoir perdu de vue l'amitié
À peine apprivoisée
À l'orée des champs de blés
Que l'aurore appelait
Que la couleur des blés pleurait.
J'ai cuit le pain
Le pain de la vie
Sous l’œil averti de l'ouvrier
Qui m'a dit :
« Ici , je fais ce que je veux !
On s'arrange entre nous ! »
Le pain a failli brûler
Et la vie a pleuré.
« Cette terre est à nous
Pour la comprendre
Il faut l'épouser ! »
« Mais moi, je suis d'ici ! »
Répondis-je.
« Non, tu n'es pas d'ici,
Tu es d'un pont que nous ignorons ! »
Je me suis sentie étrangère en ma terre
Que la lumière arrosait de clarté
Et j'ai cessé de chercher le Petit prince
Qui avait tout emporté
Parce que l'amour avait déserté.
L'endroit était beau
Et bien fleuri
Mais aucune rose sur un mur
Sous cette clarté divine !
Je suis repartie
Piquée par les serpents
Rejoindre mon astéroïde,
Un simple petit pont
Sur une rivière qui déroule son ruban.
A "Montaphilant"
A Geneviève, et Victor.
Ô Temps sans douceur, temps figé de disgrâce,
sépulcral en tes actes, tous, tombes de nos races,
semblable es-tu aux hommes vêtus de sombre,
quand, ruinant la morale, ils ont chu en nombre.
Tous allant le ventre plein et la pensée vide,
tous scrutant leur nombril aride et sordide,
qu’ils ne voient plus l’alentour de beauté
ayant pleuré à leurs pieds pour être de gaîté.
Sont-ils tous devenus juges des uns des autres,
calomniant chacun, n’entendant plus les apôtres
qui de leur parole ensemençaient la vie
et dans la vie, l’Amour dans tous logis fleuris.
Ont-ils rapiécé leurs toges nébuleuses
que prêtres revenus, ils sont nés de brume ténébreuse,
enseignant toujours la création sans être d’Amour
et le vent laisse leur fausseté envahir leurs labours.
Ils aiment ternir toute âme n’étant pas la leur,
accablant chacun de ruse en leurs sédiments
qui n’ont pas été féconds ni fertiles
en leurs champs semés de semences hostiles.
Ô Temps sans douceur, temps figé de disgrâce,
funèbre en tes mœurs, tous, stèles de nos rosaces,
semblable es-tu aux hommes vêtus de sombre,
quand lésant la morale, ils choient en nombre.
Et tous vont, fiers de ce qu’ils sont, pourtant du mal,
animés du reptile rampant en leurs cabales,
qui n’a pas saisi la connaissance ni la conscience
à leurs bras levés et leurs coiffes de science.
Les ai-je tous revus, chaque jour subis, à ma sueur,
ce nombre accablant de malveillances qui demeure,
qu’ils parlent encore et encore de l’attente en l’Éther
que leurs âmes n'ont pas vu se manifester depuis Hier.
Ils écrivent en scribes : « Tu n’es pas façonné d’Esprit si haut,
tu mens, riche de tromperies, je suis déçue, tant de chaos ! »
Et certains renaissent de leur origine passée,
avides du plus Haut qu’ils n’ont pas connu du Temps figé.
Photos issues du film "Jésus de Nazareth" de Franco Zéfirrelli.
Classé dans : Poésies
Mots clés : Amour , Connaissance , Conscience , douleur , Esprit , Laideur , mensonge , Temps , Trahison , orgueil , Misère , Maltraitance , Mélancolie , Solitude , souffrance
Plus il y a d'actes et de pensées conscientisés, plus la souffrance émaille le chemin.
Nous pouvons parfois tenter de comprendre pour quoi tant d'âmes refusent le chemin de la conscience, restant ainsi couchées sur l'herbe tel un animal assujetti à ses seules émotions et pulsions,
et, nous percevons que la conscience étant une telle élaboration de la souffrance, que ces âmes la refoulent, pensant lui échapper, mais la conscience fait, pour tous, son chemin et arrive lors d'une grande douleur. Nul n'y échappe.
BL
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