Béatrice Lukomski-Joly


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Le destin, encore et toujours.

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

"Silence" Amine mehdi meribai
Voir sur https://citations.ouest-france.fr/citation-auguste-villiers-de-lisle-adam/crescendo-silences-119353.html#

 

Hier est venu aujourd’hui,

demain aussi, animé de vie,

pour nous rassasier de destin

que nous n’avons pas nourri de pain.

 

Je te revois le cœur transi,

l’âme aussi, colorée de soucis,

quand la peur arrache l’être

et que l’être disparaît inerte.

 

Je réentends ton infinie détresse

quand tes larmes abreuvaient Hermès,

dans son serment de te voir papesse

au pays de la Lumière pour sa sagesse.

 

Belle comme une rose en bouton,

éclatante telle sa source,

je te revois pleurer en ta nuit

qui te disait de venir à minuit.

 

Je te revois acquiescer ton enfer

quand la nuit t’avala de forte misère,

et que nos cœurs impuissants sanglotaient,

lors de ta vie abandonnée, sans paix.

 

Divine, sans paradis, tu gémissais

pendant que nous soignions tes plaies

que l’âme ne sut dire en sa terreur,

si lourde de frayeur, sans saveur.

 

Je réentends ta chambre brisée,

hurlant sa peine et ses visions sans rosée,

aussi tes vitres sans lumière

quand sonnait le glas des ténèbres.

 

Je t’ai aimée, mal et bien,

tellement sidérée par ce mauvais magicien

qui volait ta pensée en ton esprit meurtri,

nos êtres fracturés, sans plus d’abris.

 

Hier est venu aujourd’hui,

demain aussi, animé de vie,

pour nous rassasier de destin

que nous savions nourri de pain.

 

Nul n'oublie, c'est terrible.

Nul n'oublie, c'est inflexible,

Nul n'oublie, c'est incessible.

Nul n'oublie, c'est terrible. 

 

À E L le 27 janvier 1977 - Minuit.-

 

Syndrome du nid vide

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Phénomène de société :

Quand une mère de famille refuse d'assumer sa nouvelle vie dans le syndrome du "nid vide", départ des enfants devenus adultes, et qui choisissent de devenir famille d'accueil pour palier à ce manque, ce vide physique et psychologique, ce sont les enfants placés qui trinquent à la place de la résolution intime du conflit psychologique intime de l'adulte.

C'est un drame pour l'enfant placé qui culpabilise de laisser sa famille d'accueil dans le contexte d'un retour dans sa famille d'origine et n'a plus de zone de liberté. L'enfant arrivant dans le syndrome du nid vide devient alors à son insu l'otage du parent de substitut.

Les enfants du lit parental sont indemnes, sans culpabilité, puisque les enfants placés ont pris sur eux de résoudre la souffrance de l'adulte accueillant. Ce n'est plus l'adulte qui abandonne l'autre mais l'enfant qui abandonne l'adulte : "Je ne veux pas la ou le faire souffrir." Parole entendue.

Dans un contexte familial, ce sera le grand-parent qui prendra ses petits-enfants en otage affectif pour combler le vide.
L'enfant quittant le nid est un processus normal, exempt de pathologie, sauf si la relation a été fusionnelle, ou si l'adulte parent n'a pas su avoir d'autres centres d'intérêt que ses enfants, engendrant des drames futurs.

Nul ne devrait penser la crainte du nid vide en transférant son malaise sur autrui et sur l'enfant.

Je conclurai avec ce texte de Khalil Gibran, poète libanais :

“Vos enfants ne sont pas vos enfants. Ils sont les fils et les filles de l’appel de la Vie à elle-même, Ils viennent à travers vous mais non de vous. Et bien qu’ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas. Vous pouvez leur donner votre amour mais non point vos pensées, Car ils ont leurs propres pensées. Vous pouvez accueillir leurs corps mais pas leurs âmes, Car leurs âmes habitent la maison de demain, que vous ne pouvez visiter, pas même dans vos rêves. Vous pouvez vous efforcer d’être comme eux, mais ne tentez pas de les faire comme vous. Car la vie ne va pas en arrière, ni ne s’attarde avec hier. Vous êtes les arcs par qui vos enfants, comme des flèches vivantes, sont projetés. L’Archer voit le but sur le chemin de l’infini, et Il vous tend de Sa puissance pour que Ses flèches puissent voler vite et loin. Que votre tension par la main de l’Archer soit pour la joie ; Car de même qu’Il aime la flèche qui vole, il aime l’arc qui est stable.”

Khalil Gibran

N'est pas stable, l'arc souffrant du syndrome du nid vide. 

Et quand l'arc craint ses propres flèches se retournant dans l'air propulsé par ses propres pensées, il déstabilise l'enfant porteur d'avenir n'ayant plus son propre nom.

Que tout arc déviant soit corrigé chez son arbalétrier afin que la main de l'archer soit pour la joie et non pour son égoïsme. 

BLJ

 

Un jour, et j'espère ce jour pas si lointain

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Un jour, et je l'espère pas si lointain, les gens partageront leurs souvenirs sur leurs vies antérieures comme nous partageons aujourd'hui nos souvenirs tristes, douloureux, joyeux ou bienheureux pour dire que tout est esprit. Ceci sans arrière-pensée, car ce sera, c'est, la vérité. Nous dirons et serons d'une grande fierté à pouvoir dire ce que nous sommes, nous fûmes, sans savoir encore ce que nous serons, mais avec la certitude d'aller nos chemins en l'esprit du Christ.

Nous n'aurons plus peur du regard de l'autre, de son oreille qui nous écoute, lorsque nous parlons de l'Esprit en nos vies antérieures et disons ce qui nous est personnel dans le but d'un partage humble et non dans l'orgueil qui assène des leçons, car qui dirait avec fierté :"j'ai fait ceci et encore cela", sans craindre aujourd'hui autrui ?

Demain. Bientôt. Aujourd'hui.

Un jour, et je l'espère proche, nous saurons être Soi dans la pleine clarté de notre lumière sans craindre l'autre. Nous enseignerons alors l'esprit avec humilité, parce que nous saurons qui nous fûmes, qui nous sommes en Christ et pour Christ. Nous nous dévoilerons avant d'enseigner car cela sera l'image du Christ en Soi qui osera dire ses combats sans plus aucune honte, sans plus aucun doute. Juste dire dans l'amour pour aimer.

Et nos souvenirs antérieurs n'auront plus de place pour le regard si acerbe sur autrui parce qu'il se regardera en premier. La poutre deviendra paille, car elle aura été honnête pour la Vérité. Elle n'osera plus jamais accuser aucun être de nos propres failles, parce qu'elles sont failles Nous dirons nos visions claires.

Pour l'instant, les gens n'osent pas dire ce qu'ils ont vu d'eux-mêmes, apeurés de l'oreille et de l'œil de l'autre, craintifs des jugements d'autrui et d'ailleurs qu'ils ignorent et supposent,

mais un jour, bientôt.

Béatrice (ou BLJ)

Mille nuits apaisées

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Christ portant la croix · Quentin Massys or Metsys

(Christ Carrying the Cross, c.1510-15)

 

Lorsque le chagrin laissera sa place à la joie

n’étant que la béatitude d’êtres bienheureux,

nous irons la félicité puisée dans nos yeux

ayant beaucoup aimé la divine croix.

 

Manifestées dans nos sourires avec foi,

nos douleurs deviendront le nid de la clarté,

ayant vu Sa Lumière lors de nos nuits apaisées

que nos vies témoignent déjà sans effroi.

 

L’amertume de nos vies sera contemplation,

et nos oublis seront le souvenir

d’avoir vu la Lumière nous unir,

vécue dans le chemin de croix de Sa Passion.

 

Les larmes que nous aurons versées en grâce,

riches de Son éclat pour notre résurrection,

seront la guérison de toute affliction

que nous offrirons à Sa très Sainte Face.

 

De la peine à la volupté engendrée,

dans l’Amour sur Son Sein, nous demeurerons.

Réjouis de tant de douleurs, nous L’adorerons.

Comblés d’abondance, nous serons consacrés.

 

Allez tous vos jours, bénissant le calvaire,

le corps s’effondrant, le cœur fort d’humanité,

car de nos épousailles avec le Bien-Aimé,

nous devenons Son corps en Son Rosaire.

 

Chaque fois qu’affligés, nous sommes,

nous levant de métamorphoses, parfumés de myrrhe,

sans jamais se plaindre dans la joie de mourir,

nous sommes de Sa vie, Sa colonne.

 

Nous allons de perfection en extases joyeuses,

bercés de tant d’Amour d’avoir pris sur Soi

l’accomplissement de Sa douleur en Sa voie,

et notre sève est, en Son cœur, bienheureuse.

 

Sans demander Son Secours pour Être Lui,

pourtant, Lui nous secourant à chaque empreinte,

Lui se chargeant de notre douleur en Son étreinte,

nous allons d’Amour vu, accueillis par Son Esprit.

 

 

Un petit prince

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Roses de mon jardin ; photo personnelle

 

C'est un Petit Prince...

Qui est reparti

Comme il était venu

Laissant l'endroit

Triste et désert

Sans une rose

Grimpant sur un mur !

 

J'ai cherché le Petit Prince

Au clair de l'aurore;

La porte était ouverte,

Nul n'était besoin de frapper.

L'endroit était beau

L'endroit était bien fleuri

Mais aucune rose sur un mur !

 

Le monde est venu,

Des rubans verts glissaient

Je me suis pensée rose,

Alors j'ai été piquée

Du plus beau venin

Quand le monde a fui

Voyant le bout de mon nez.

 

J'ai cherché le Petit Prince,

Qui ignore que je l'aime bien,

J'ai cherché le Petit Prince,

Qui s'était envolé,

Retourné vers son astéroïde

Un autre jour de venin,

M-a-t-on dit.

 

J'ai vu un renard désespéré.

En ma pensée, il gémissait,

D'avoir perdu de vue l'amitié

À peine apprivoisée

À l'orée des champs de blés

Que l'aurore appelait

Que la couleur des blés pleurait.

 

J'ai cuit le pain

Le pain de la vie

Sous l’œil averti de l'ouvrier

Qui m'a dit :

« Ici , je fais ce que je veux !

On s'arrange entre nous ! »

Le pain a failli brûler

Et la vie a pleuré.

 

« Cette terre est à nous

Pour la comprendre

Il faut l'épouser ! »

 

« Mais moi, je suis d'ici ! »

Répondis-je.

 

« Non, tu n'es pas d'ici,

Tu es d'un pont que nous ignorons ! »

 

Je me suis sentie étrangère en ma terre

Que la lumière arrosait de clarté

Et j'ai cessé de chercher le Petit prince

Qui avait tout emporté

Parce que l'amour avait déserté.

 

L'endroit était beau

Et bien fleuri

Mais aucune rose sur un mur

Sous cette clarté divine !

Je suis repartie

Piquée par les serpents

Rejoindre mon astéroïde,

Un simple petit pont

Sur une rivière qui déroule son ruban.

 

A "Montaphilant"

A Geneviève, et Victor.

 

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