Loreleï et la Meuse
Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire
Sanguine et aquarelle de Jean-Daniel Perrin
https://jeandanielperrin.wordpress.com/
Que Jean- daniel me pardonne d'avoir un peu... foncé son tableau pour les besoins de mon poème !
J'avais besoin d'un crépuscule !
Sur la Meuse dormante repose un chaland pourpre,
Qu'ancre au soir jetée, donne à voir sa beauté ;
Et au fond de son lit pâle éteint le jour passé,
Que volutes chahutées aiment peigner de boucles.
C'est le soir ; le crépuscule lustré s'éveille.
Meuse resplendit quand de Lorraine dit l'amant.
Du nombre d'ancres larguant sa vie au présent,
Le crépuscule s'éveille et la nuit se réveille.
Les saules ornent l'intime silence sur l'onde
Pendant que la vague déclame ses soupirs,
Et c'est le repos qui laisse entendre l'inspir
Quand au matin achevé il s'esquive du monde.
Timon s'endort, chemin de halage se relâche,
Archimède se détend dans son éternité,
Et marinier rêve, las, de son immensité
Sa péniche indolente que sa Meuse gouache.
Car, dame, noble Meuse, née de dame France,
Rien n'envie aux tristes dédales arc-boutés,
Que plaident les Flandres et que, de loin, Lorelei
Regarde, le cœur inassouvi d'ardeur garance.
"Lorelei et la Meuse" relève d'un rêve personnel.
Que nul n'aille, ici, tenter d'y trouver la légende de Lorelei, là n'était pas mon but.
La Lorelei aurait pu s'appeler Jeanne, et la Meuse être la Moselle l
Mais ce chaland peint sur la Meuse à Lutig, de Jean Daniel, m'a emmenée ailleurs, et c'est assurément en Allemagne que je me suis arrêtée !
Comprenne qui peut ! c'est là tout le secret de certains poèmes .
Voici le tableau sans correction