Les œuvres ensemencées
Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire
Mille fois par jour, je scrute ma destinée,
regardant, sans complaisance, sa profondeur,
chevauchant le fondement du mal et du bien,
qui ont tissé, cousu, leur vêtement chaque heure.
J’avance féconde vers le Kamaloka,
prendre ce qu’il reste à élever, à laver,
dévêtir les impuretés de mon essence
qui ont enterré le souffle en sa charité.
Trente fois, je regarde la même action,
faisant le tour de ses enjambées avec joie,
fertile d’un cœur pénitent dans son dessein,
et par le Verbe, me verse en acte de foi.
Chaque jour, soirs éternels et tendres matins,
je me promène dans les coudés de ma vie,
observant ses principes et leur dur écho,
quelqu’en furent leur cheminement et leurs blâmes.
J'anime tant de deuils que d'impairs, il y eut,
incarnant les perles merveilleuses naissantes,
balayant devant mon Seuil meurtri, les erreurs
que le petit ego a reconnu blessantes.
Lorsque rayonne l’éclat sur l’Amour qui fut,
consacrant, d’harmonie, les prières clamées,
et aux œuvres ensemencées du don aux autres,
je fredonne les psaumes du livre très saint.
Quand les vrais remords embellissent leur futur,
ils sont tels des roses écloses au jardin
que le purgatoire adore d’enfantement
pour s’être dévisagés avant de mourir.
Quand la joie est du monde par mes soins créés,
je vais parmi mille lumières, éclairée,
je continue d’aller chaque heure et en soirée,
en ma mémoire, scruter le fruit de la vie.
Chaque jour, soirs infinis et tendres matins,
je me promène dans les tableaux de la vie,
faisant, ravie, mon examen de conscience,
quelqu’en furent leurs méandres et leurs leçons.
Dante et Virgile, sur le rivage du Purgatoire, voient venir la barque des âmes que conduit un ange