La colère rejoint le désespoir, et la foi se terre,
Désertant le pavé trop foulé à Paname.
La famine lancinant les ventres creux,
Qu’hommes d’État ignorent et ne croient,
Excavent les artères, foulent les rues aux abois,
Priant les hommes bleus d’épargner ses yeux.
Mais, aveugles, muets et sourds, de leurs bottes
Martèlent cent visages, brisent cent membres,
Leurs émotions ternies sous les sapins de cendres,
Ignorant la joie de Noël, des balles dans leurs hottes.
Et les hommes vont, cherchant sous les casques,
Un peu d’argent, un peu de bien, un peu d’amour,
Que les coques cirées nient, révélant d’eux le vautour
Qui blesse leurs semblables, protégés d’un masque.
La foule va, s’en va, vient, revient, sans dents,
Le cheveu hirsute, la plaie hémorragique,
Le cœur détruit, l’âme puissamment léthargique,
Afin qu’Esprit s’éveille, s’il est encore temps.
Et misère galope, frappée par l’ordre en action,
Parce qu’il ignore que son ventre vide arrive,
Préparant la face noire de la lune qui se ravive,
Et à son noir dessein, les ratisse de filiation.
Aucun poème ne peut être interprété sans avoir demandé au préalable au poète ce qu'il a voulu dire.
Si des poètes et écrivains trépassés, nous interprétions, sans connaître la biographie du poète, sans connaître sa pensée défendue, nous aurions assurément tout faux.
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Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé est purement fortuite.
Aucun de mes écrits n'est modifiable (plagia) sur la volonté d'un tiers pour des besoins personnels.
Béatrice Lukomski
Livres publiés :
1 / Âmes amères — chez GABRIEL LARDANT Hauteville-Lompnes Ain 1984 - épuisé -