Béatrice Lukomski-Joly


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Icauna et Séquana

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Photo personnelle

Rayon de soleil sur L'Yonne - Icauna - scintillant entre mille fleurs.

 

Icauna* est venue, fière et intransigeante,

précieuse et mystérieuse, belle et élégante,

dire sa colère d’être l’oubliée des nuits bleues,

d’avoir vu son nom rayé du royaume des dieux.

 

Elle, la grande déesse des sources

que la vie, douce et florifère, ressource ;

elle, dont toutes eaux jaillissent de sa bouche,

là, blottie dans la forêt, assise sur nos souches.

 

Elle, fleurit nos mousses bleues quand tout pousse,

quand l’alentour, d’un rire, elle éclabousse.

Elle, aère son sentiment de pleurs, bleui,

quand un poète vient effleurer ses lèvres de nuit.

 

Elle, ayant perdu son rire et sa pudeur,

raconte dans d’éternels tourments sa fureur.

Oh ! voir Séquana*, insouciante, pourtant dolente,

voler son lit, se nommer Seine, d’une soufflante.

 

Icauna exècre le mensonge, et l’orgueil de ses villes,

offrant sa divine beauté à Séquana stérile ;

et lorsqu’elle éclate sa foudre sans découdre un ru,

elle rougit en ses eaux blêmes, sans être secourue,

 

Offrant aux Sylphes son fort agacement

que la tunique bleue aime pour ces châtiments,

elle rampe de méandres en méandres tel un serpent

désirant enfin retrouver son nom et sa beauté d’antan

 

* Icauna : déesse de l’Yonne

* Séquana : ondine sans couronne de la Seine

 

 

L'Yonne  - Icauna- à Pont-sur-Yonne

Photo personnelle

 

Je vous demande pardon

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

 

Je vous demande pardon de n’avoir jamais menti,

Je sais, ce fut difficile pour vous,

je n’ai pas su vous gratter dans le sens que vous attendiez,

vous offrir des compliments mensongers, ni su flatter votre orgueil.

Je vous demande pardon d’avoir été toujours honnête.

 

Je vous demande pardon d’avoir été moi-même,

sans fausseté, avec beaucoup de morale

que vous n’avez pas pu supporter.

 

Je vous demande pardon d’avoir aimé,

vous et les autres, les fleurs et les animaux,

les cailloux aussi si chers à mon regard.

Je vous demande pardon d’avoir aimé,

ni trop peu, ni passionnément, je n’ai pas su,

juste aimer est ma vérité.

Heureux êtes-vous de ne pas voir la Divinité

car que supporteriez-vous de Son Amour si vous le perceviez ?

Lui diriez-vous qu’elle est envahissante ?

Je vous demande pardon d’aimer, vous et les autres.

 

Je vous demande pardon de n’avoir jamais épousé l’hypocrisie,

fière d’avoir été de la franchise le drapeau,

l’étendard aussi, la devise et le chemin,

quand bien même, vous ne l’avez pas supporté,

mais je ne vous demande pas pardon

d’avoir été et d’avoir manifesté la morale.

 

Je vous demande pardon d’avoir été la patience,

le silence aussi quand vous criiez, vous mentiez,

préfériez le mensonge, la haine et le mal.

Puis de partir quand la haine si forte pose un obstacle

que vous aimez voir et vous servir, mais pas moi.

 

Je vous demande pardon de n’avoir jamais volé

ni autrui, ni le monde, ni l’humanité ;

d’avoir aimé les autres et vous, plus que moi-même,

de ne pas m’être vue pour tous vous voir

et aussi vous guérir dans la majesté de la morale,

de la pitié, de la compassion, de l’amour,

qui ont rendu mes os transparents

et mon cœur enrichi à Son calice.

 

Aimez

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Photo personnelle non libre de droits.

 

Ne désespérez pas quand l'amour semble déserter,

L'amour est plus fort que toutes les vertus en majesté,

De l'Alpha et de l'Oméga, il est le tout dans l'infini aimer.

En son sein, son cœur radieux, âmes cessent de blasphémer.

 

Si de son immense don vous saviez son embaumement

Vous seriez à l'amour le bel atour des consentements

Qui, toujours apaise et encense au clair de sa lumière !

Aimez comme la fleur se réjouit de voir le ciel en prière.

 

Aimez comme le vent repousse l'aura des ombres livides,

Quand le ciel, enfin, verse ses larmes sur terre aride.

Aimez les eaux qui ruissellent le long des regards

Quand du temps vous demandez le sens du blizzard.

 

Des avenirs, cueillez la beauté des pluies qui se versent.

Aimez, pareille à la lumière qui rassure les traverses,

Lorsque à la clarté des chemins franchis, les forêts sombres

Dévoilent la brume aux éclaircies des branches d'ombre.

 

Quand de sa grâce, il nous anoblit de tout son être,

Transperçant de sa force puissante l'écorce des hêtres,

Arrive le printemps et avec l'hiver le recueillement.

Aimez l'amour, la vie, les douleurs, l'amour et le temps.

 

Quand il nous prend par la main comme un enfant béni

Qui attend de sa beauté l'immense danse des pas réunis,

Aimez le jour, la nuit, la peur, le doute, la tristesse et la joie

Car de tout ce qui nous tisse, il crée l'éclat de son émoi.

 

De son infini don, il se mire en nos yeux et nous appelle

Nous éclaboussant de sa vérité quand il nous fait archipel,

Le prenant tout contre nous, comme le sein d'une mère,

Nous abreuvant d'un lait qui n'a son égal que son aiguière.

 

Aimez la destinée des arbres centenaires qui nous regardent,

Recevant chacune de nos défaites aux blessures des échardes,

Car griffées par les averses des millénaires, ils rient et s'avancent,

Nous offrant la création au souvenir de nos naissances.

 

De nos balbutiements d'enfants en Éden fleuri dans l'amour,

Aimez la plénitude de la soif quand l'été s'abreuve de jours.

Allons creuser le puits des sources vives pour sa survie

Et quand vous croisez dans la terre, l'eau cristal, aimez la vie.

 

Les temps ont conservé pour nos demandes sans essor

Les écuelles aux fissures réparées d'antimoine et d'or

Afin que l'amour se façonne pour étancher notre joie

De le reconnaître sève sans fin, dans l'Oméga de sa foi.

 

Aimez chaque pas, qu'il soit lourd ou léger, petit ou grand,

Car il nous enseigne tout l'amour des poètes tisserands

Qui, à la peine des encres meurtries, nous fleurissent,

Quand d'amour, il nous révèle la grandeur de sa bâtisse.

 

L'amour plein, au cœur qui s'envole, jamais ne se ternit.

Aux ailes d'oiseaux dépoussiérant la ride de leurs nids

S'étend de la lune aux myriades des astres, leur envol

Parce qu'aimer est un vase qu'aime le chant du rossignol.

 

Et si vous croisez un regard qui jamais ne couronne l'amour

Ni la parole, ni le mouvement, ni la grâce, sans retour,

Passez le chemin des fausses rivières qui vous accablent

Car il n'est d'amour que celui qui ensoleille nos retables.

 

 

Michel Pépé - Adagio - Album Floraisons Sacrées

 

Pleurez, priez, aimez

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 Tableau d'Albrecht Durer "Mains en prière", dessin à la plume (vers 1508).

https://fr.wikipedia.org/wiki/Albrecht_D%C3%BCrer


 

Priez

quand une triste pensée surgit,

priez

quand l’âme, d’une ombre, se ternit.

 

Priez

afin que silence et repos règnent,

Priez

chaque heure que forces sombres craignent.

 

Priez,

dénouez l’offense dans la grâce.

Priez

le frère devant la sainte Face.

 

Priez

d’harmonie avec votre semblable.

Priez

la Trinité pour contrer le diable.

 

Pardonnez

lorsque nul n’implore le pardon.

Graciez

la langue lovée dans le chardon.

 

Pleurez

sur l’offense endurée nébuleuse.

Pleurez,

les larmes lustrent, religieuses.

 

Priez

toutes secondes en vos journées.

Priez,

Fils prie pour nos pensées ruinées.

 

Aimez

le chant guérissant de la prière.

Aimez

chacun consacré dans la prière.

 

Joignez

les mains élevées vers l’azur bleu

Hissez

le cœur au Firmament de Ses yeux.

 

 

Aimez et témoignez.

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Lorsque vous allez dans la Connaissance de l'Esprit, ne faites pas que rester en ses écritures, mais aimez par dessus tout l'indigent, le malade, celui que vous croisez et qui a besoin de votre aide car là est le coeur de la connaissance. Toute connaissance qui n'a pas acté et dit son amour au quotidien est comme un arbre ne donnant pas de fruits. Aimez et témoignez.

BL

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