Jamais ne jugez aucun homme, car dans une vie, il naît génie ; dans une autre, il naît mécréant.
Le génie nait sur une somme de qualités qu'il doit aboutir en une œuvre magistrale avant de renaître dans la somme de défauts qu'il porte encore et doit parfaire.
Nous ignorons qui, des génies, nous avons en face de nous dans les mécréants et des mécréants, les futurs génies, ou ayant été un génie.
Qui des initiés sont nés une vie pour guider ou dans une autre vie né exclusivement pour souffrir ?
Il n'y a pas plus juste parole que celle de ne pas juger son prochain et d'aimer comme cause et conséquence de soi.
Tout jugement condamne celui qui le prononce et non celui qui en est la victime.
Pour quelle raison, aimeriez-vous davantage un génie qu'un mécréant ?
Est-ce que la compassion et l'empathie sont des sentiments terrestres exclusifs envers des âmes incarnées ?
Ou
Pourquoi ne pas prendre conscience que l'âme excarnée a également besoin de notre empathie dans son chemin post-mortem dès lors qu'elle nous montre ce qu'elle endure sous la forme d'images ?
Ne pouvons-nous pas pareillement vivre ces sentiments et cet état envers les âmes excarnées en étant incarné ?
Oui, nous le pouvons et nous le devons.
Imaginez que vous ayez construit un pont entre le visible et l'invisible, entre le défunt (ou excarné) et vous, qui êtes incarné, et que vous puissiez communiquer avec ce monde dit invisible et que vous puissiez voir la souffrance d'expiation de celui que vous aimiez sur terre, que vous aimez, qui ne vous aimait pas, et suivez dans le monde spirituel, n'auriez-vous pas ce sentiment puissant d'empathie et de compassion comme vous l'aviez sur terre si vous l'aviez sur terre, à le voir dans ses souffrances post-mortems ? Imaginez ! pensez-y !
Dans tous les cas, c'est l'Amour qui croît et se fait Acteur, car vous pouvez, en accord avec l'être aimé et son Ange, décider ensemble de ce que vous pouvez prendre sur vous pour alléger la faute de l'autre tout en faisant grandir nos humanités communes partagées. Il faut pour cela qu'il y ait eu pardon accordé lorsque la personne aimée était incarnée, puisque sans pardon, l'empathie est une illusion que nous aimons adorer comme un faux dieu.
C'est alors un saut dans le devenir et la compréhension du monde spirituel.
Imaginez que vous puissiez le faire, quelle douleur de l'autre prendriez-vous sur vous en plus des vôtres et en accord, car il y a accord ?
Est-ce que les temps sont mûrs pour dire davantage à propos de cette vérité qu'est l'empathie envers nos chères âmes nous ayant momentanément quittés ? Je n'en suis pas certaine vu le contexte encore atténué de l'Amour conscient.
Cependant, dire que dans une première conscientisation, ne négligez jamais cette part d'empathie envers une âme qui nous a quittés. Elle en a besoin, oh combien !
Ainsi ai-je vu...
Ainsi vivre...
Que se passe-t-il alors lorsque vous avez pris sur vous cette part de l'autre dans ses douleurs pots-mortem ?
Trois faits à ma connaissance actuelle :
- La première est que nous voyons cette douleur. Elle prend différentes formes. C'est douleur partagée dans la compassion et l'Amour.
- La seconde est que ces âmes nous montrent leur décision karmique dans la volonté de réparer. Nous voyons sous la forme d'images ce qu'elle sera et vivra. C'est une confiance entre le "défunt" et soi : des faits dont il nous fait le dépositaire et qui doivent rester silencieux — non dites — tant que les conditions terrestres ne sont pas réalisées.
(J'avoue ne plus trouver de résonance dans le mot défunt pour des âmes si vivantes. Disons à un excarné qu'il est mort et il répond " Mais, je vis !" ). Il vit.
- La troisième est que nous acceptons un partage de cette résolution karmique pour l'avenir.
Il existe au monde, déjà, quelques âmes ayant pris sur elles ces partages de compassion. Porter un jugement sur ces âmes dont chacun ignore tout est alors une faute comptée double, d'où " Ne jugez point."
J'ai entendu de bien étranges pensées contraires à la vie de l'Esprit, comme celle de dire que nous serions dépossédés de nos actes par un tiers si un autre est intervenu dans une relation d'aide ou non. Un acte engendre presque toujours un autre acte par le frottement de deux âmes.
Nul n'est dépossédé des actes qu'il commet, engendre, met en place, car ils sont les siens et de personne d'autre. Un acte n'est pas transférable. Il ne le sera jamais. L'acte en réponse n'est pas la réplique d'un premier acte. Il en est la continuité par un fait qui s'est posé à côté ou à l'intérieur du premier acte. Un acte ne se vole pas, ne s'emprunte pas, ne peut être détruit. . Seul un objet peut être volé.
Le croire et ainsi accuser un autre signifie que l'acte fait n'était pas un acte de pur amour. Il reste cependant l'acte personnel, qu'il ait été pur Amour ou simple manifestation du petit égo.
À quoi le reconnaissons-nous ?
Le premier reste à sa juste place et n'accuse jamais personne, car il était pur Amour.
Le second dévie de sa trajectoire parce qu'il n'était pas dans la position du bien réel.
Il est semblable au mal qui est un bien déplacé.
Un acte n'est donc en conséquence jamais transférable.
Nul ne peut se l'approprier parce qu'il ne l'a pas acté.