Béatrice Lukomski-Joly


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Je veux voir...

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

 

Je veux voir des étoiles dans les yeux d'enfants,

Des étoiles briller le jour, quand nuit s'allume.

Je veux voir l'espérance dans la brume,

Les gueux se frapper le torse, le soir venant.

 

Oh ! est-ce si peu espérer ?

 

Je veux voir des étincelles naître des cœurs

Quand homme sanglote, couché sous la pluie

Et encor' voir vos yeux resplendir sous la suie

Lorsque l'amour dit la tristesse de ses heures.

 

Oh ! est-ce si peu appeler ?

 

Je veux vivre votre douce tolérance,

Que toute âme revêt, quand surgit le malheur.

Cette bonté qui donne cette joie sans heurts.

Je veux cueillir la beauté des bienveillances.

 

Oh ! est-ce si peu désirer ?

 

Je veux lire dans le recueil des sentiments,

Tout le chemin feuilleté lors de vos naissances,

Comme si vous m'aviez confié votre substance

Pour que flamboie l'amour divin au firmament.

 

Oh ! est-ce si peu invoquer ?

 

S'il est un vœu fort et prolixe, c'est chanter,

Tout ce qui nous couronne de cérémonie.

Tant de prairies fleuries pour être d'harmonie

Et être le diadème du verbe aimer.

 

Ô amour et espoir, vivre !

 

 

Une promenade avec François Auguste Ravier, peintre Lyonnais

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

 

François-Auguste RAVIER,

http://www.maisonravier.fr/francois-auguste-ravier-1814-1895/

 

 

 

François-Auguste Ravier

 

Il fut un temps où je demeurais dans l'Ain, dans les montagnes du Bugey, une nature sauvage, pure et abrupte où se ressourcer permettait de toucher les étoiles, où jamais fatigue n'accaparait le corps, ni l'âme, ni l'esprit. Ces montagnes du Bugey si proche des monts du Lyonnais comme une continuité naturelle de ses paysages, monts du Lyonnais et du Jura, arpentant la ligne allant jusqu'aux Alpes Suisse . Je vivais là entre nature, art et faune, entre ciels et terres du silence, entre ses artistes et ses populations à l'accent trempé des montagnards que l'altitude sculpte en maître.

 

 

Non loin du Bugey et du Haut Bugey, s'enfante l'Isère. Nous sommes de la région Rhône-Alpes et quand bien-même nous n'y sommes pas nés, cette nature devient notre corps et nous enfante comme si elle n'avait pas assez d'enfants en son sein.

 

             C'est ainsi, parcourant cette région inlassablement durant huit années, jusqu'à la Dombes et ses oiseaux, et plus loin encore, aimant m’enivrer de ses natures indomptées, encore semblables à celles que connurent les peintres Lyonnais que j'ai un jour rencontré Auguste François Ravier des villages de Morestel et de Crémieu dans l'Isère, peintre des natures du Dauphiné qu'il glorifie sans conteste, soumis à l'étrange lumière de cette région que les montagnes se renvoient comme des perles d'étincelles que le soleil raconte.

 

 

Rencontrer ? Non ! Ne croyez pas que j'ai fait un saut dans le passé, quoi que peut-être, obligée par les émotions qui me prirent à la rencontre de sa peinture, préfigurant l'impressionnisme bien qu'il se dise qu'il est la fin du mouvement expressionniste, mais n'est-ce pas la même chose, à vrai dire ! Mon regard s'est posé sur une de ses toiles et a fait de moi sa captive en son art et mieux que cela, en son visage intérieur uni.

C'est donc d'Auguste Ravier que je voudrais vous parler et vous présenter la belle stature comme vous montrer son art magistral, partager avec vous, celui que je regarde comme un maître, bien que n'étant pas artiste peintre même si aimant griffonner de la craie pastel.

 

 

François-Auguste Ravier naît à Lyon le 4 mai 1814. Il meurt à Morestel le 26 juin 1895. Il fait des études de droit pour devenir notaire, études qu'il abandonne, ne ressentant pas l'impulsion sociale du droit sinon en épousant la peinture qu'il a à donner au monde, le mouvement préfiguré que rencontrera l'impressionnisme, le mouvement de la vie dans le coup de pinceau qui va vite et qui d'un pas de géant grandit l'espace terre pour toucher le ciel, la couleur impliquée à petites touches dans de grands lavis remaniés pour faire briller le monde dans ce qu'il abrite de la création.

                                       Peintre paysagiste, chef de file de l'école Lyonnaise, il ne s'intéresse pas à peindre des portraits ni des scènes de la vie montagnarde. Il est le peintre du regard envahi par les émotions pensées dans la couleur et puisées dans la nature qu'il maîtrise pour les redonner sans concession. Il est le peintre de l'infini.

Élève de Théodore Caruelle d’Aligny ( 1798-1871), Auguste Ravier se prend d’amitié avec Jean-Baptiste Corot (1796-1875) qu'il rencontre en Auvergne et Charles-François Daubigny (1817-1878). Il rencontre Dominique Ingres (1780-1867) et Hippolyte Flandrin (1809-1864). Un grand nombre de peintres bénéficieront de son enseignement sur la couleur dont il privilégie l'essence au détriment de la construction de la ligne qu'il voit comme secondaire. C'est la couleur qui donne la forme et non l'inverse.

 

 

Il est un fervent admirateur de Turner (1775-1851) qu'il ne rencontrera pas. il n'a de cesse de plonger le regard dans la lumière de celui qu'il admire pour autant en apprendre sur le plan pictural que dans ce que lui donne ses visions des levers et des couchers de soleil et ce, à tous moments de la journée.

Une journée, c'est un lever permanent jusqu'au coucher pérenne, indéfiniment reconduit sans pause, dans le mouvement céleste de l'astre.

 

 

Il pose son chevalet et en amitié, peint avec Corot, Daubigny, Noirot (1853-1924), et Ranvier (1835-1922) dans l'Isère. Tous sont issus de l'école lyonnaise de la peinture ,sauf Corot, Ingres et Daubigny

Influencé par l’école de Barbizon, il se voit refuser ses œuvres au salon de Paris en 1839.

Une cécité progressive assombrit ses dernières années. Sombre ironie du destin pour un peintre qui s'est noyé de ciel ! Est-ce pour cela qu'il en perdit la vue à la fin de sa vie comme d'un regard qui a trop essayé de s'approprier ce qu'il n'était pas encore l'heure de donner et que Van Gogh donnera dans un éblouissement total, ce mouvement en perpétuel accélération dans la lumière sans pour autant en être lui aussi indemne car peindre la lumière en la vivant intérieurement est toujours source de brûlure à qui n'est pas prêt de la contempler, l'oeil averti et formé à sa puissance !

 

 

« Tout est dans le ciel. Les nuages et l’atmosphère me grisent. Toujours nouveau. C’est l’inépuisable, c’est l’infini. Il est des jours, je crois, où personne n’a vu ce que je vois et senti ce que je sens.» A Ravier

 

 

« Je continue à suivre ma folie. Tout est dans le ciel. Les nuages et l’atmosphère me grisent, toujours nouveaux. C’est l’inépuisable, l’infini. » A Ravier

 

 

 

Auguste François Ravier que je salue, inclinée, reconnaissant que sa pensée est mienne chaque jour où j'ose écrire sur la lumière. Est-ce pour cela que je me suis mise à l'aimer comme tant d'autres peintres qui ont voulu insuffler la nature puissante de la lumière dans le mouvement ?

Oui, ce fut une rencontre et quelle rencontre ! De celles qui éclairent un chemin !

 

Béatrice Lukomski Joly

 

 "Je suis un soleil rayonnant, une amphore,

Chaque fois que peintres et musiciens m'honorent.

De leurs palettes jaunes, oranges, vagabondes.

Je rayonne de la lumière du monde

Chaque fois que je deviens une toile,

Je rayonne de mille flamboiements des étoiles,

Sans brûlures, ni éclatements de l'âme en éveil."

BLJ

 

Article  non critique, sur la seule émotion du poète.

 

Je sais

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Aquarelle Waldorf

https://vibrerparlart.com/couleurs-waldorf/

 

Le monde se transforme, sa verdure roussit,

Les fleurs transforment leurs corolles d'un glacis,

Sculptant leur parfum de leurs limbes incarnats,

Et, je crois qu'il se réincarne pour Sophia.

 

Et, je crois que terre se relève d'un secours,

Avant de s'unir au soleil, le gagner d'Amour,

Que l’Éther donne de lumière transfigurée ;

Je crois en sa superbe pour cet écho moiré.

 

Lorsque je crois, je deviens l'avenir d'Adam,

Qui dessine sa voie prise en mon cœur ardent,

Et, enracinée, malgré la fièvre, assaillie !

Qui, la nuit voudrait anéantir ma voix, je vis.

 

Quand les roses m'enlacent de leurs jeunes tiges,

Et que leurs pétales me coiffent d'un prodige,

Je sais que le cœur du monde m'aime ciselée

D'une union vive toujours renouvelée.

 

Et, je crois que terre renaît d'apothéose,

Devient l'essentielle métamorphose,

Car le jour ne s'éteint pas et nous arrose

De sa lumière aux sept jours de la rose.

 

Quand chacun pleure sa Genèse oubliée,

Malgré tant d'affronts commis sur son Cœur piétiné,

J'entends l’Éther dire son Nom : Je suis soleil,

Avec le chœur des oiseaux, les fleurs en éveil.

 

Et, je guide sa guérison d'un Ave force,

L'éthérique flamboyant perçant Son écorce,

Les yeux éblouis d'une si noble percée,

Et, je sais l'Amour rayonnant et révélé.

 

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