Béatrice Lukomski-Joly


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Nourriture de l'Esprit

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

1/ Si vous donnez à autrui de quoi faire un pain et que vous obliiez d'offrir le levain, le pain ne sera pas un pain et ne nourira personne. Si vous donniez de la levure à la place du levain, la nourriture  rassira aussi vite que vous avez voulu nourir votre ami et le pain sera bon à jeter. Vous pensez au levain, mais  votre ami ne sait pas comment intégrer ce levain à son pain, c'est comme si vous n'aviez pas voulu nourir votre ami.

Tout levain doit être accompagné de la certitude que celui qui a de quoi faire un pain saura se nourir sans mourir de faim, tout en n'ayant pas à jeter son pain dans la fosse des choses incomprises. S'il a faim d'un pain incomplet, il cherchera comment améliorer sa recette mais il nous faut nous assurer qu'il aura l'envie de chercher par lui-même pour améliorer ce pain.

Savez-vous ce que vous donnez à votre ami de levain ou de levure pour bien se nourrir ?

2/ Si vous offrez un pain parfait à votre ami, sans qu'il n'aie eu la joie de le façonner, quel bienfait aura ce pain ? Un aliment ponctuel ou un aliment d'avenir engendrant un corps sain ? car aucun pain ne peut nourrir un homme s'il lui est jeté à la face sans que nous nous soyons assurés qu'il a des mains fortes pour le recevoir.

3/ Si vous omettez de mettre l'eau dans la pâte, voulez-vous du bien à votre ami ou voulez-vous qu'il cuise une pierre sur laquelle ses dents se casseront, le rendant davantage misérable qu'il ne l'était avant ce pain déshydraté, faute d'avoir été vivifié ?

4/ Nous ne sommes de bons boulangers que si nous avons pensé à celui qui reçoit le pain que nous concevons, et non au seul pain que nous fabriquons parce qu'il nous faut nourir cent personnes.

Si le boulanger reçoit cent pièces pour son travail, a-t-il reçu le juste prix pour son travail ? Non ! car le  juste prix n'est pas dans ce que nous avons accumulé du fruit de notre travail, mais de celui qui a alimenté l'autre dans le pain conçu pour lui, que son organisme a su assimilé pour  le redonner à d'autres dans le partage et la confiance de la connaissance qu'il a transformé en un pain meilleur. 

Il en est ainsi de la nourriture de l'Esprit. 

BLJ

Mille soirées

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Claude Monet " Soleil d'hiver" 

 

Qui dit que l'hiver est fort fléau,

Stérile sous son plaid de février glacé ?

Ne crée-t-il pas le chant de l'oiseau

Déposant la paille dans son nid défroissé ?

 

N'est-il pas une seule saison

Honorant la future graine, tel son être ?

Grâce de l'hiver, douce raison,

Douceur de sa parure, écrit la baie de l'hêtre.

 

Et, je vais cueillir mille soirées

Pour orner l'avenir des roses au printemps,

Et, je vais puiser dans l'eau givrée

Le suc pour que l'or de l'ambre éclaire le temps.

 

Si belle est la neige déposée,

En ma nature dépouillée de sa verdure !

Illuminant d'un flocon rosé

La vie s'ensommeille d'une tendre froidure.

 

Ciel tombé d'une vitalité

Sourde sa grandeur, auréolant d'un blanc pur,

La nappe sur sa table alitée,

Que terre aime du gel berceur, pourtant obscur.

 

Mélancolie souveraine

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

"Mélancolie" de François-André Vincent 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois-Andr%C3%A9_Vincent

 

Mélancolie souveraine, compagne sublime,

Lorsque tu t'imposes, quand tu insistes,

Tu me charmes presque quand bohème clopine

Pour que ma symphonie givrée te résiste.

 

Spleen lancinant, oh ! tel une liaison infinie,

M’endoloris-tu, le jour, la nuit, et au matin,

Que ma lassitude dans cette union,

Tu cisèles, pérenne, en ma peine et mon destin.

 

Quelles sont ces épousailles affligeantes,

Et ton lit solennel dans cet étrange amour,

Pourtant de joie dans l'ombre intransigeante,

Que tu m'enlaces depuis l'enfance sans velours ?

 

Tes mémoires saturniennes me languissent,

Bien que mon arc souvent se tende indolent,

Et flèches héroïques disent la peine d'Eurydice,

Quant à mon chevet s'écrit ton drame fataliste.

 

Sans ta présence que serais-je de grimoire ?

Rien qu'un fantôme derrière mes persiennes

Que rien n'oublie, ni le temps ni ma mémoire.

Ô douleur qui enterre mes diatribes reines !

 

Et, je valse dans l'invisible ; et je danse,

Entre tes mains moites me créant sourde ;

Dans ton silence, j'œuvre avec constance,

Quand tu ne me coules pas d'une note lourde.

 

Et, je me demande pourquoi ces murs noirs,

Cette chambre d'enfance sans rémission,

Cette volonté d'effroi ; ne pas être ! ô espoir !

Cette froideur qui n'aime pas ; ô affliction !

 

Me diras-tu, ô mélancolie, née de la jeunesse,

Ce qu'est ton habit affligé, ta cape sans dentelle,

Pour cette fosse dont je suis, pourtant, la lumière ;

L'aile du désir de vivre sur cet étrange autel ?

 

Meurt-on de toi, spleen sans fin, tristes ombrages,

Que pensée n'aurait aperçu sa lumière

Si ange n'avait secondé la volonté de l'âge,

Quand tu rapportes d'une voix le bruit d'hier ?

 

J'entends l'écho des parois délabrées, ce désaveu,

Qui, de l'écorchée, raconte l'an vif impair,

Altérant l'âme, d'ecchymose blêmes pour un vœu,

Que de Gaspard j'ai vécu la moitié du calvaire.

 

Ma mère, ma Dame,

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

 

Oeuvre personnelle, non libre de droits , pastel sec 

 

J'ai pleuré, ma Dame, quand sourire s'esquive,

Et que je vous ai vue triste comme un nuage gris ;

Quand déversant sa pluie sur mon épaule naïve,

Vous me prîtes à témoin de votre amour aigri.

 

Vous m'avez attendrie, ma Dame, près de l'ogive,

Quand de vos espoirs plus aucun ne vit,

Et que votre logis a été visité, façon hâtive,

Découvrant à votre insu vos traits vieillis.

 

Je vous ai montré la vérité proche du viaduc,

Ma Dame, terrifiée qu'une venue soit impromptue ;

Et qu'à votre insu a piqué votre petit duc

Laissant l'anse fracassée d'un bol inattendu.

 

J'ai souffert pour vous, ma Dame, quand vos yeux,

Si lourds, se sont assombris, effondrés,

Portant dans la mémoire des jours vieux

L'enfant aimant vous faire croire déjà cendrée.

 

Si votre froid surprend l'indécence folle,

Je répète à l'infini que je suis là, avec vous,

Et si ce n'est pas moi l'attendue auréole,

Je suis la gomme de vos peines, pour vous.

 

Quand je vois votre peur hanter votre gîte foulé,

Pour une clef blessant votre porte transie,

« Qui a osé ? », je vois les pas dans l'allée,

Pour quelques miettes de terre sur le pavé moisi.

 

Vous, ma Dame, tant blessée, l'attente trahie,

Que même dés-aimée, je suis importante,

Les années mortes ne sont plus qu'un abri,

Et je suis là, toujours là, pour vous, grelottante.

 

Ne supportant pas vos larmes, malgré le passé,

Mon amour pour vous, ma Dame, habite votre ciel,

Et le mien illumine le vôtre, peut-être, mamé !

Votre main dans la mienne pour votre arc-en-ciel !

 

Rient-ils de votre désarroi que j'en suis déchirée,

Eux vous espérant ailleurs avant l'heure, avant l'été,

Que je ne suis pas de ces trahisons, désespérée,

De vous voir, ma Dame, traîner la tombe espérée.

 

 

Vérité

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Ne craignez jamais lorsqu'un autre vous targue de mensonge ; vous, sachant que vous êtes et habitez en vérité, car la vérité jamais ne se déguise ; et qu'importe que vous soyez attaqués pour la vérité, énoncée, annoncée, car vous habitez  en Elle et qu'Elle n'est pas  falsifiable.

Parfois nous trouvons-nous attaqués par ceux-là même qui défendent la vérité, ignorants que vous vivez en son coeur ; ceux-là sont pires aux regard de la Vérité car ils n'ont pas cru ce que vous avez vu, que pourtant ils défendent sans l'avoir vue.

Curieuse façon  d'apporter au monde Vérité lorsqu'elle est combattue par d'autres.

BLJ

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